Inde : ces musulmans exclus de la citoyenneté dans l’assam

Drianke

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Le gouvernement indien, qui affiche l’objectif de se débarrasser à terme des « étrangers exfiltrés », vient de franchir une première étape en excluant près de deux millions de personnes de la nationalité indienne dans l’Assam.

Ces habitants, potentiellement surtout des musulmans, pourraient se retrouver sans nationalité et être éventuellement déportés, au risque de provoquer de nouveaux troubles dans un pays déjà en proie à de vives tensions au Cachemire.

Au total, 31,1 millions d’habitants de l’Assam ont été inscrits au Registre national des citoyens (NRC), créé à l’initiative du gouvernement nationaliste hindou, et 1,9 million d’autres n’y ont pas été inclus, selon un communiqué officiel publié samedi.

La sécurité avait été fortement renforcée en Assam de crainte de débordements lors de la publication de cette liste. Aucun incident n’a cependant été signalé dans l’immédiat.

Le NRC, qui vise officiellement à lutter contre l’immigration illégale, demandait aux habitants de l’Assam de prouver leur citoyenneté indienne.
La procédure était particulièrement complexe pour la majorité des habitants de cet Etat où le taux d’analphabétisme est élevé.

Pour y être inscrit, il fallait pouvoir prouver que sa présence ou celle de sa famille était antérieure à 1971, année où des millions de personnes s’étaient réfugiées dans cet Etat en provenance du Bangladesh en pleine guerre d’indépendance.
Pendant des décennies, cet Etat pauvre et isolé a été un foyer de tensions religieuses et ethniques. En 1983, environ 2.000 personnes avaient été tuées lors de violentes émeutes raciales.

Les habitants se prévalant d’être de véritables « Assamais » souhaitent que ce recensement mette fin aux conflits.
Ses détracteurs accusent les nationalistes hindous de s’en servir pour s’en prendre aux minorités, notamment musulmane.
Le gouvernement indien souhaite, à l’avenir, mettre en place ce NRC sur l’ensemble du territoire.
Le parti nationaliste hindou BJP (Bharatiya Janata Party) du Premier ministre indien Narendra Modi est à la tête de l’Etat d’Assam.

Expulser les « termites »

Selon l’opposition, le NRC traduit l’objectif du BJP de satisfaire uniquement ses coreligionnaires.
En janvier, l’Inde a adopté une loi accordant la citoyenneté aux personnes ayant quitté le Bangladesh, le Pakistan et l’Afghanistan pour s’installer en Inde au cours des six dernières années, à la condition qu’elles ne soient pas musulmanes.
Cette mesure avait alimenté les craintes de la minorité musulmane indienne, qui compte 170 millions de personnes.
Le ministre de l’Intérieur Amit Shah, bras droit du Premier ministre, avait appelé à expulser les « termites ». Avant la réélection en mai du BJP, il avait déclaré vouloir « mener une campagne nationale visant à renvoyer les infiltrés ».
Les tensions demeurent également vives au Cachemire, région majoritairement peuplée de musulmans, depuis que l’Inde révoqué le 5 août le statut spécial d’autonomie de la partie qu’elle contrôle.
Les personnes exclues du NRC ont 120 jours pour faire appel devant des tribunaux spéciaux pour étrangers.

Les opposants à ce processus d’enregistrement affirment que les membres de ces tribunaux sont souvent sous-qualifiés et soumis à des objectifs de « performance ».
Ils estiment également que la procédure était truffée d’incohérences et d’erreurs.

Amnesty International a affirmé samedi que de nombreuses personnes ont été déclarées étrangères en raison notamment de différences dans l’orthographe des noms.
Certains membres du BJP se sont par ailleurs élevés contre le NRC estimant notamment que des Hindous parlant le bengali en ont été exclus.
« Nous ne croyons plus dans la forme actuelle du NRC », a déclaré vendredi Himanta Biswa Sarma, un ministre local du BJP.

Le parti réfléchit déjà à une « nouvelle stratégie pour chasser les immigrés clandestins ».

Les personnes ayant épuisé tous les recours légaux pourront être déclarées étrangères et – en théorie – placées dans l’un des six centres de détention en vue d’une éventuelle expulsion.

La construction de dix nouveaux camps de ce type a été annoncée.

Selon le gouvernement de l’État, les camps abritent actuellement 1.135 personnes et fonctionnent depuis des années.
[/URL]
https://lemuslimpost.com/inde-deux-millions-personnes-exclues-citoyennete-assam.html
 

Drianke

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La fureur silencieuse du Cachemire indien
Reportage

Depuis la suppression brutale de son autonomie, lundi 5 août, la vallée du Cachemire reste muselée par les forces de l’ordre indiennes. Mais la révolte silencieuse gronde.

