Harcèlement sexuel à l'hôpital : «on ne dit pas non au médecin, c'est comme ça»

Claude, médecin hospitalier, dénonce la toute-puissance de ces collègues masculins dans un univers qu'il décrit comme extrêmement rigide et normé, où les rapports sont très sexués et l'esprit carabin, évoqué à tout bout de champ.
Claude est médecin hospitalier. La cinquantaine flamboyante, il coche tout le tableau clinique du mâle à l’accomplissement socio-économique exemplaire. Pourtant il ressent, sans jamais avoir osé le formuler devant ses collègues, un profond malaise quant à la nature des rapports humains qui s’exercent à hôpital. Un univers qu’il décrit comme extrêmement rigide et normé, bâti sur une interprétation stricte, pour ne pas dire pire, du sens de la hiérarchie, des codes et d’une prétendue «fraternité».
Claude déplore «le corporatisme conservateur et traditionaliste» qui régit sa profession. Une profession qu’il compare à «une guilde moyenâgeuse» capable de lui infliger «quelques sanctions pour avoir interrogé publiquement le rapport que les médecins entretiennent au vivant en général, et en particulier à cet autre qui n’est pas eux». Raison pour laquelle il demande l’anonymat.
«Des médecins caricatures d’eux-mêmes»
Il y a, estime-t-il, «plusieurs mécanismes en jeu» dans la carrière d’un médecin hospitalier, qui convergent vers l’opportunité répétée, constante et incontestée, d’une prise de pouvoir sur l’autre, en particulier sur le corps de l’autre. «Dès les premières années de fac, on nous explique qu’un médecin est un surhomme, doté d’une force de travail hors norme et dépouillé de toute émotion.» Dans un univers où le non-dit est érigé en loi, «vous comprenez très vite qu’à défaut d’être surpuissant et sans émotion, il vaut mieux s’en donner l’air». Un mensonge originel qui engendre «des médecins caricatures d’eux-mêmes».
Claude décrit l’hôpital comme le ferait un éthologue. Il raconte des espèces qui se déplacent en meute, se reniflent et se croisent parfois. Une jungle où, d’instinct, chacun sait de qui il est autorisé à soutenir

liberation
 
Claude, médecin hospitalier, dénonce la toute-puissance de ces collègues masculins dans un univers qu'il décrit comme extrêmement rigide et normé, où les rapports sont très sexués et l'esprit carabin, évoqué à tout bout de champ.
Claude est médecin hospitalier. La cinquantaine flamboyante, il coche tout le tableau clinique du mâle à l’accomplissement socio-économique exemplaire. Pourtant il ressent, sans jamais avoir osé le formuler devant ses collègues, un profond malaise quant à la nature des rapports humains qui s’exercent à hôpital. Un univers qu’il décrit comme extrêmement rigide et normé, bâti sur une interprétation stricte, pour ne pas dire pire, du sens de la hiérarchie, des codes et d’une prétendue «fraternité».
Claude déplore «le corporatisme conservateur et traditionaliste» qui régit sa profession. Une profession qu’il compare à «une guilde moyenâgeuse» capable de lui infliger «quelques sanctions pour avoir interrogé publiquement le rapport que les médecins entretiennent au vivant en général, et en particulier à cet autre qui n’est pas eux». Raison pour laquelle il demande l’anonymat.
«Des médecins caricatures d’eux-mêmes»
Il y a, estime-t-il, «plusieurs mécanismes en jeu» dans la carrière d’un médecin hospitalier, qui convergent vers l’opportunité répétée, constante et incontestée, d’une prise de pouvoir sur l’autre, en particulier sur le corps de l’autre. «Dès les premières années de fac, on nous explique qu’un médecin est un surhomme, doté d’une force de travail hors norme et dépouillé de toute émotion.» Dans un univers où le non-dit est érigé en loi, «vous comprenez très vite qu’à défaut d’être surpuissant et sans émotion, il vaut mieux s’en donner l’air». Un mensonge originel qui engendre «des médecins caricatures d’eux-mêmes».
Claude décrit l’hôpital comme le ferait un éthologue. Il raconte des espèces qui se déplacent en meute, se reniflent et se croisent parfois. Une jungle où, d’instinct, chacun sait de qui il est autorisé à soutenir

liberation
La ou il y aura mixité sauvage, une société d'individualistes, des femmes livrées à elle meme, il y a aura viols massif, comme c'est le cas en France avec plus de 200 viols par jour, chiffre de pays en guerre.
 
La ou il y aura mixité sauvage, une société d'individualistes, des femmes livrées à elle meme, il y a aura viols massif, comme c'est le cas en France avec plus de 200 viols par jour, chiffre de pays en guerre.

Il faudrait arrêter de prendre la gente masculine pour des chiens en rut, qui peuvent basculer du côté obscur à tout moment.

Tu as au moins un point commun avec certaines féministes! :p
 
Il n'y a encore qu'une infine minorité de femme qui dénonce quand c'est un supérieur ou un homme de notoriété
vous l'avez tous deviné pourquoi.. la question qui se pose c'est pourquoi ce lâché maintenant ?!
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Ben déjà quand on connaît le scandale des touchers rectaux sur les patients anesthésiés ("pour que les internes s'entraînent") ou comment ils parlent des patients endormis ...
Des médecins qui disaient eux-mêmes "ben c'est pas grave puisqu'ils sont endormis", j'en ai même lu un jour UNE dire "non mais franchement c'est bien pour s'entraîner", moi j'ai envide de dire : "mais faites vous des touchers rectaux entre vous, pour vous entraîner".


Après j'ose espérer que ce n'est pas non plus partout la jungle décrite, que même c'est minoritaire ... Mais dans les domaines délicats, le modernisme n'aide pas ...
 
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