La Grèce place ses frontières en état de sécurité maximale face à l'arrivée de milliers de migrants venus de Turquie

La Grèce se barricade. Dimanche 1er mars, le pays a placé ses frontières en état de sécurité maximale face à l'arrivée de plusieurs milliers de migrants. Cela fait suite à la décision turque de ne plus bloquer leur passage vers l'Europe. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a évalué, samedi soir, leur nombre à 13 000 environ.
Le vice-ministre grec de la Défense, Alkiviadis Stefanis, a déclaré dimanche matin que les autorités avaient empêché la veille 9 600 migrants de franchir illégalement la frontière. Sur l'antenne de Skai TV, Alkiviadis Stefanis a accusé Ankara d'orchestrer ces déplacements. "Non seulement ils ne les arrêtent pas, mais ils les aident", a-t-il dit. Samedi soir, des autocars chargeaient des migrants dans plusieurs villes turques pour les conduire vers la zone frontalière avec la Grèce, a déclaré l'OIM.
Les combats en Syrie au cœur des négociations
La Turquie a annoncé jeudi qu'elle cesserait de bloquer le passage de centaines de milliers de migrants vers l'Union européenne, comme elle s'y est engagée par un accord avec Bruxelles en 2016, en raison de l'intensification des combats dans la région syrienne d'Idleb, qui provoque un nouvel afflux de réfugiés vers son territoire.
Ankara reproche à l'Europe de tarder à verser les fonds promis à la Turquie pour l'aider à prendre en charge 3,7 millions de réfugiés syriens sur son territoire. Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, devait présider dimanche une réunion de son conseil de sécurité nationale.
 
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