Le temps paraît s’être suspendu dans les villes et les villages fantômes du Cachemire indien. Du nord au sud de la vallée himalayenne, la colère sourde de près de 8 millions d’habitants, majoritairement musulmans, est étouffée, depuis le 4 août, par la suspension des communications, l’interdiction des rassemblements et le déploiement de dizaines de milliers de forces armées.

« Une telle tyrannie n’était jamais arrivée », répète Iqbac (1), un Cachemiri de 75 ans au dos voûté, né à l’époque de la création de l’Inde et du Pakistan autour de la querelle fondatrice du Cachemire, région où la population majoritairement musulmane rejette l’autorité du pouvoir central.

Les Cachemiris en état de choc
Dans un calme qui semble annonciateur de tempêtes, les rues désertées de la vallée ont perdu leur âme. Parfois, deux ou trois hommes discutent à l’ombre, adossés aux rideaux métalliques des commerces fermés, et, en fin de journée, le passage des vendeurs ambulants offre un court répit. Sur les grandes artères, la circulation s’organise, avec des barricades et des détours orchestrés par les soldats. Si les tensions et les restrictions varient selon les zones, les habitants du Cachemire sont en état de choc.

Ils restent abasourdis par la révocation abrupte de l’autonomie constitutionnelle de leur région, annoncée le 5 août par le gouvernement nationaliste hindou du premier ministre Narendra Modi, et par la répression préventive qui tente de contenir la fureur anticipée. « L’Inde nous a poignardés dans le dos en révoquant l’article 370 qui garantissait notre autonomie, énonce, dans un anglais parfait, Zahed, un instituteur de Bijbehara, dans le district troublé d’Anantnag, au sud-est de Srinagar. Comment reprendre notre vie normale ? ».

Malgré les tentatives des autorités qui cherchent à donner l’image de la normalité, les Cachemiris restent confinés dans leurs maisons, refusent d’ouvrir leurs échoppes ou d’envoyer les enfants à l’école. Jetant un regard à une file de soldats casqués qui sécurisent les alentours et approchent, Zahed lâche : « On fait la grève de la vie. »

Une classe politique décapitée

Mohammed Rafiq, lui, n’a plus rien à perdre. Dans sa maison de Bellima, à Srinagar, il retrace les derniers moments de son épouse, Fahmida, tuée le 9 août, après avoir inhalé le gaz au poivre lancé à l’aveugle par les forces de l’ordre. « Elle avait 34 ans », dit-il. « Les jeunes du quartier jetaient des pierres contre les forces sécuritaires en criant ’’Azadi !’’ (Liberté) et ’’Article 370 !’’ », explique un voisin. Les ravages du gaz au poivre, dans une vallée où les manifestations sont matées d’une main de fer par New Delhi, ne datent pas d’hier.

Le Cachemire indien toujours coupé du monde

En 2013, l’interdiction de ce gaz avait déjà été évoquée à l’Assemblée législative de Srinagar. Une tentative vaine, qui évoque aussi un temps révolu : la classe politique du Cachemire est décapitée, placée en détention depuis le 4 août, et l’exécutif est désormais sous tutelle de New Delhi.

La mort de Fahmida restera-t-elle invisible dans le séisme de la révocation de l’article 370 ? Les autorités n’ont admis aucune victime. « Il y a des incidents sporadiques de jets de pierres et quelques blessés, déclare un fonctionnaire, à Srinagar. Mais le retour à la vie normale s’établit progressivement. » Ce discours officiel du « tout va bien » est diffusé par les médias indiens, accusés de cacher les exactions militaires et de vanter la « reconquête » du Cachemire rebelle. « Comment osent-ils ? s’insurge un homme d’affaires. Ils disent même que les écoles ont rouvert alors qu’elles sont toutes fermées ! »..................................

https://www.la-croix.com/Monde/Asie...cieuse-Cachemire-indien-2019-08-26-1201043118
 

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Triste monde et j'espère que la communauté internationale sera vigilante qu'on se retrouve pas avec un génocide!!!
 

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L’Inde construit des camps de détention pour 2 millions de personnes

Le gouvernement indien construit des camps de détention pour près de deux millions de personnes, rapporte The Independent ce 11 septembre. Un projet qui vise à exclure les « étrangers infiltrés » dans le pays.

En août, environ 1,9 million de personnes ont été exclues du Registre national des citoyens (NRC) dans l’Assam, un État où les questions religieuses sont particulièrement sensibles. Les autorités affirment qu’il s’agit de ressortissants du Bangladesh voisin, un pays à majorité musulmane. Elles devront faire appel si elles souhaitent prouver qu’elles ont droit à la citoyenneté.

