"humanité" ou "fermeté" ? on vous explique le projet de loi asile et immigration

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Réduction des délais de recours, allongement de la durée de rétention administrative, création d'un nouveau délit... Franceinfo décrypte les mesures de ce texte très attendu.

Mercredi 21 février, tous les regards étaient dirigés vers le palais de l'Elysée.

C'est là que Gérard Collomb a présenté son projet de loi asile et immigration en Conseil des ministres.
Hautement sensible, ce texte prévoit de réduire le délai de procédure du droit d'asile et de lutter plus efficacement contre l'immigration illégale.
Ce projet de loi allie-t-il "humanité" et "fermeté" comme le promet le gouvernement ?
Franceinfo vous explique ses mesures phares.


Aujourd’hui, quand un migrant demande le droit d’asile, il doit attendre presque un an pour avoir une réponse définitive.
L’objectif est de le réduire à six mois. Pour y arriver, le délai d’instruction devrait être raccourci et les procédures accélérées devraient se multiplier.
Par ailleurs, les délais pour déposer son dossier et pour effectuer des recours seront aussi strictement limités.
"Ces mesures concourent en réalité à dissuader les demandes considérées a priori comme dilatoires", estime le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti).

Des rétentions administratives plus longues

Autre mesure phare du texte :
le doublement de la durée maximale de rétention, de 45 à 90 jours (voire 135 en cas d'obstruction). Un allongement vigoureusement dénoncé par les associations. "
On sait depuis des années que la durée de rétention influe très peu sur les mesures exécutées", assure David Rohi, de la Cimade, association d'aide aux étrangers, qui demande le retrait du texte.


L'éloignement sera aussi facilité pour certaines catégories de déboutés (ressortissants de pays d'origine sûre, réexamens...) puisque la décision prend effet avant que la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) ait tranché, sauf si le demandeur saisit le tribunal administratif. En revanche, le texte prévoit un renforcement de la protection des jeunes filles exposées à un risque d'excision.

Création d'un nouveau délit
Le texte prévoit aussi la création d'un nouveau délit :

"le franchissement non autorisé des frontières extérieures à l'espace Schengen".
Si la personne ne passe pas par un point contrôlé, il pourra être condamné à un an d'emprisonnement et 3 750 euros d'amende.

Bilan : le projet de loi est jugé plus "ferme" qu'"humaniste" par les associations, certaines demandant même son retrait.

Désormais, les députés de la majorité ont six semaines, d'ici au début des débats parlementaires, pour trouver avec le gouvernement un "équilibre" sur ce texte.

vidéo sur https://www.francetvinfo.fr/monde/e...ile-et-immigration_2621742]-20180221-[bouton]


:malade::rolleyes: mam

d'autant que la police est maintenant dans les centres de rétention......
qu'il n'y a pas de possibilité d'entamer des démarches dans ces centres
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
"Il faut laisser le temps aux demandeurs d’asile"

Selon Lise Faron de la Cimade, le gouvernement cherche à "renforcer de l’arsenal d’expulsion et d’enfermement".

Malgré les affirmations du ministre de l'Intérieur, Gérard Colomb, sur "l'équilibre du texte", le projet de loi pourrait être confronté à une forte opposition qui lui reproche sa logique "répressive".

Lise Faron, responsable des questions de séjour à l'association la Cimade, explique son désaccord avec le texte. Pour elle, le projet de loi restreint les droits des demandeurs d'asile et diminue les possibilités de recours. Interview.
L'objectif affiché du projet de loi est de réduire les délais d’instruction et de faciliter la reconduite à la frontière pour les déboutés du droit d'asile. Les mesures vont-elles dans ce sens ?
Il y a un déséquilibre qui penche vers les mesures d’expulsion. Les mesures pour réduire les délais d’instruction existent. Nous ne sommes pas favorables aux procédures qui s’éternisent, mais il faut laisser le temps aux demandeurs d’asile.
Avec ce projet de loi, ils n’auraient que trois mois – au lieu de 120 jours – pour se manifester après leur arrivée en France, au risque d’être placés en procédure accélérée.
Parmi les demandeurs d’asile, beaucoup reviennent d’un parcours migratoire qui peut être difficile et traumatisant. Chaque personne, dans cette situation, aurait besoin de temps, pour se rappeler d’une date, d’un fait, etc. D’autant plus que, face aux officiers de protection de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), c’est la cohérence du récit qui est le plus important.
Que se passe-t-il lorsqu’un demandeur d’asile est placé en procédure accélérée ?
La personne n’a plus les mêmes droits. Par exemple, elle n’est plus admise en location et peut se retrouver à la rue. Aujourd’hui, la moitié des demandeurs d’asile, pourtant admis au séjour, sont à la rue, faute de de logements disponibles.
Le projet du gouvernement aggrave-t-il la situation des personnes concernées ?
Oui, totalement. Que ce soit pour les demandeurs d’asile ou pour les personnes déboutées, il y a un renforcement de l’arsenal d’expulsion et d’enfermement.
La durée de rétention, par exemple, passerait de 45 jours à 135 jours.
Selon le gouvernement, cela facilitera les expulsions en laissant plus de temps pour obtenir des laissez-passer de la part des consulats.
Mais en réalité, la durée de rétention ne change rien à l’efficacité car la quasi-totalité des expulsions se font dans les douze premiers jours. En 2011, on était passé de 32 à 45 jours de rétention, et depuis, le taux d’expulsion diminue. Il n’y a pas de corrélation. En revanche, il y a une corrélation entre l’allongement de la durée de rétention et la multiplication des souffrances et des atteintes aux droits des personnes enfermées. Ces personnes en rétention étaient parfois en France depuis des décennies. Il y aurait plus d’intérêts à les régulariser.

