Impasse politique en Israël, après le renoncement de Nétanyahou

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Le président israélien devrait confier la formation du gouvernement à Benny Gantz, ex-chef d’état-major entré en politique il y a moins d’un an comme centriste.

Après un premier échec au printemps, Benyamin Nétanyahou a récidivé. Lundi 21 octobre, le premier ministre israélien a annoncé remettre le mandat que lui avait à nouveau assigné le président Reuven Rivlin pour constituer un gouvernement, à la suite des élections législatives du 19 septembre.
Ce dernier devrait donc le confier à Benny Gantz, ex-chef d’état-major entré en politique il y a moins d’un an, l’un des chefs de la formation centriste Bleu Blanc, et principal rival de M. Nétanyahou aux scrutins d’avril et de septembre.

Symboliquement, le transfert de ce mandat est marquant car c’est la première fois en Israël depuis 2008 qu’il est attribué à une autre personnalité politique.

« Le temps de Bleu Blanc est advenu »

Mais la situation de blocage, elle, demeure : un troisième scrutin deviendra presque inévitable si Bleu Blanc ne parvient pas à mobiliser de majorité parlementaire.
Alors qu’une inculpation pourrait être prononcée contre lui d’ici à la fin de l’année, M. Nétanyahou entend ainsi gagner du temps et se maintenir au pouvoir.
Dans une vidéo diffusée lundi soir sur les réseaux sociaux, le premier ministre israélien a reconnu avec gravité ne pas avoir rempli la mission qui lui avait été confiée le 25 septembre par Reuven Rivlin. Il a indiqué avoir « travaillé sans relâche pour établir un large gouvernement d’unité nationale », qui aurait inclus son parti – le Likoud –, ses partenaires nationalistes et ultraorthodoxes, mais aussi Benny Gantz. Mais ses efforts pour parvenir à faire asseoir ce dernier « à la table des négociations » et ainsi « empêcher un nouveau scrutin » sont restés vains, a-t-il ajouté.
La décision de Benyamin Nétanyahou reçue, le président Rivlin a précisé que les partis politiques devraient être officiellement informés du transfert du mandat à M. Gantz d’ici à jeudi 24 octobre.
« Le temps de Bleu Blanc est advenu », a salué l’intéressé sur Twitter. Dans un communiqué, sa formation s’est dite « déterminée » à former « un gouvernement libéral d’unité » qui serait dirigé par M. Gantz. Seulement, comme le Likoud, Bleu Blanc se trouve dans l’incapacité de s’assurer la majorité requise de 61 députés (sur 120) à la Knesset.

Le Monde
 
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