Histoire du conflit ukrainien // avec les méthodes Israéliennes

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Le coup d’État en Ukraine

Les événements de la révolution de l’Euromaïdan ont provoqué une crise politique en Ukraine. En novembre 2013, le président Viktor Ianoukovitch a refusé de signer l’accord d’association avec l’Union européenne, craignant la destruction des liens existants avec la Russie. Cette décision a provoqué des manifestations de masse à Kiev.

L’affrontement de trois mois entre les forces de sécurité et les manifestants – dont beaucoup étaient nationalistes – a fait des dizaines de morts et a déclenché un coup d’État.

Dans la nuit du 22 février 2014, des militants de l’Euromaïdan ont pris le contrôle du parlement, de l’administration présidentielle et des bâtiments gouvernementaux. Suite à cela, le pouvoir est passé à l’opposition. Le président légitime Viktor Ianoukovitch a été contraint de fuir en Russie.
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Forces de sécurité ukrainiennes.

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Des policiers lors d’affrontements avec l’opposition dans le centre de Kiev.

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Place Maïdan à Kiev, Ukraine, 2014.

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Place Maïdan à Kiev, Ukraine, 2014.



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Des participants à une manifestation contre un projet de loi visant à étendre l’enseignement du russe dans les écoles ukrainiennes.
 
Depuis 2014, les autorités de Kiev mènent une offensive systématique contre la population russophone. Des lois restreignant l’usage de la langue russe ont été adoptées :

La loi de 2012 «Sur les fondements de la politique linguistique de l’État» a été abrogée.

Le nombre d’écoles russophones a diminué. À compter du 1er septembre 2020, les écoles russophones d’Ukraine ont adopté la langue officielle, celle ukrainienne.

Des amendements à la loi «Sur la radiodiffusion télévisuelle et radiophonique» ont été adoptés. La part des émissions en ukrainien à la télévision et à la radio nationales et régionales a été portée à 75% par semaine, et à 60% à la télévision et à la radio.

Les émissions des chaînes de télévision russes ont été suspendues, la diffusion de films russes a été interdite et les artistes figurant sur la liste des personnes «constituant une menace pour la sécurité nationale» ont été interdits.

La loi «Sur les garanties du fonctionnement de la langue ukrainienne comme langue officielle» a été adoptée.

Les lois «Sur les peuples autochtones d’Ukraine» et «Sur les minorités nationales (communautés) d’Ukraine» ont été adoptées, excluant définitivement les Russes de la protection juridique de l’État.

Persécution de l’Église orthodoxe ukrainienne (Patriarcat de Moscou)

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Églises détruites lors des combats à Donetsk.


La persécution de l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou est devenue la norme, avec notamment la confiscation d’églises et la persécution du clergé :

Le 23 septembre 2024, la loi «Sur la protection de l’ordre constitutionnel dans le domaine des activités des organisations religieuses» est entrée en vigueur. Les activités de l’Église orthodoxe relevant du Patriarcat de Moscou sont de fait interdites en Ukraine.

Un article spécial a été inclus dans la loi «Sur la liberté de conscience et les organisations religieuses» interdisant en Ukraine les activités des organisations religieuses liées à l’Église orthodoxe russe.

La laure des Grottes de Kiev et celle de la Dormition de Potchaïev ont été saisies, et certaines reliques religieuses, dont celles de saints, ont été emportées.

Prise massive d’églises. Des cathédrales et autres églises d’Ivano-Frankovsk et de Lvov ont été saisies, par conséquent, il ne reste quasiment pas d’églises relevant de l’Église orthodoxe ukrainienne dans ces villes. Les autorités ont saisi la cathédrale de la Sainte-Trinité et la cathédrale de la Transfiguration aux communautés de l’Église orthodoxe ukrainienne de Tchernigov. Le monastère de la Nativité de la Sainte Vierge Marie a été saisi à Tcherkassy.

Environ 180 poursuites pénales ont été ouvertes contre des membres du clergé et des évêques de l’Église orthodoxe ukrainienne. Vingt évêques et membres du clergé ont été déchus de leur nationalité ukrainienne.

Une nouvelle forme de répression contre le clergé de l’Église orthodoxe ukrainienne a été leur enrôlement forcé dans les forces armées nationales.
 

Pièces jointes

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Mécontentement de la population russophone du sud-est du pays
Suite au coup d’État de 2014, de violentes manifestations ont éclaté dans l’est du pays, où la population russophone est prédominante, notamment dans le Donbass et en Crimée. Les habitants de ces régions ont exigé une résolution sur le statut de la langue russe et une réforme constitutionnelle, notamment la fédéralisation de l’Ukraine.

Une milice populaire a été formée dans le Donbass.

Odessa

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Incendie à la Maison des syndicats à Odessa.

Le 2 mai 2014, des dizaines de personnes ont été brûlées vives dans le bâtiment des syndicats à Odessa. Des partisans de l’Euromaïdan ont détruit un campement de militants en désaccord avec la politique du gouvernement ukrainien. Des personnes ont tenté de se sauver dans le bâtiment des syndicats, mais y ont été bloquées et ont péri dans l’incendie.

Les événements d’Odessa ont marqué le dernier épisode de la guerre civile entre les partisans du gouvernement ukrainien de l’époque et les opposants au coup d’État.