Le projet de loi risque-t-il de compliquer les recours et donc de dissuader les demandeurs d’asiles ?
On complique évidemment les recours. Un demandeur d’asile débouté par l’Ofpra ne disposera, par exemple, que de 15 jours, au lieu d’un mois, pour déposer son recours.

Le projet de loi cherche à assigner à résidence toute personne qui se verra refuser son titre de séjour ou sa demande d’asile. Le gouvernement renforcera les contraintes, en assignant les personnes chez eux entre 4 et 10 heures. Dans ce cas-là, l’assigné est limité sur les horaires d’ouverture des administrations, et ne peut ni aller à La Poste, ni au tribunal.

On lui complique sa possibilité de demander un recours. On appelle cela de la "rétention hors les murs", et c’est une entrave à l’exercice des droits.
Le rapport d’Aurélien Taché vise à améliorer l’intégration des personnes admises sur le territoire. Suffit-il à adoucir le texte ?
Non, il ne suffira pas. Les préconisations sont intéressantes pour l’essentiel. Elle vise les primo-arrivants, les personnes qui sont arrivées il y a peu sur le territoire. Mais dans aucun cas, il n’aborde les questions de régularisation du droit de séjour. Il ne pondère pas la dureté des propositions de Gérard Colomb mais porte sur un tout autre domaine.
On a appris que ce rapport était prêt depuis longtemps. Pourtant, il n’est sorti que depuis lundi soir, juste avant la publication du projet de loi. Nous n’avons pas de preuves pour l’affirmer, mais il pourrait s’agir d’une façon de détourner l’attention des mesures répressives du projet de loi.

https://actus.nouvelobs.com/monde/m...ia-_-edito&from=wm#xtor=EREC-10-[WM]-20180221

mam
 
tu sais ce que font ces migrants c est des gens qui sortent des calles du titanic c a dire
la 3 e classe pour aller sur le ponts du titanic y a plus de barque,
l europe elle s effondre et eux ils se rajoutent, faut regler le problème chez eux comme
ca tout le monde retourne chez soit y a pas mieux que chez soit, meme nous qui somme
ici depuis 60 ans on est toujours des etrangers faut demander ceux la
 

nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
Super Modératrice
Réduction des délais de recours, allongement de la durée de rétention administrative, création d'un nouveau délit... Franceinfo décrypte les mesures de ce texte très attendu.

Mercredi 21 février, tous les regards étaient dirigés vers le palais de l'Elysée.

C'est là que Gérard Collomb a présenté son projet de loi asile et immigration en Conseil des ministres.
Hautement sensible, ce texte prévoit de réduire le délai de procédure du droit d'asile et de lutter plus efficacement contre l'immigration illégale.
Ce projet de loi allie-t-il "humanité" et "fermeté" comme le promet le gouvernement ?
Franceinfo vous explique ses mesures phares.


Aujourd’hui, quand un migrant demande le droit d’asile, il doit attendre presque un an pour avoir une réponse définitive.
L’objectif est de le réduire à six mois. Pour y arriver, le délai d’instruction devrait être raccourci et les procédures accélérées devraient se multiplier.
Par ailleurs, les délais pour déposer son dossier et pour effectuer des recours seront aussi strictement limités.
"Ces mesures concourent en réalité à dissuader les demandes considérées a priori comme dilatoires", estime le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti).

Des rétentions administratives plus longues

Autre mesure phare du texte :
le doublement de la durée maximale de rétention, de 45 à 90 jours (voire 135 en cas d'obstruction). Un allongement vigoureusement dénoncé par les associations. "
On sait depuis des années que la durée de rétention influe très peu sur les mesures exécutées", assure David Rohi, de la Cimade, association d'aide aux étrangers, qui demande le retrait du texte.


L'éloignement sera aussi facilité pour certaines catégories de déboutés (ressortissants de pays d'origine sûre, réexamens...) puisque la décision prend effet avant que la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) ait tranché, sauf si le demandeur saisit le tribunal administratif. En revanche, le texte prévoit un renforcement de la protection des jeunes filles exposées à un risque d'excision.

Création d'un nouveau délit
Le texte prévoit aussi la création d'un nouveau délit :

"le franchissement non autorisé des frontières extérieures à l'espace Schengen".
Si la personne ne passe pas par un point contrôlé, il pourra être condamné à un an d'emprisonnement et 3 750 euros d'amende.

Bilan : le projet de loi est jugé plus "ferme" qu'"humaniste" par les associations, certaines demandant même son retrait.

Désormais, les députés de la majorité ont six semaines, d'ici au début des débats parlementaires, pour trouver avec le gouvernement un "équilibre" sur ce texte.

vidéo sur https://www.francetvinfo.fr/monde/e...ile-et-immigration_2621742]-20180221-[bouton]


:malade: mam

d'autant que la police est maintenant dans les centres de rétention......
qu'il n'y a pas de possibilité d'entamer des démarches dans ces centres
Ça'Fait longtemps que' c'est La PAF qui gère les centres de rétention mam :D

Apparemment les retenus pourront pour la première fois faire des demandes d'aides au retour volontaire'
LOL...
 
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