Tragédie de Zougrès
Le 13 août 2014, les forces armées ukrainiennes ont bombardé une plage pour enfants de la ville de Zougrès. Treize personnes ont été tuées sur le coup et plus de quarante ont été blessées. Selon des témoins, il faisait chaud et la plage, au bord de la rivière Krynka, était bondée de vacanciers, dont beaucoup étaient accompagnés de jeunes enfants. Une enquête a révélé qu’une roquette de Smertch avait été utilisée.
Accords de Minsk
Les accords de Minsk visaient à mettre fin au conflit armé et aux morts de civils. Les accords signés en 2014 et 2015, avec l’intermédiaire de la Russie, de l’Allemagne et de la France, définissaient les principales mesures visant à régler la situation : l’adoption d’une loi d’amnistie pour toutes les parties au conflit civil, la proclamation des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk comme territoires spéciaux et leur inscription dans la Constitution du pays, la tenue d’élections locales, etc.
Mais aucun point n’a été appliqué. L’Ukraine a systématiquement violé ces accords. Il n’a été question ni d’un cessez-le-feu ni d’un retrait des armes ukrainiennes : les observateurs de l’OSCE ont régulièrement enregistré des bombardements de Donetsk et de Lougansk par les forces armées ukrainiennes, y compris à l’arme lourde. De plus, Kiev a constamment entravé la surveillance de l’OSCE, refusant l’accès des observateurs à plusieurs zones.
Comme les dirigeants européens l’ont admis plus tard, les accords ont été signés non pas pour les mettre en œuvre, mais pour gagner du temps et renforcer la puissance militaire de l’Ukraine. Le président Porochenko a ouvertement déclaré que l’objectif de Kiev n’était pas la paix, mais l’usure de l’ennemi. Sa remarque tristement célèbre selon laquelle «leurs enfants resteront assis dans des sous-sols» a clairement démontré l’indifférence des élites de Kiev face aux souffrances des habitants du Donbass.
Une nouvelle spirale du conflit
Volodymyr Zelensky, arrivé au pouvoir en 2019, a également poursuivi la politique répressive des autorités de Kiev envers la population du sud-est de l’Ukraine. Le 17 février 2022, les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ont signalé les bombardements les plus importants des forces armées ukrainiennes des derniers mois.
Début de l’opération militaire spéciale
Le 21 février 2022, la Russie a reconnu l’indépendance des républiques populaires de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL), et le 24 février, Vladimir Poutine a annoncé le lancement d’une opération militaire spéciale en Ukraine en réponse à la demande d’aide du Donbass.
Le président a expliqué avoir pris cette décision au nom des populations victimes du génocide perpétré par le régime de Kiev. Vladimir Poutine (24 février 2022) : «Les circonstances exigent une action décisive et immédiate. Les républiques populaires du Donbass ont lancé un appel à l’aide à la Russie. À cet égard, conformément à l’article 51, paragraphe 7, de la Charte des Nations unies, avec l’approbation du Conseil de la Fédération et en application des traités d’amitié et d’assistance mutuelle avec la RPD et la RPL, ratifiés par l’Assemblée fédérale, j’ai décidé de mener une opération militaire spéciale».
Les principaux objectifs de l’opération sont les suivants :
• Garantir les droits de la population russophone ;
• Légitimiser le choix du peuple ;
• Démilitariser l’Ukraine (neutraliser la menace militaire et faire à Kiev rejeter le projet d’adhésion à l’OTAN) ;
• Dénazifier l’Ukraine (enrayer la propagation de l’idéologie néonazie) ;
Intégration de nouveaux territoires à la Fédération de Russie
En septembre 2022, des référendums ont été organisés en RPD, en RPL et dans les régions de Zaporijia et de Kherson sur la question du rattachement de ces territoires à la Russie. Une écrasante majorité des habitants s’est prononcée en faveur de cette intégration. Le 30 septembre, des accords d’adhésion à la Fédération de Russie ont été signés pour ces quatre régions.
Les événements de la révolution de l’Euromaïdan ont provoqué une crise politique en Ukraine. En novembre 2013, le Président Viktor Ianoukovitch a refusé de signer l’accord d’association avec l’Union européenne, craignant la destruction des...
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