Grèves: Les greffiers s’y remettent

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Casablanca d'antan
VIB
APRÈS un mois et demi de répit, les secrétaires-greffiers reviennent à la charge ! Un sit-in a été tenu hier dans tous les tribunaux du Royaume et une grève de 72 heures sera observée à partir d’aujourd’hui par les 12.600 agents de service, y compris les rédacteurs et les délégués judiciaires. Autrement dit, c’est la paralysie totale qui règne encore une fois au niveau des tribunaux du pays. Des instances qui ne se sont pas encore remis de «la grève des 100 jours» qui vient de prendre fin il y a quelques semaines seulement.
«L’appareil judiciaire est en suspens. Si certaines instances disposent encore de permanences pour les procès en cours, les services judiciaires du Royaume sont pour leur part au point mort», explique Abdellah Boujida, président du tribunal de première instance d’Anfa à Casablanca. En clair, il est impossible pour le justiciable de recevoir des convocations, de disposer de jugements rédigés, ou même de passer en audience sauf pour le cas des procès déjà engagés: «Le greffier étant le bras droit du juge, c’est la fonction même de ce dernier qui s’en trouve entravé», explique pour sa part Me Oulamine, avocat.
Alors que tout prêtait à croire que la tempête était passée, ce retour des grèves vient dissiper l’illusion. Pour le Syndicat démocratique de la justice (SDJ) affilié à la FDT, cette grève est une réaction aux rebondissements concernant la loi 34-10 portant modification du dahir sur l’organisation judiciaire, actuellement en discussion au Parlement. Le gouvernement aurait introduit dans le texte la possibilité de remplacer le greffier, en cas d’absence, par un membre de l’audience qui agira sous serment. Une modification perçue par le syndicat comme dégradante pour la profession et remettant en cause les réalisations de l’accord du 14 février 2011 passé avec le gouvernement. Compromis qui était, rappelons-le, à l’origine de la suspension de la grève. Cet accord concerne la mise en place d’un statut spécifique pour la profession et l’amendement de l’article 4 concernant le statut général de la fonction publique. L’accord du 14 février porte aussi sur la modification de l’article 1er du décret 403 fixant les conditions de promotion au sein de la fonction publique.

http://www.leconomiste.com/article/884207-greves-les-greffiers-s-y-remettent
 
Les greffiers font plier le gouvernement

Ils ont fini par faire plier le gouvernement El Fassi et son ministère de la Justice avec. L’Exécutif vient de soumettre son offre finale au Syndicat démocratique de la justice (SDJ). Ce dernier, affilié à la Fédération démocratique du travail (FDT), approuve -avec quelques réserves tout de même- la proposition gouvernementale intervenue suite à la suspension des grèves. Le bureau national du syndicat chapeauté par Abdesadek Essaidi «a été délégué par ses affiliés pour signer l’accord» portant sur la réforme du statut des greffiers. «Pas de date fixe pour parapher cet accord préliminaire. La direction des ressources humaines en rédige encore les clauses qui seront intégrées à la loi», affirme une source au ministère de la Justice. A l’heure où nous mettions sous presse, le Conseil de gouvernement se tient à Rabat et le dossier des greffiers est prévu à l’ordre du jour.
Les greffiers auront droit à une augmentation nette de 800 à 2.900 DH en plus des 600 DH accordés par le gouvernement dans le cadre du dialogue social. Cette hausse de salaire avec effet rétroactif court à partir de janvier 2011 et sera integrée dans la base de calcul de la retraite des 12.600 greffiers. L’échéance fixée coïncide avec la date à laquelle le ministre de la Justice, Me Mohamed Taïb Naciri, a pris ses fonctions. Les indemnités du Fonds spécial ont été finalement sauvegardées. Les cafouillages ayant marqué les négociations entre ministères (Finances et Justice) d’abord et syndicats ensuite ont laissé planer des interrogations sur la destinée des 250 millions de DH destinés au Fonds spécial. Difficile de savoir jusqu’à présent si cette somme a été allouée pour les indemnités ou la trésorerie du Fonds.
Des indemnités octroyées également pour les heures supplémentaires et les permanences. Ali Shoul, le vice-secrétaire général de la Fédération nationale de la justice (FNJ), les qualifie de «ridicules»: «Les juridictions ne profitent pas toutes de ces indemnités et le barème les fixe de 6 à 12 DH par heure. Or le gouvernement a fait table rase des indemnités les plus significatives: logement, robe et risques professionnels.


http://www.leconomiste.com/article/884572-les-greffiers-font-plier-le-gouvernement
 
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