Depuis quils contrôlent la ville syrienne de Raqqah (centre) et ses environs, différents groupes djihadistes rebelles se livrent à une véritable guerre de propagande pour marquer leur territoire, mais aussi pour attirer un maximum de sympathisants dans leurs rangs. Une lutte dinfluence qui se lit sur dimmenses affiches placardées dans toute la ville et qui commence à agacer la population.
Raqqah est tombée aux mains des rebelles le 6 mars 2013. Cest la première capitale de province à avoir été contrôlée par linsurrection après deux ans de soulèvement en Syrie. Les nouveaux maîtres des lieux tentent depuis leur arrivée den faire une ville modèle de la Syrie post- Assad : ladministration a été balayée et remplacée par de nouvelles structures fiscales, judiciaire, policières.
La prise de la ville a été effectuée par plusieurs groupes djihadistes, dont les principaux sont le front al-Nosra et Ahrar al-Cham.
Contributeurs
Abu Bakr
"Il ny a pas un mur sans affiches, pancartes, calligraphies ou tags"
Abu Bakr, activiste syrien et correspondant de Sham News Network.
Tout a commencé lorsque les éléments du front al-Nosra ont distribué des cartes mémoires [pour portables] aux habitants. Sur ces cartes, on trouvait des hymnes djihadistes incitant les gens à rejoindre le groupe. Puis dautres groupes, comme Ahrar al-Cham, les ont copiés. Cette technique a bien marché. Les gens venaient en nombre réclamer leurs cartes mémoires.
Puis, des hymnes, on est passé aux vidéos dopérations militaires, puis à celles de promotions des opérations militaires. Ensuite, ils se sont rendus compte quil fallait gagner la population en répondant à ses besoins. Ils ont alors développé des actions sociales [aide médicale, alimentaire, ramassage des ordures, ouvertures décoles islamiques, etc.].
Chaque groupe a ouvert des bureaux de prêche et de communication à travers Raqqah. Donc dans chaque quartier, parfois dans la même rue, on peut trouver plusieurs bureaux de groupes différents. Ce sont ces mêmes bureaux qui ont lancé des campagnes daffichage dans la ville.
Cet affichage sauvage sest tellement propagé quaujourdhui il ny a pas un mur sans affiches, pancartes, calligraphies ou tags en référence à lislam ou glorifiant laction de ces groupes tout en appelant les gens à les rejoindre.
"Comment ces groupes peuvent se préoccuper de qui a la plus grande affiche, alors quon est en train de mourir à petit feu tous les jours"
Ces campagnes coûtent très chères. Dans notre région, il y a du pétrole et certains groupes ont mis la main sur des puits. Cest ainsi quils arrivent à financer les campagnes de communication.
Raqqah est tombée aux mains des rebelles le 6 mars 2013. Cest la première capitale de province à avoir été contrôlée par linsurrection après deux ans de soulèvement en Syrie. Les nouveaux maîtres des lieux tentent depuis leur arrivée den faire une ville modèle de la Syrie post- Assad : ladministration a été balayée et remplacée par de nouvelles structures fiscales, judiciaire, policières.
La prise de la ville a été effectuée par plusieurs groupes djihadistes, dont les principaux sont le front al-Nosra et Ahrar al-Cham.
Contributeurs
Abu Bakr
"Il ny a pas un mur sans affiches, pancartes, calligraphies ou tags"
Abu Bakr, activiste syrien et correspondant de Sham News Network.
Tout a commencé lorsque les éléments du front al-Nosra ont distribué des cartes mémoires [pour portables] aux habitants. Sur ces cartes, on trouvait des hymnes djihadistes incitant les gens à rejoindre le groupe. Puis dautres groupes, comme Ahrar al-Cham, les ont copiés. Cette technique a bien marché. Les gens venaient en nombre réclamer leurs cartes mémoires.
Puis, des hymnes, on est passé aux vidéos dopérations militaires, puis à celles de promotions des opérations militaires. Ensuite, ils se sont rendus compte quil fallait gagner la population en répondant à ses besoins. Ils ont alors développé des actions sociales [aide médicale, alimentaire, ramassage des ordures, ouvertures décoles islamiques, etc.].
Chaque groupe a ouvert des bureaux de prêche et de communication à travers Raqqah. Donc dans chaque quartier, parfois dans la même rue, on peut trouver plusieurs bureaux de groupes différents. Ce sont ces mêmes bureaux qui ont lancé des campagnes daffichage dans la ville.
Cet affichage sauvage sest tellement propagé quaujourdhui il ny a pas un mur sans affiches, pancartes, calligraphies ou tags en référence à lislam ou glorifiant laction de ces groupes tout en appelant les gens à les rejoindre.
"Comment ces groupes peuvent se préoccuper de qui a la plus grande affiche, alors quon est en train de mourir à petit feu tous les jours"
Ces campagnes coûtent très chères. Dans notre région, il y a du pétrole et certains groupes ont mis la main sur des puits. Cest ainsi quils arrivent à financer les campagnes de communication.