Ils ont rallié l’Espagne

Courir

Tas beau courir, Tu ne me rattrapes pas
VIB
Phénomène de Harraga moderne oranais bac + 5

Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, l’aventure extraordinaire
de deux harraga originaires de la commune balnéaire d’El-
Ançor restera longtemps gravée dans la mémoire des jeunes et
moins jeunes de Djorf El-Salia, tant cette aventure fut innovatrice sans
précédent et insolite.
En effet, contrairement au mode opératoire habituel consistant à
tenter la traversée en barque ou encore en pneumatique, ces deux
jeunes ont préféré un tout autre moyen de navigation, moins
voyant et beaucoup plus rapide, à savoir l’utilisation de jets-skis.
Pour ce faire, ces deux jeunes ont loué ces bolides marins en concoctant
un plan bien élaboré.
Bien auparavant et grâce à la complicité de quelques amis pêcheurs,
l’approvisionnement en carburant, nécessaire à une telle traversée, fut
effectué et mis en dépôt au niveau de l’île Plane, au même titre que
quelques denrées alimentaires et de l’eau.
Une fois à bord de leurs engins, ces deux jeunes ont rapidement
mis le cap sur le lien de ravitaillement,l’île Plane pour, ensuite, mettre
les gaz en direction des côtes espagnoles.
Cette traversée tranquille de plusieurs heures ne réservera aucune
mauvaise surprise à ce duo intrépide.
Une fois arrivés aux abords des côtes ibériques, ces deux
harraga, atypiques, ont redoublé
d’ingéniosité, se faisant passer pour des vacanciers profitant de
la mer.
En fait, bien avant d’arriver sur la
terre ferme, ils troqueront leurs tenues contre des bermudas et des
lunettes de soleil se faisant passer pour des aoûtiens profitant de
la grande bleue.
Ce moyen efficace leur permettra de passer inaperçus entre les
mailles des autorités espagnoles et des gardes-côtes, aux aguets et
prêts à intercepter la moindre embarcation arrivant de la rive sud
de la Méditerranée.
A l’heure actuelle, les deux acolytes ont quitté l’Espagne, l’un se
dirigeant vers l’Allemagne, l’autre
vers la France. Quant au propriétaire des deux jets-skis, ils lui
auraient promis de lui rembourser leur prix… un jour ou l’autre.
B. Djamel
Source L’ÉCHO D’ORAN DU 12-08-09
 
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