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Hajar Raïssouni bénéficie d’une grâce royale exceptionnelle
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[QUOTE="AncienMembre, post: 16375264"] [SIZE=7][B]Le roi du Maroc gracie la journaliste Hajar Raissouni, condamnée pour « avortement illégal »[/B][/SIZE] La reporter avait été condamnée fin septembre à un an de prison ferme par le tribunal de Rabat, une affaire qui a suscité l’indignation dans le royaume et à l’étranger. Publié hier Le roi du Maroc a gracié la journaliste Hajar Raissouni, [URL='https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/09/30/au-maroc-la-journaliste-hajar-raissouni-condamnee-a-un-an-de-prison-ferme-pour-avortement-illegal_6013681_3212.html']récemment condamnée à un an de prison [/URL]pour [I]« avortement illégal »[/I] et [I]« relations sexuelles hors mariage »[/I], selon un communiqué officiel diffusé mercredi 16 octobre. [B][I]La jeune femme de 28 ans sera libérée « dans les prochaines heures », en même temps que son fiancé et que le gynécologue, l’anesthésiste et la secrétaire médicale [/I][/B]qui avaient été condamnés avec elle, a fait savoir une source gouvernementale à l’Agence France-presse. La reporter avait été condamnée fin septembre à un an de prison ferme pour [I]« avortement illégal »[/I] et [I]« relations sexuelles hors mariage »[/I] par le tribunal de Rabat, une affaire qui a suscité l’indignation dans le royaume et à l’étranger. Son fiancé avait reçu un an de prison ferme et le gynécologue deux ans ferme. L’anesthésiste octogénaire avait, lui, été condamné à un an de prison avec sursis et une secrétaire à huit mois avec sursis. L’avocat de la journaliste avait dénoncé un procès [I]« politique ».[/I] Interpellée fin août à l’entrée d’un cabinet médical de Rabat, la reporter avait été soumise à [I]« un examen médical sans son accord »[/I], selon elle. Ses avocats l’avaient assimilé à de [I]« la torture »[/I], soulignant des [I]« manquements de la police judiciaire »[/I] et des [I]« preuves fabriquées »[/I], et plaidé pour une libération. Journaliste au quotidien arabophone [I]Akhbar Al-Yaoum[/I], Hajar Raissouni risquait jusqu’à deux ans de prison en vertu du code pénal marocain, qui sanctionne les relations sexuelles hors mariage et l’avortement quand la vie de la mère n’est pas en danger. [SIZE=6][B]Vives critiques[/B][/SIZE] Lors d’une précédente audience avant son procès, Mme Raissouni avait nié tout avortement, assurant avoir été traitée pour une hémorragie interne, ce que son gynécologue a confirmé au tribunal. [I]« C’est une affaire de répression politique, de répression d’une opinion indépendante, et une vengeance contre sa famille »[/I], avait dit l’historien engagé Maati Monjib, présent à l’audience. [I]« On est bien conscient que c’est une affaire politique. Mais en tant que mouvement féministe, ce sont les motifs qui nous inquiètent. Ce sont souvent les femmes qui sont victimes de lois liberticides »[/I], avait affirmé peu avant le verdict Ibtissam Lachgar, cofondatrice du Mouvement alternatif pour les libertés individuelles. C’est [I][B]« une criante injustice, une flagrante violation des droits humains et une atteinte frontale aux libertés individuelles. Un jour noir pour les libertés au Maroc »[/B][/I], avait commenté sur Twitter Ahmed Benchemsi, un responsable de Human Rights Watch (HRW). Amnesty avait dénoncé de son côté dans un communiqué [I]« un coup dévastateur pour les droits des femmes au Maroc [/I](…)[I]. Les autorités devraient annuler sa condamnation et ordonner sa libération immédiate et sans conditions »[/I]. [SIZE=6][B]73 personnes poursuivies pour avortement en 2018[/B][/SIZE] Dans cette affaire, la journaliste dénonce avoir été interrogée par la police sur ses proches, son journal et ses écrits. Un de ses oncles est un éditorialiste engagé d’[I]Akhbar Al-Yaoum[/I], un autre est un idéologue islamiste opposé au statut de [I]« commandeur des croyants »[/I] du roi Mohammed VI. Le parquet de Rabat avait assuré que son arrestation n’avait [I]« rien à voir avec sa profession »[/I] mais était liée à une enquête judiciaire visant le cabinet médical. L’affaire a soulevé des débats sur les libertés individuelles dans le royaume et sur les poursuites judiciaires visant les voix critiques. [B][I]Au Maroc, les arrestations dans les affaires d’avortement concernent en général les praticiens et très rarement les patientes[/I][/B], selon HRW, qui cite Chafik Chraibi, président de l’Association marocaine contre les avortements clandestins. Dans un manifeste publié le 23 septembre dans plusieurs médias au nom des libertés individuelles, des centaines de femmes se sont déclarées [I]« hors la loi »[/I], proclamant avoir déjà violé la législation [I]« obsolète »[/I] du pays sur les mœurs et l’avortement. [B][I]En 2018, la justice marocaine a poursuivi 14 503 personnes pour débauche, 3 048 pour adultère, 170 pour homosexualité et 73 pour avortements, selon les chiffres officiels. Entre 600 et 800 avortements clandestins sont pratiqués chaque jour [/I][/B]dans le pays, selon des estimations. [/QUOTE]
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