« Nous n’avons pas de certificat de naissance », déclare Malati Hajong, un ouvrier travaillant dans le village de Goalpara, où un centre de détention est prévu. Il devrait représenter l’équivalent de sept terrains de football et pourrait accueillir jusqu’à 3 000 personnes, dont les conditions de détention sont encore imprécises.
 

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En Inde, Narendra Modi aggrave la marginalisation des musulmans

Le gouvernement va soumettre au Parlement une loi qui modifie les conditions d’acquisition de la nationalité en incluant des critères religieux.

Sans résistance ou presque, l’Inde s’enfonce un peu plus, chaque jour, dans un régime ethnique destiné à asseoir la suprématie des hindous, et à exclure ou marginaliser les musulmans du pays, soit 180 millions d’habitants. Depuis sa réélection triomphale en mai, Narendra Modi a les mains libres pour mettre en œuvre sa doctrine idéologique, l’hindutva (« hindouité »), selon laquelle l’Inde appartient aux hindous. Il a commencé par un coup de force spectaculaire au Cachemire, le 5 août, en privant cette région à majorité musulmane de l’autonomie dont elle jouissait depuis l’indépendance.

Une nouvelle étape vient d’être franchie. Le conseil des ministres a adopté, mercredi 4 décembre, un texte visant à amender la loi sur la nationalité de 1955 (Citizenship Amendment Bill) qui sera soumis lundi 9 décembre au Parlement, et qui marque une rupture fondamentale avec le principe de laïcité inscrit dans la Constitution.

Un projet qui « viole les principes fondamentaux de la Constitution »

Le gouvernement propose de régulariser les immigrés sans papiers qui ont fui le Pakistan, l’Afghanistan et le Bangladesh pour des raisons religieuses pour s’installer en Inde. Six communautés sont strictement énumérées : les hindous, les sikhs, les jaïnistes, les parsis, les chrétiens et les bouddhistes. Tous ces migrants pourront obtenir la nationalité indienne s’ils sont arrivés en Inde avant le 31 décembre 2014 et s’ils y résident depuis au moins cinq ans. Seuls les musulmans sont exclus du dispositif........................

https://www.lemonde.fr/internationa...rginalisation-des-musulmans_6021892_3210.html
 

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Inde: six morts dans des manifestations contre la loi sur les réfugiés

Six personnes ont péri depuis le début des manifestations dans le Nord-Est de l'Inde contre une loi facilitant l'obtention de la nationalité indienne par des réfugiés à condition qu'ils ne soient pas musulmans, selon un nouveau bilan annoncé dimanche par les autorités.

La tension demeurait forte dans la plus grande ville de l'Etat d'Assam, Guwahati, où 5.000 personnes ont manifesté dimanche.

La nouvelle loi facilite l'attribution de la citoyenneté indienne aux réfugiés d'Afghanistan, du Bangladesh et du Pakistan, à condition qu'ils ne soient pas musulmans. Elle concerne des minorités religieuses, dont les hindous et les sikhs.

En Assam, quatre personnes sont décédées à l'hôpital après avoir été touchées par des balles tirées par la police, ont annoncé les autorités, qui avaient initialement fait état de trois décès à l'hôpital. Une autre personne a péri dans l'échoppe où elle dormait qui a été incendiée. Une sixième a été battue à mort pendant une manifestation, selon les autorités.

La circulation des trains a été suspendue dans certaines parties de l'Est du pays à la suite de violences dans l'Etat du Bengale occidental où des manifestants ont incendié des trains et des cars, brûlé des pneus, et organisé des sit-in sur les routes et les lignes de chemins de fer.

Le chef du gouvernement de l'Etat du Bengale occidental, Mamata Banerjee, a suspendu l'internet dans plusieurs districts.

A New Delhi, plusieurs autobus ont été incendiés et des vidéos postées sur les réseaux sociaux montraient des policiers tirant des gaz lacrymogène sur des manifestants.


Selon l'agence PTI, 35 personnes blessées dans les heurts ont été hospitalisées.

La police est également entrée dans l'Université de Delhi Jamia Millia Islamia après les affrontements pour procéder à des arrestations, bien que l'établissement ait affirmé que ses étudiants n'avaient pas pris part aux désordres.

Le ministre de l'Intérieur Amit Shah a de nouveau lancé dimanche un appel au calme en affirmant que les cultures locales des Etats du Nord-Est n'étaient pas menacées, alors que certains redoutent un afflux d'immigrants du Bangladesh.

"La culture, la langue, l'identité sociale et les droits politiques de nos frères et soeurs du Nord-Est demeureront", a déclaré M. Shah lors d'un rassemblement dans l'Etat de Jharkhand, selon la chaîne de télévision News18.

