Hadith: Épidémie/Peste/Contagion/Quarantaine

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Hessia

I am MAN, hear me roar!
VIB
Le Messager d’Allah (que la paix et le salut d'Allah soient sur lui) a dit : « Si on vous informe que la peste a touché une contrée, n’y pénétrez pas. Et si l’épidémie de peste apparaît dans la contrée où vous vous trouvez, ne la quittez pas. » [ Rapporté par Boukhâry et Mouslim.
 
Le Messager d’Allah (que la paix et le salut d'Allah soient sur lui) a dit : « Allah ne fit descendre aucune maladie sans lui assigner son remède. » Rapporté par Boukhâry.

Le Messager d’Allah (que la paix et le salut d'Allah soient sur lui) a dit : « Celui qui possède des chameaux malades ne doit pas les mener chez celui dont les chameaux sont en bonne santé. » Rapporté par Boukhâry.
 
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

D'après Abou Moussa Al Ach'ari (qu'Allah l'agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit:

« La fin de ma communauté sera due aux guerres et à la peste (*) ».
Quelqu'un a dit : Ô Messager d'Allah ! Nous savons ce qu'est la guerre mais qu'est-ce que la peste ?
Le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « C'est un coup de vos ennemis parmi les djinns.
Et ces deux types de mort sont des morts en tant que martyr ».

(Rapporté par Ahmed et authentifié par Cheikh Albani dans Irwa Al Ghalil n°1637)

(*) Certains savants ont dit que ce n'est pas la peste uniquement qui est visée mais toutes les maladies contagieuses et mortelles qui se répandent parmi les gens.


عن أبي موسى الأشعري رضي الله عنه قال النّبي صلّى الله عليه و سلّم : فَناءُ أُمَّتي بالطَّعنِ والطَّاعونِ
فقيل : يا رسولَ اللهِ ! هذا الطَّعنُ قد عرَفْناه فمَا الطَّاعونُ ؟
قال النّبي صلّى الله عليه و سلّم : وَخْزُ أعدائِكم منَ الجِنِّ وفي كلٍّ شَهادَةٌ
(رواه أحمد و صححه الشيخ الألباني في إرواء الغليل رقم ١٦٣٧​
 
les virus n'existerai pas celon la video ci dessou

« Il n’y a ni contagion, ni augure. »
[Al-Bukhârî (5773) et Muslim (2220)]

www.bladi.info/threads/autopsie-dissection-de-lanatomie-et-la-physiologie-dune-chose.548719/#post-18361251


Certains pensent que ces hadiths s’opposent à d’autres hadiths qui les annulent, parmi lesquels ce que rapporte Jâbir :
« Le Messager d’Allah prit la main d’un lépreux, l’introduit avec la sienne dans le plat et lui dit :
« Mange au Nom d’Allah, en toute confiance en Allah.
» »

[Dacîf At-Tirmidhî (1818)]

Ou encore le hadith dans lequel Abû Hurayrah rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit :
Le Messager d’Allah a dit:
« Soixante-dix mille personnes de ma communauté entreront au Paradis sans aucun jugement.
Ils sont ceux qui ne demandent pas que l’on pratiquent sur eux la Ruqya ,
ceux qui ne croient pas au mauvais augure,
et placent entièrement leur confiance en leur Seigneur
. [Sahih al-Bukhari 6472]
قال رسول الله ﷺ: « يَدْخُلُ الْجَنَّةَ مِنْ أُمَّتِي سَبْعُونَ أَلْفًا بِغَيْرِ حِسَابٍ، هُمُ الَّذِينَ لاَ يَسْتَرْقُونَ، وَلاَ يَتَطَيَّرُونَ، وَعَلَى رَبِّهِمْ يَتَوَكَّلُونَ ».‏ صحيح البخاري ٦٤٧٢

Abû Hurayrah (qu’Allah l’agrée) relate que le Messager d’Allah (sur lui la paix et le salut) a dit :
« Il n’y a pas de contagion, ni d’augure, ni de hibou, ni de « Safar ». » Muslim a ajouté : « Ni de phase lunaire, ni de goule. »



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Dernière édition:

La Peste Noire en terre d'Islam

Jean-Noël Biraben dans mensuel 11

daté avril 1979
Gratuit
Depuis une dizaine d'années, des chercheurs - américains et français notamment - ont publié un certain nombre de textes d'auteurs arabes contemporains de la grande peste du milieu du XIVe siècle : un fléau qui eut pour les pays musulmans, nous le savons aujourd'hui, des conséquences plus considérables encore que pour les pays européens.