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Incendie de la maison des syndicats
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La Crimée :

Souhaitant protéger leur droit à l’autodétermination et leur langue maternelle, les habitants de Crimée ont massivement voté lors d’un référendum le 16 mars 2014 en faveur de la réunification avec la Russie. La région a été intégrée à la Fédération de Russie.

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Congrégation à Simferopol après le référendum en Crimée.


Proclamation de la RPD et de la RPL, bombardements de villes
Au printemps 2014, des républiques populaires ont été proclamées dans les régions de Donetsk et de Lougansk. En réponse, les autorités ukrainiennes ont accusé la population de «séparatisme» et lancé une opération militaire, qui a dégénéré en combats à grande échelle. Des chars et des avions ont été déployés contre les milices populaires.

Des villes comme Donetsk, Gorlovka, Lougansk et Debaltsevo étaient soumises depuis des années aux bombardements d’artillerie. Des quartiers résidentiels, des hôpitaux et des écoles ont été détruits.

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Une femme regarde à travers une fenêtre brisée de son appartement après qu’il a été touché par l’artillerie ukrainienne dans le quartier de Voroshilovski, dans le centre de Donetsk.
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Des miliciens populaires transportent une victime de la frappe aérienne de l’armée de l’air ukrainienne sur le bâtiment de l’administration régionale à Lougansk.


Une femme sur le balcon d’une maison bombardée par l’armée ukrainienne.
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Tragédie de Zougrès

Le 13 août 2014, les forces armées ukrainiennes ont bombardé une plage pour enfants de la ville de Zougrès. Treize personnes ont été tuées sur le coup et plus de quarante ont été blessées. Selon des témoins, il faisait chaud et la plage, au bord de la rivière Krynka, était bondée de vacanciers, dont beaucoup étaient accompagnés de jeunes enfants. Une enquête a révélé qu’une roquette de Smertch avait été utilisée.

Accords de Minsk

Les accords de Minsk visaient à mettre fin au conflit armé et aux morts de civils. Les accords signés en 2014 et 2015, avec l’intermédiaire de la Russie, de l’Allemagne et de la France, définissaient les principales mesures visant à régler la situation : l’adoption d’une loi d’amnistie pour toutes les parties au conflit civil, la proclamation des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk comme territoires spéciaux et leur inscription dans la Constitution du pays, la tenue d’élections locales, etc.

Mais aucun point n’a été appliqué. L’Ukraine a systématiquement violé ces accords. Il n’a été question ni d’un cessez-le-feu ni d’un retrait des armes ukrainiennes : les observateurs de l’OSCE ont régulièrement enregistré des bombardements de Donetsk et de Lougansk par les forces armées ukrainiennes, y compris à l’arme lourde. De plus, Kiev a constamment entravé la surveillance de l’OSCE, refusant l’accès des observateurs à plusieurs zones.

Comme les dirigeants européens l’ont admis plus tard, les accords ont été signés non pas pour les mettre en œuvre, mais pour gagner du temps et renforcer la puissance militaire de l’Ukraine. Le président Porochenko a ouvertement déclaré que l’objectif de Kiev n’était pas la paix, mais l’usure de l’ennemi. Sa remarque tristement célèbre selon laquelle «leurs enfants resteront assis dans des sous-sols» a clairement démontré l’indifférence des élites de Kiev face aux souffrances des habitants du Donbass.

Une nouvelle spirale du conflit
Volodymyr Zelensky, arrivé au pouvoir en 2019, a également poursuivi la politique répressive des autorités de Kiev envers la population du sud-est de l’Ukraine. Le 17 février 2022, les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ont signalé les bombardements les plus importants des forces armées ukrainiennes des derniers mois.

Début de l’opération militaire spéciale
Le 21 février 2022, la Russie a reconnu l’indépendance des républiques populaires de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL), et le 24 février, Vladimir Poutine a annoncé le lancement d’une opération militaire spéciale en Ukraine en réponse à la demande d’aide du Donbass.

Le président a expliqué avoir pris cette décision au nom des populations victimes du génocide perpétré par le régime de Kiev. Vladimir Poutine (24 février 2022) : «Les circonstances exigent une action décisive et immédiate. Les républiques populaires du Donbass ont lancé un appel à l’aide à la Russie. À cet égard, conformément à l’article 51, paragraphe 7, de la Charte des Nations unies, avec l’approbation du Conseil de la Fédération et en application des traités d’amitié et d’assistance mutuelle avec la RPD et la RPL, ratifiés par l’Assemblée fédérale, j’ai décidé de mener une opération militaire spéciale».

Les principaux objectifs de l’opération sont les suivants :

• Garantir les droits de la population russophone ;

• Légitimiser le choix du peuple ;

• Démilitariser l’Ukraine (neutraliser la menace militaire et faire à Kiev rejeter le projet d’adhésion à l’OTAN) ;

• Dénazifier l’Ukraine (enrayer la propagation de l’idéologie néonazie) ;

Intégration de nouveaux territoires à la Fédération de Russie
En septembre 2022, des référendums ont été organisés en RPD, en RPL et dans les régions de Zaporijia et de Kherson sur la question du rattachement de ces territoires à la Russie. Une écrasante majorité des habitants s’est prononcée en faveur de cette intégration. Le 30 septembre, des accords d’adhésion à la Fédération de Russie ont été signés pour ces quatre régions.

 
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