L'opposition et des organisations de défense des droits de l'homme estiment que cette loi fait partie du programme nationaliste de M. Modi visant selon elles à marginaliser les 200 millions d'Indiens musulmans.

Le vote de la loi a donné lieu cette semaine à des flambées de colère dans les deux chambres du Parlement, un député allant jusqu'à la comparer aux lois anti-juives promulguées par le régime nazi en Allemagne dans les années 1930.

Des organisations de défense des droits de l'homme et un parti politique musulman ont déposé un recours contre la loi devant la Cour suprême, en arguant qu'elle est contraire à la Constitution et aux traditions séculaires indiennes.

Actu orang
 
Triste monde et j'espère que la communauté internationale sera vigilante qu'on se retrouve pas avec un génocide!!!
les relations entre l inde et Pakistan et Bangladesh ont toujours été tendu avant ils formaient
un seul état déjà la séparation a la fin des années 40 ont provoquaient le déplacement des dizaines de millions et en plus c est des pays incroyablement surpeuplés ils auraient dus faire comme la Chine limiter les naissances
 

Drianke

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Diviser pour mieux régner merci le colonialisme occidental.....

les relations entre l inde et Pakistan et Bangladesh ont toujours été tendu avant ils formaient
un seul état déjà la séparation a la fin des années 40 ont provoquaient le déplacement des dizaines de millions et en plus c est des pays incroyablement surpeuplés ils auraient dus faire comme la Chine limiter les naissances
 

Drianke

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Désolée ces pays ont été colonisés et démantelés ....il fallait laisser ce qui était et fonctionnait pendand des milliers d'années....le colonialisme a juste déstabilisé ce Monde !!! les amérindiens ne sont plus chez eux et sont stigmatisés par les colons européens aux Amériques, des populations génocidées et ne parlons pas de l'Afrique bref....bonne nuit!!!
non non il faut arrêter de tout mettre sur le dos de colonialisme
 

Mehdiballe

Bladinaute averti
Désolée ces pays ont été colonisés et démantelés ....il fallait laisser ce qui était et fonctionnait pendand des milliers d'années....le colonialisme a juste déstabilisé ce Monde !!! les amérindiens ne sont plus chez eux et sont stigmatisés par les colons européens aux Amériques, des populations génocidées et ne parlons pas de l'Afrique bref....bonne nuit!!!

Tu devrais peut-être t'intéresser aux "milliers d'années" avant la colonisation pour te rendre compte qu'il n'y a pas que le petit blanc qui a foutu le bazar en Inde :rolleyes:
 
Désolée ces pays ont été colonisés et démantelés ....il fallait laisser ce qui était et fonctionnait pendand des milliers d'années....le colonialisme a juste déstabilisé ce Monde !!! les amérindiens ne sont plus chez eux et sont stigmatisés par les colons européens aux Amériques, des populations génocidées et ne parlons pas de l'Afrique bref....bonne nuit!!!
Les musulmans et les hindous etaient déja en conflit bien avant l arrivé des Anglais en Inde c est d ailleurs pour cela que les britanniques ont separes les hindous des musulmans en partitionnant le territoire le peuple est le meme a l origine
 
Tu devrais peut-être t'intéresser aux "milliers d'années" avant la colonisation pour te rendre compte qu'il n'y a pas que le petit blanc qui a foutu le bazar en Inde :rolleyes:


tu devrait t'y intéresser aussi, et t'intéresser aussi à la politique, diviser pour encore mieux diviser et encore mieux diviser, ceux qui autrefois vivaient ensemble ( avec certes quelques frictions), aujourd'hui ne vivent plus ensemble mais regroupés dans des territoires imposés par les colons
 

Drianke

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Excuse moi mais tu tapes des mots clés sur gogole il te dit tout par contre ne lit pas que les versions des chasseurs, lit aussi celles des lions...

Je ne suis pas fan de Ghandi ni des anglos saxons en fait pas plus que tout autre pays colonialiste que ce soit en Asie, en Afrique, aux Amériques ....chacun chez soi c'est bien mieux pour tout le monde...

Alors dans cas pour être impartial à la mode suisse,,nous attendons tes recherches , qui je l'espère seront fructueusent sur le colonialisme de l'Inde avant la période anglaise.
 

Drianke

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En Inde, une loi remet en cause la citoyenneté des musulmans
Une réforme de la citoyenneté en Inde facilite la naturalisation de personnes originaires de trois pays voisins, mais exclut les musulmans.

