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PLD (Peace, Love and Diversity)
https://www.parismatch.com/Actu/International/Le-harcelement-des-chretiens-d-Egypte-1620816
Le harcèlement des chrétiens d’Egypte
Paris Match | Publié le 28/04/2019 à 09h00François de LabarreCérémonie le 3 novembre 2019 pour les victimes du dernier attentat revendiqué par Daech dans la province de Minya en EgypteMOHAMED EL-SHAHED / AFPSelon une enquête publiée dans le Wall Street Journal, les violences contre les minorités chrétiennes d'Egypte s'intensifient, provoquant la fermeture d'églises et l'exode des populations coptes.
Dans une vidéo récentes, deux journalistes du Wall Street Journal rapportent avoir vu des hommes chrétiens se faire battre à coups de bâtons devant des femmes en pleurs. De tels actes de violence se produisent de façon récurrente dans la province de Minya au sud du Caire, où en novembre dernier un attentat a été perpétré par l’Etat Islamique contre un bus de pèlerins faisant 7 morts. Ciblés par des attaques terroristes, les coptes continuent de subir les intimidations de la population. Sur une autre vidéo datée de janvier dernier, le quotidien américain décrit une foule d’un millier de personnes brandissant des bâtons proférant des insultes contre un groupe de chrétiens prenant la fuite. Aucune des scènes visualisées par les journalistes Amira El-Fekki et Jared Malsin, n’ont donné lieu à des poursuites judiciaires. Dans les deux villages où les vidéos ont été tournées, les agressions n’ont eu qu’une seule conséquence : la fermeture des églises coptes.
En décembre dernier, le président égyptien Abdel-Fatah Al-Sissi, s’affichait pourtant à la messe de Noël. Mais cette image de tolérance vis-à-vis des chrétiens, qui lui vaut le soutien de Donald Trump, n’empêche pas une campagne de terreur dans des contrées plus reculées. Bien que cela soit inscrit dans la constitution de 2014, aucune commission d’enquête pour lutter contre ces discriminations n'a été mise en place. Et comme l’observent les journalistes du WSJ, la politique de Sissi ne joue pas en la faveur des chrétiens. En témoigne la loi votée en 2016, qui soumet la construction d’églises à des règles drastiques. Depuis, 22 églises ont été fermées et une trentaine d’incidents se sont produits. « A chaque fois, plutôt que de poursuivre les agresseurs, explique l’évêque Makarios cité dans le WSJ, les forces de sécurité demandent aux coptes de participer à des réunions informelles de réconciliation. » Non représentés dans les services de sécurité, les coptes ne se sentent guère protégés par l’Etat égyptien. Depuis 2011, ils sont des dizaines de milliers à avoir quitté leur pays, où ils représentent aujourd’hui moins de 10% de la population.
Le harcèlement des chrétiens d’Egypte
Paris Match | Publié le 28/04/2019 à 09h00François de LabarreCérémonie le 3 novembre 2019 pour les victimes du dernier attentat revendiqué par Daech dans la province de Minya en EgypteMOHAMED EL-SHAHED / AFPSelon une enquête publiée dans le Wall Street Journal, les violences contre les minorités chrétiennes d'Egypte s'intensifient, provoquant la fermeture d'églises et l'exode des populations coptes.
Dans une vidéo récentes, deux journalistes du Wall Street Journal rapportent avoir vu des hommes chrétiens se faire battre à coups de bâtons devant des femmes en pleurs. De tels actes de violence se produisent de façon récurrente dans la province de Minya au sud du Caire, où en novembre dernier un attentat a été perpétré par l’Etat Islamique contre un bus de pèlerins faisant 7 morts. Ciblés par des attaques terroristes, les coptes continuent de subir les intimidations de la population. Sur une autre vidéo datée de janvier dernier, le quotidien américain décrit une foule d’un millier de personnes brandissant des bâtons proférant des insultes contre un groupe de chrétiens prenant la fuite. Aucune des scènes visualisées par les journalistes Amira El-Fekki et Jared Malsin, n’ont donné lieu à des poursuites judiciaires. Dans les deux villages où les vidéos ont été tournées, les agressions n’ont eu qu’une seule conséquence : la fermeture des églises coptes.
En décembre dernier, le président égyptien Abdel-Fatah Al-Sissi, s’affichait pourtant à la messe de Noël. Mais cette image de tolérance vis-à-vis des chrétiens, qui lui vaut le soutien de Donald Trump, n’empêche pas une campagne de terreur dans des contrées plus reculées. Bien que cela soit inscrit dans la constitution de 2014, aucune commission d’enquête pour lutter contre ces discriminations n'a été mise en place. Et comme l’observent les journalistes du WSJ, la politique de Sissi ne joue pas en la faveur des chrétiens. En témoigne la loi votée en 2016, qui soumet la construction d’églises à des règles drastiques. Depuis, 22 églises ont été fermées et une trentaine d’incidents se sont produits. « A chaque fois, plutôt que de poursuivre les agresseurs, explique l’évêque Makarios cité dans le WSJ, les forces de sécurité demandent aux coptes de participer à des réunions informelles de réconciliation. » Non représentés dans les services de sécurité, les coptes ne se sentent guère protégés par l’Etat égyptien. Depuis 2011, ils sont des dizaines de milliers à avoir quitté leur pays, où ils représentent aujourd’hui moins de 10% de la population.