Grève dans la Santé

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Casablanca d'antan
VIB
On va tous démissionner…!» menacent les médecins de la fonction publique. C’est dire que l’heure est grave. Les hôpitaux et CHU sont paralysés à Casablanca, Fès, Marrakech, Tanger, Rabat.

. Les urgences et services de permanence sont quasiment sans praticiens. Et pour cause, depuis le 25 mai (journée de la marche de la colère) médecins, urgentistes, internes, stagiaires… sont en grève illimitée. Ils dénoncent vigoureusement l’intervention musclée des forces de l’ordre qui s’est soldée par plusieurs blessures. Bilan: 4 médecins dans un état grave. Aujourd’hui, les médecins grévistes exigent des excuses de l’Etat. Entre-temps, le bras de fer se poursuit et les patients sont pris en otage.
Aux yeux de la ministre de tutelle, Yasmina Baddou, «cette situation est devenue inadmissible. Ne pas assurer les urgences est contraire à la déontologie». Baddou dénonce «une non-assistance aux personnes en danger». En tout cas, la ministre interprète le débrayage comme «un moyen de pression qui n’est utilisé nulle part dans le monde. Et c’est finalement le citoyen et les démunis qui paient le prix fort».
La situation actuelle tendra vers une grève générale et nationale. «L’Etat doit impérativement revoir sa manière de gérer ce genre de dossiers. De plus, le gouvernement est sans vision et sans projet de société», martèle Mohamed Naciri Bennani, président de l’Union nationale des professions libérales.
Cette sortie intervient au lendemain de l’intervention musclée envers la corporation des médecins. En fait, l’histoire de ce bras de fer remonte à octobre dernier avec une grève au CHU de Casablanca. Depuis, les manifestations se succèdent. Malgré les négociations, le dialogue demeure non constructif. C’est le statu quo, même si le gouvernement a pris la décision d’injecter près de 1 milliard de DH, dialogue social compris. Un montant qui devrait, en principe, revoir à la hausse l’indemnité de garde, l’intégration des médecins résidents, ainsi que la création d’une indemnité de permanence. Sauf que ces «concessions» ne semblent pas calmer les blouses blanches.
Autre revendication: l’intégration des résidents dans le public dès la 1re année de spécialisation, au lieu de la 3e année de stage. En principe, d’après la tutelle, les résidents bénéficieront à partir de 2012 de ce statut dès leur 2e année de stage, puis en 1re année dès 2013. Quant aux indemnités de garde, des négociations «avancées» avec la tutelle les a fixées à 400 DH/ mois.
A l’heure où nous mettions sous presse, aucune avancée majeure n’a encore été enregistrée sur ce dossier. D’ailleurs, un sit-in sera organisé le 1er juin devant le Parlement. Mercredi prochain, le syndicat indépendant des médecins du secteur public compte mobiliser entre 8.000 et 10.000 médecins. A suivre!


http://www.leconomiste.com/article/...ebrles-medecins-exigent-des-excuses-de-l-etat
 
je compatis et je leur dois beaucoup de respect pour certains, pas tous parce que certains méritent la guillotine et sans scrupule aucun..

maintenant le citoyen est au milieu, j'ai entendu la sbir de Baddou dire vendredi ou jeudi je ne m'en souviens plus que toute journée non travaillée sera déduite du salaire, étant donné que les négociations ont soit disant pris fin..sauf que visiblement, ils ne sont pas tous mis d'accord, alors question : est ce que quand il y a désaccord, le mouvement en soit est un droit légitime qui ne donne aucun droit au ministère de déduire ces jours ou le ministère il est dans le droit de les déduire?

question aux médecins qui nous lisent : le citoyen dans tout cela? serait il possible de faire des rotations entre vous? allez vous laisser vos cocitoyens entre les mains de vos collègues d'Afrique subsaharienne (je leur dois tout le respect et la gratitude d'ailleurs, malgré qu'il est plus question d'accord que d'éthique), ou allez vous leur prêtez tout de même mains fortes?
 
Grèves: Le gouvernement a manqué de fermeté
Entretien avec Mohamed Saâd El Alami, ministre de la Modernisation des secteurs publics

L’escalade dans la santé, les grèves dans la justice, les collectivités locales, la conservation foncière… le risque aujourd’hui est une paralysie de l’économie. Face à cette montée des contestations, le gouvernement renvoie une image d’immobilisme. Pour Mohamed Saâd El Alami, ministre de la Modernisation des secteurs publics, « la volonté du gouvernement est de parvenir à une paix sociale»
- L’Economiste : Comptez-vous déduire les jours de grève des salaires des fonctionnaires?
- Mohamed Saâd El Alami: En réalité, c’est oui et non. Chaque secteur a comptabilisé le nombre exact de jours de grève au niveau national ou régional. Dans le cas des tribunaux, nous savions le nombre exact des journées non travaillées. Idem dans l’éducation nationale. Et chaque administration dispose de ses statistiques. Au final, le nombre de jours de grève est élevé.

- A combien s’élève- t-il exactement?
- L’année dernière, on a atteint plus de 90 jours dans les tribunaux. Cela dépasse les limites. Indépendamment du cadre législatif qui n’est pas encore prêt, le droit de grève ne doit pas porter atteinte aux droits des autres. Or, c’est ce qui arrive. Quand les grèves se multiplient dans l’éducation nationale, les élèves sont menacés d’une année blanche. Le pire c’est qu’ils ne reçoivent pas le nombre d’heures d’enseignement nécessaire, ce qui influe sur leur niveau. Quand les grèves se succèdent dans la santé, les malades ne reçoivent pas les soins dans le temps. Ces derniers jours, nous avons constaté que les arrêts de travail affectaient les urgences aussi. Et là c’est un crime, les urgences sont là pour sauver des vies.

http://www.leconomiste.com/article/...brentretien-avec-mohamed-saad-el-alami-minist
 
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