En Inde, le projet de loi sur l'attribution de la citoyenneté prévoit de faciliter la naturalisation des Afghans, Pakistanais et Bangladais. Ils pourront devenir Indien au bout de 6 ans de résidence au lieu de 11 ans. Cette naturalisation est accordée aux minorités religieuses ayant fui les pays voisins. Mais le texte concerne seulement les minorités issues de 6 groupes religieux, notamment les hindous, les chrétiens et les bouddhistes, les musulmans ne sont pas concernés. L’islam est ainsi la seule grande religion régionale exclue de cette réforme. Le gouvernement, dirigé par les nationalistes hindous, affirme que cela doit permettre à des minorités persécutées dans les pays musulmans de trouver refuge en Inde.

Des citoyens de seconde zone

L’objectif de cette loi serait d’empêcher les immigrés musulmans de devenir Indien. Premier exemple, dans l’État de l’Assam, au nord est de l’Inde, les autorités viennent de mener un recensement de la population, pour détecter les immigrés illégaux. Ce sont 1 900 000 Indiens qui n’ont pas réussi à prouver leur ascendance indienne. La majorité, soit environ 700 000 personnes, sont des musulmans, et 500 000 sont hindous. Grâce à cette réforme, les hindous pourraient garder leur nationalité alors que les musulmans seraient renvoyés devant les tribunaux et menacés de devenir apatrides. Cette loi créé donc une discrimination légale en faveur des hindous. Elle permet d’avancer vers la constitution d’un État religieux, où les musulmans seraient des citoyens de seconde zone. Le gouvernement prévoit d’étendre ce recensement des immigrés illégaux à tout le pays, et les musulmans indiens commencent à avoir peur.

Une loi inconstitutionnelle pour l'opposition

Certains parlementaires affirment que cette loi est inconstitutionnelle, car elle viole les principes de laïcité et d’égalité, inscrits dans la loi fondamentale indienne. Et ils ont déjà prévu de la contester devant la Cour suprême. Dans le nord-est du pays, où l’essentiel des immigrés hindous pourraient être naturalisés, la population manifeste violemment depuis plusieurs jours contre la réforme. Ils accusent le gouvernement de vouloir hindouiser cette région. Des véhicules ont été incendiés, internet a été coupé et l’armée a dû être envoyée en renfort.

https://www.francetvinfo.fr/replay-...use-la-citoyennete-des-musulmans_3721899.html
 
L’Hindutva

hindouïté ou indianité l'expression a été inventée par Vinayak Damodar Savarkar – est un concept politique qui sous-tend l'action de différentes formations politiques et culturelles indiennes. C'est un terme pseudo-sanskrit. Depuis les succès politiques du Bharatiya Janata Party - le Parti du peuple indien - fondé en 1980, en Inde du Nord et qui a été porté au pouvoir, l’hindutva a pris une certaine importance dans la société indienne, selon une optique de protection du patrimoine indien, face aux « idéologies » venues de l'étranger, comme l'islam, le christianisme, le capitalisme et le communisme

Parmi les organisations qui se réfèrent à l'Hindutva et qui se regroupent au sein du Sangh Parivar - la famille Sangh - on trouve le Rashtriya Swayamsevak Sangh ou RSS, l'association nationale des volontaires, l'organisation-mère, le Bharatiya Janata Party, la façade politique, le Vishwa Hindu Parishad ou VHP, le conseil hindou mondial, le front des formations activistes, le Shiv Sena, l'armée de Shivâjî, une organisation d'extrême-droite principalement présente dans le Maharashtra, le VHP of America, l'antenne d'outre-mer de l'Hindutva, et le Hindu Students Councils, la branche américaine étudiante du VHP.

Pour mémoire, Nathuram Vinayak Godse, l'assassin de Gandhi, était membre du RSS, ce qui entraîna le bannissement de cette association et sa stratégie de diffusion par la création de nombreuses organisations satellites

L'Hindutva affirme la fierté d'être hindou, une fierté qui a été bafouée, d'après eux depuis le début des invasions musulmanes en Inde et qui n'a cessé de l'être durant l'Empire moghol puis le Raj britannique (voir Subhash Chandra Bose). Elle s'intéresse à tous les domaines de la société, avec la tentation de réécrire l'histoire du sous-continent au filtre de son idéologie.

Rapport avec les autres religions

L'Hindutva a toujours été profondément anti-communiste, anti-marxiste, décrivant les communistes comme des gens qui nient ou manipulent la vérité.

Certains considèrent que l'Hindutva est anti-musulman et anti-chrétien

Les membres de l'Hindutva soutiennent l'État juif d'Israël, Vinayak Damodar Savarkar lui-même ayant défendu Israël durant sa formation7.
Le RSS soutient la politique israélienne et se déclare ouvertement pro-Israël


https://fr.wikipedia.org/wiki/Hindutva
 

Drianke

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Contre la mobilisation, l’Inde interdit des manifestations et suspend les réseaux mobiles dans la capitale

Les rassemblements ont été interdits, et les réseaux mobiles coupés dans plusieurs Etats, à la suite du vote de la loi accordant la nationalité sur des critères religieux.


