Grèves à répétition : le modèle Ryanair au bord du crash
Depuis presque un an, Ryanair, la première compagnie aérienne low cost en Europe subit un mouvement social historique sur tout le continent de ses hôtesses, stewards et pilotes, qui ébranle son ADN et fait plonger ses performances économiques. En un an, le titre côté à la Bourse de Dublin a perdu près de 20 %. Et ce n'est pas fini.Ce vendredi, la compagnie née en 1984 dans la banlieue nord de la capitale irlandaise connaît une nouvelle journée de grève dans six pays : Belgique, Italie, Pays-Bas, Portugal, Espagne et Allemagne.Conséquences, 250 vols annulés et des dizaines de milliers de passagers cloués au sol. Ryanair qui a fait du dumping social XXL une marque de fabrique, avec des contrats de travail au rabais, exigeant même de ses pilotes qu'ils soient autoentrepreneurs plutôt que salariés, voit lui exploser en pleine figure ce qui a fait sa réussite. Les pilotes, les hôtesses et les stewards exigent de meilleures conditions de travail et surtout des contrats locaux. Des salariés de Ryanair sont en grève, ce vendredi, dans six pays européens. Au mépris du droit européen, Ryanair impose depuis des années à ses salariés des contrats irlandais, moins avantageux et moins coûteux pour la compagnie, que les contrats des pays où les employés sont en poste. Illégal, ce système persiste avec la complicité silencieuse des Etats européens, soucieux de préserver les emplois Ryanair sur leur sol. Seule la France a mis un terme à ce modèle sur son territoire.Un retour à Marseille en 2019À la suite à l'installation d'une base Ryanair sur l'aéroport de Marseille fin 2006 qui employait 127 personnes, la justice française avait ouvert une enquête pour travail dissimulé. Et en 2014, la compagnie avait été condamnée par la cour d'appel d'Aix-en-Provence à 200 000 euros d'amende et à 8,1 millions d'euros de dommages et intérêts. Entre-temps, en 2011, furieux, le truculent directeur général, ...
https://www.boursorama.com/actualit...ord-du-crash-829cf04a9f7d2e02ad1a8fe89b66b380
Depuis presque un an, Ryanair, la première compagnie aérienne low cost en Europe subit un mouvement social historique sur tout le continent de ses hôtesses, stewards et pilotes, qui ébranle son ADN et fait plonger ses performances économiques. En un an, le titre côté à la Bourse de Dublin a perdu près de 20 %. Et ce n'est pas fini.Ce vendredi, la compagnie née en 1984 dans la banlieue nord de la capitale irlandaise connaît une nouvelle journée de grève dans six pays : Belgique, Italie, Pays-Bas, Portugal, Espagne et Allemagne.Conséquences, 250 vols annulés et des dizaines de milliers de passagers cloués au sol. Ryanair qui a fait du dumping social XXL une marque de fabrique, avec des contrats de travail au rabais, exigeant même de ses pilotes qu'ils soient autoentrepreneurs plutôt que salariés, voit lui exploser en pleine figure ce qui a fait sa réussite. Les pilotes, les hôtesses et les stewards exigent de meilleures conditions de travail et surtout des contrats locaux. Des salariés de Ryanair sont en grève, ce vendredi, dans six pays européens. Au mépris du droit européen, Ryanair impose depuis des années à ses salariés des contrats irlandais, moins avantageux et moins coûteux pour la compagnie, que les contrats des pays où les employés sont en poste. Illégal, ce système persiste avec la complicité silencieuse des Etats européens, soucieux de préserver les emplois Ryanair sur leur sol. Seule la France a mis un terme à ce modèle sur son territoire.Un retour à Marseille en 2019À la suite à l'installation d'une base Ryanair sur l'aéroport de Marseille fin 2006 qui employait 127 personnes, la justice française avait ouvert une enquête pour travail dissimulé. Et en 2014, la compagnie avait été condamnée par la cour d'appel d'Aix-en-Provence à 200 000 euros d'amende et à 8,1 millions d'euros de dommages et intérêts. Entre-temps, en 2011, furieux, le truculent directeur général, ...
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