La peste est présente au Proche-Orient dès le premier pas de la conquête arabe. En 638, en effet, alors que le calife Omar envahit la Syrie et la Palestine, une terrible épidémie de peste ravage le pays. Elle est désignée par les auteurs arabes sous le nom de « peste d’Emmaüs », village de Palestine dans lequel elle a commencé à se manifester. Plus de 25 000 soldats sont emportés. La famine s’y ajoute l’année suivante, et l’élan de l’offensive contre les Byzantins est brisé. Omar rassemble à Sargh tous les chefs militaires et, après une longue conférence, l’avis des chefs de la tribu de Quraysh (la tribu du Prophète) est adopté. Se référant à l’interdiction faite par Mahomet de pénétrer dans un territoire où règne une épidémie, ils conseillent de retirer l’armée de toutes les régions infectées. Abou Oubaydah, chef des armées, proteste, mais doit finalement se soumettre : il retire ses troupes de Syrie et attend dans le désert que l’épidémie ait cessé pour reprendre l’offensive. Cette décision d’Omar, dite de l’évitement, est capitale car elle va, pendant des siècles, servir de référence et conditionner l’attitude générale des musulmans devant la peste. Elle est interprétée de nos jours par certains auteurs musulmans comme une des premières applications de l’isolement. On doit cependant observer que cet isolement, très relatif puisqu’il n’est pas individuel, n’a qu’une relation assez imprécise avec le concept moderne de contagion.

Quelque part au sud du lac Balkhach

La peste continue à sévir ensuite périodiquement au Proche-Orient, jusqu’en 763 où elle atteint Bagdad, la nouvelle capitale fondée depuis deux ans seulement. Puis, mystérieusement, elle disparaît. Remarquée à l’époque, cette disparition est confirmée par une anecdote célèbre rapportée par les chroniqueurs arabes : parlant en public à Damas, un homme d’État abbasside[1] déclare qu’il faut considérer comme une marque de la faveur divine que la peste ait disparu depuis que les Abbassides ont pris le pouvoir. Ce qu’entendant, un homme présent, partisan des Ommeyades, relève ce propos et répond avec ironie, mais non sans courage, que Dieu disposant de deux fléaux pour châtier les hommes avait daigné, dans sa bonté, remplacer la peste par les Abbassides.

Les épidémies qui suivent n’ont ni la périodicité, ni en général la gravité (sauf celles de 1056-1057, 1200-1201 et 1295-1297), ni enfin l’extension des épidémies de peste : selon toute vraisemblance, il s’agit de maladies contagieuses différentes.
C’est presque six siècles après sa disparition que la peste revient, et cette fois avec une brutalité inouïe. Où a-t-elle pris naissance ?

Les opinions émises par l’ensemble des auteurs musulmans se distribuent en trois grands courants : ceux qui opinent pour une origine africaine, mais il s’agit là, très visiblement, d’une réminiscence de la peste justinienne[2], car la chronologie de la diffusion de la Peste Noire prouve qu’elle a remonté le Nil et la mer Rouge du nord au sud et non l’inverse ; ceux qui s’en tiennent aux faits les plus sûrs et ne cherchent pas au-delà des comptoirs génois de Crimée ; ceux, enfin, et c’est la rumeur la plus répandue, qui font venir la maladie du pays de Hataï. Ce pays, pour presque tous les auteurs qui interprètent ces textes, est la Chine. Cependant, on peut observer que, sauf découverte de documents nouveaux, aucune épidémie exceptionnelle ne semble y avoir sévi à cette époque.
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La suite dans le lien bonne lecture

https://www.lhistoire.fr/la-peste-noire-en-terre-dislam
 
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