Alors que la contestation contre la réforme de la nationalité s’amplifie de jour en jour en Inde, le premier ministre, Narendra Modi, a décidé de répondre par la force. Jeudi 19 décembre au matin, les manifestations ont été interdites dans New Delhi et dans de nombreuses villes du pays, sur la base de l’article 144 du code pénal qui interdit tout attroupement d’au moins quatre personnes. Les opposants avaient prévu une journée de mobilisation nationale contre cette loi, votée le 11 décembre par le Parlement, qui marginalise un peu plus les musulmans et accorde la nationalité sur des critères religieux, contrairement au principe de laïcité inscrit dans la Constitution.

Les réseaux de téléphonie mobile ont été suspendus dans plusieurs quartiers de la capitale. Les opérateurs ont précisé que les services avaient été coupés à la demande des autorités. « Le gouvernement a émis une directive nous demandant de restreindre les services de téléphonie mobile à certains endroits de Delhi », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) un responsable de Vodafone India. Une dizaine de stations de métro du centre de la capitale ont été fermées. Des vols au départ de New Delhi ont été annulés.

Ces mesures spectaculaires surviennent alors que se déroulait une nouvelle manifestation devant le Fort rouge, près d’Old Delhi. Des centaines de policiers ont été déployés et ils ont embarqué dans des bus les manifestants qui commençaient à se rassembler. Toutes les routes aux abords de ce site touristique ont été fermées. Depuis les incidents dans l’enceinte de l’université musulmane Jamia Millia, dimanche 15 décembre, où la police est entrée de force et a violemment battu les étudiants, la capitale est le théâtre d’affrontements quotidiens avec les forces de l’ordre. La colère s’est propagée à tout le pays.

Autoroutes et chemins de fer bloqués

La section 144 du code de procédure pénale s’appliquait jeudi matin dans plusieurs quartiers de Delhi, d’Hyderabad, de Chennai, ainsi que dans les grandes villes de Bangalore, d’Ahmedabad et de Mangalore dans leur intégralité. A Bangalore, dans le sud du pays, l’auteur et historien Ramachandra Guha a été arrêté et emmené de force par la police alors qu’il souhaitait participer à un rassemblement.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Inde, les tensions attisées par une réforme de la nationalité
L’ensemble de l’Uttar Pradesh, dans le Nord, l’Etat le plus peuplé d’Inde avec plus de 200 millions d’habitants, a été placé sous cet article, ainsi que plusieurs Etats du Nord-Est, notamment l’Assam, le premier à s’être mobilisé contre le Citizenship Amendment Act. Le réseau Internet a été coupé dans la plupart de ces régions dès le début des manifestations. La police de l’Uttar Pradesh a demandé aux parents de dissuader leurs enfants de participer à des manifestations.

Le Monde
 

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Nouveaux heurts en Inde dans la mobilisation contre la loi sur la citoyenneté
Trois manifestants ont été tués jeudi, portant le bilan à neuf morts depuis le début du mouvement de contestation, qui mobilise fortement la minorité musulmane.

De nouveaux affrontements ont éclaté, vendredi 20 décembre, en Inde, entre la police et des manifestants, mobilisés contre une nouvelle loi sur la citoyenneté du pouvoir nationaliste hindou qui facilite l’attribution de la citoyenneté indienne aux réfugiés d’Afghanistan, du Pakistan et du Bangladesh, mais pas à ceux de confession musulmane. Ses opposants la jugent discriminatoire et contraire à la Constitution indienne.
Après le décès de trois manifestants tués par balle jeudi, le bilan de la mobilisation, commencée la semaine dernière, s’établit à neuf morts. Elle constitue l’un des plus grands défis pour le premier ministre Narendra Modi et les nationalistes hindous depuis leur arrivée au pouvoir, en 2014..................

https://www.lemonde.fr/internationa...aines-de-personnes-arretees_6023538_3210.html
 
Le fascisme indou à l'oeuvre...

Le fascisme indou a été à l'origine de la partition de l'Inde avec la création du Pakistan et de Bangladesh

actuellement c'est le Cachemire qui se bat pour quitter l'Inde avec l'aide du Pakistan





Nouveaux heurts en Inde dans la mobilisation contre la loi sur la citoyenneté
Trois manifestants ont été tués jeudi, portant le bilan à neuf morts depuis le début du mouvement de contestation, qui mobilise fortement la minorité musulmane.

