Huit questions sur le recours aux grenades gli-f4,

mam80

la rose et le réséda
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Après le contesté lanceur de balles de défense LBD 40, dont l'usage a été pourtant validé par le Conseil d'Etat, le débat se focalise maintenant sur les grenades GLI-F4.

Des avocats vont saisir le Conseil d'Etat pour demander l'interdiction de la grenade à l'origine, samedi 9 février à Paris, de la grave blessure à la main d'un manifestant, lors de la XIIIe journée de mobilisation des "gilets jaunes". Le secrétaire d'Etat, Laurent Nuñez, a estimé sur franceinfo que "l'armement intermédiaire [était] indispensable pour éviter du corps-à-corps" dans les situations "d'émeutes urbaines".

Mais que sait-on de ces GLI-F4 dont l'usage est contesté par un nombre croissant de manifestants ? Eléments de réponse.

1En quoi consistent les GLI-F4 ?
Ces grenades GLI-F4 sont définies comme des munitions "spécifiquement destinées à l'usage militaire ou au maintien de l'ordre" (catégorie A2) dans le Code de la sécurité intérieure. De petite taille (17,8 cm de hauteur, 5,6 cm de diamètre, 190 g), les GLI-F4 sont uniques dans l'arsenal des forces de l'ordre. Elles contiennent un gaz lacrymogène, qui disperse un nuage de poudre, mais celui-ci est incolore car il ne contient pas de produit fumigène.

A la différence des grenades lacrymogènes MP7 et CM6 et des grenades de désencerclement (GMD), elle est aussi composée d'une charge explosive de 25 grammes de tolite (TNT).

Objectif : provoquer une forte détonation — 165 décibels à une distance de 5 mètres, soit un volume sonore supérieur à celui d'un avion au décollage — et un effet de souffle (un "blast").

Ce fort pouvoir explosif fait débat, d'autant que la tolite était également employée dans les grenades dites "OF-F1", en cause dans la mort du militant Rémi Fraisse à Sivens, en octobre 2014, et désormais interdites.

Selon un rapport général sur le maintien de l'ordre remis en 2018 par le Défenseur des droits, ce type de grenade est fréquemment utilisé au cours d’opérations de maintien de l'ordre, et les forces de l'ordre y ont massivement recouru au cours des manifestations contre la loi Travail de 2016 mais aussi lors des évacuations de ZAD, comme à Bure et à Notre-Dame-des-Landes, toutes deux en 2018.

"Cela permet à quelqu'un qui est en difficulté, agressé par un groupe, de pouvoir se dégager d'une situation, elle disperse", détaille à l'AFP François Trinta, formateur dans la police.

Leur effet dissuasif et psychologique fait ainsi préalable "à une manœuvre de décrochage, c'est-à-dire de mise à distance", précisait encore à franceinfo le colonel Stéphane Fauvelet, du centre national d'entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG).

la suite sur https://www.francetvinfo.fr/economi...a-l-age-de-77-ans_3193371]-20190216-[related]

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