De nouveaux affrontements ont éclaté, vendredi 20 décembre, en Inde, entre la police et des manifestants, mobilisés contre une nouvelle loi sur la citoyenneté du pouvoir nationaliste hindou qui facilite l’attribution de la citoyenneté indienne aux réfugiés d’Afghanistan, du Pakistan et du Bangladesh, mais pas à ceux de confession musulmane. Ses opposants la jugent discriminatoire et contraire à la Constitution indienne.
Après le décès de trois manifestants tués par balle jeudi, le bilan de la mobilisation, commencée la semaine dernière, s’établit à neuf morts. Elle constitue l’un des plus grands défis pour le premier ministre Narendra Modi et les nationalistes hindous depuis leur arrivée au pouvoir, en 2014..................

https://www.lemonde.fr/internationa...aines-de-personnes-arretees_6023538_3210.html
 

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Nouvelles manifestations sanglantes en Inde : le bilan s’élève à 21 morts

Des milliers de personnes ont manifesté samedi dans plusieurs villes indiennes contre la loi sur la citoyenneté, jugée discriminatoire à l’égard des musulmans.

Le Monde

Déjà 21 morts en dix jours. Le bilan des protestations s’alourdit en Inde, alors que des milliers de personnes se sont rassemblées samedi dans plusieurs villes indiennes pour protester contre la nouvelle loi sur la citoyenneté.

Ces nouvelles manifestations ont débuté samedi à Chennai, la capitale de l’Etat du Tamil Nadu (sud) et à Patna, dans l’Etat de Bihar (nord-est), où trois manifestants ont été blessés par balles, selon la police. Un rassemblement était également en cours à New Delhi, où les manifestants brandissaient au crépuscule leurs téléphones portables allumés, comme s’il s’agissait de torches, devant une des plus grandes mosquées indiennes, Jama Masjid. Par ailleurs, un manifestant est mort samedi dans des heurts avec les forces de l’ordre à Rampur, dans l’Etat de l’Uttar Pradeh (nord), a précisé la police.

La veille déjà, des manifestations ont dégénéré dans l’Uttar Pradesh, tuant onze personnes, dont un enfant de 8 ans, piétiné lors d’une bousculade dans la ville sainte hindoue de Varanasi, dans le même Etat, a déclaré le chef de la police du district, Prabhakar Chaudhary.

« Répression brutale »

Les manifestations ont commencé il y a dix jours contre la loi sur la citoyenneté qui est jugée comme discriminatoire à l’égard des musulmans. Adoptée le 11 décembre par le Parlement indien, la loi facilite l’obtention de la citoyenneté indienne par les réfugiés d’Afghanistan, du Bangladesh et du Pakistan, à l’exception des musulmans.

L’Uttar Pradesh est avec quelque 200 millions d’habitants – dont 20 % de musulmans – le plus peuplé des Etats de l’Inde. Onze des vingt victimes enregistrées depuis le début de la protestation ont été tuées en Uttar Pradesh, dont dix ont été tuées par balles, à Kanpur, Meerut, Muzzafarnagar, Bijnor et Firozabad, selon le porte-parole de la police.

L’opposition politique a dénoncé une « répression brutale » des manifestants par le pouvoir nationaliste hindou qui a multiplié les mesures de couvre-feu, de fermeture de commerces et d’ateliers et de blocage d’accès à Internet pour tenter d’étouffer la contestation.
 

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Narendra Modi défend sa réforme de la citoyenneté

Le pays est soumis à des troubles violents depuis le 11 décembre. Des milliers d’Indiens protestent contre une réforme de la citoyenneté qui cible, selon eux, les musulmans. Le Premier ministre indien est intervenu publiquement dimanche pour dénoncer des “mensonges” et a accusé les manifestants de vouloir “salir la réputation” de l’Inde.

Dimanche, l’après-midi était fraîche à New Delhi, raconte le site Scroll.in. Des milliers de partisans du Bharatiya Janata Party (BJP) s’étaient rassemblés sur l’immense esplanade de Ramlila Maidan pour écouter le Premier ministre Narendra Modi. Compte-tenu du climat de tension actuel en Inde, 5 000 policiers étaient mobilisés, dont des snipers, précise le Hindustan Times.

Le leader indien s’exprimait en public pour la première fois depuis le 11 décembre et le début de troubles qui ont fait plus d’une vingtaine de morts dans le pays. Des troubles liés à la réforme de la citoyenneté préparée par le BJP, parti de droite nationaliste, et considérée par ses critiques comme une discrimination vis-à-vis des Musulmans.

Il s’est livré à “une défense virulente de sa loi de citoyenneté”, décrit le New York Times, dans un discours, jugé par Scroll.in,“tout sauf conciliant”. Il a accusé l’opposition de “créer la peur et de répandre des mensonges”, résume le Washington Post. Sur le papier, le CAA (citizenship amendment act) offre un chemin vers la citoyenneté aux migrants fuyant les persécutions au Pakistan, en Aghanistan et au Bangladesh pratiquant six religions mais pas l’Islam. Or, rappelle le quotidien, 200 millions de musulmans vivent en Inde.

La loi “n’a rien à voir avec les musulmans nés en Inde, dont les ancêtres sont des enfants de la mère patrie”, a-t-il affirmé dans des propos rapportés par The Hindu. Il a reproché aux manifestants de vouloir “salir la réputation” de la nation avec l’assistance des “naxalites urbains”, terme utilisé par la droite hindoue pour moquer les libéraux, signale le Post. Le Premier ministre, qui n’envisage pas de revenir sur la loi, a nié les “rumeurs” sur l’existence de centres de détention pour des musulmans. Plusieurs médias, dont le National Herald, assurent avoir constaté la construction d’un centre dans l’Etat d’Assam au nord-est du pays.

“Gandhi sur les barricades”

Si ses partisans ont visiblement été convaincus, l’un d’entre eux confiant à Scroll.in que l’opposition avait “subi un lavage de cerveau”, cela n’a pas été le cas de ses adversaires. En partie parce que comme le note CNN, Modi, dont le parti a été largement réélu cette année, inquiète la communauté musulmane en raison de “son insistance à mettre en avant la majorité hindoue”.

Scroll.in cite également un tweet datant de plusieurs mois d’Amit Shah, son ministre de l’intérieur. Il y évoque le projet de registre national des citoyens (NRC), qui permettra de recenser toutes les personnes présentes légalement en Inde. “’D’abord, nous passerons la loi sur la citoyenneté…puis le NRC sera mis en place pour détecter et expulser tous les intrus de notre mère-patrie”.

Une tribune de l’Indian Express insiste sur le fait que Gandhi, “homme qui a été assassiné pour avoir essayé de faire cohabiter hindous et musulmans”, n’aurait jamais approuvé une loi ciblant les musulmans. “Il aurait été dehors, sur les barricades”, peut-on lire. Le leader indien ne semble pas se rendre compte, dit le texte, que l’opposition à son amendement vient d’abord de la jeunesse et pas de “libéraux” ou d’“intellectuels honnis”.

Au-delà d’un rejet du sécularisme de la société indienne, le Wall Street Journal avance une autre explication pour cette réforme contestée. Peut-être qu’elle permet de détourner l’attention de sujets tels que la baisse de la croissance économique ou la montée du chômage. “Lors du troisième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 4,5% par rapport à la même période de l’an dernier, mais il s’agit du sixième trimestre de baisse consécutive. Début 2018, le taux de croissance atteignait encore 8,1%”, souligne Le Temps.

courrier international
 

Zaheer73

Si tu n'as pas de pudeur, fais ce qu'il te plait
VIB
Les musulmans 2.0, pour se donner bonne conscience, vont nous dire que se sont encore des wahabites manipulés par la cia-mossad.
 
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Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Inde: nouvelles coupures d'internet en prévision de manifestations

Les autorités indiennes ont coupé vendredi l'accès à internet en plusieurs endroits du pays, anticipant de nouvelles manifestations contre une loi sur la citoyenneté dénoncée comme discriminatoire envers les musulmans.

Vingt-sept personnes ont péri en deux semaines dans des manifestations parfois violentes contre cette législation qui a cristallisé les griefs et peurs suscités par le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi. Ce mouvement de contestation est le plus important depuis l'arrivée au pouvoir des nationalistes hindous en 2014.

En prévision de nouvelles manifestations vendredi, jour de la grande prière musulmane, les responsables d'Uttar Pradesh (nord) ont suspendu l'internet mobile et les SMS dans 21 districts sur 75, dont la capitale régionale Lucknow.

Dans plusieurs zones de cet État, contrôlé par les nationalistes hindous et dirigé par un moine radical, l'internet mobile n'avait été rétabli que mardi après près d'une semaine de suspension. Cette région de 220 millions d'habitants compte 20% de musulmans.

Bloquer l'accès à internet pour limiter les manifestations est une technique couramment utilisée par les autorités en Inde, le pays étant le leader mondial en nombre de coupures d'internet. Le site internetshutdown.in en a ainsi recensé une centaine pour la seule année 2019.

En amont de la grande prière hebdomadaire, des milliers de policiers armés patrouillaient vendredi matin des districts d'Uttar Pradesh à majorité musulmane. 5.000 personnes ont été placées en détention préventive, en plus de 1.000 autres déjà arrêtées en lien avec les manifestations.

- Étrangers expulsés -

Cette région pauvre et notoirement corrompue, où se trouve notamment le célèbre Taj Mahal, avait vu de violents heurts il y a une semaine après la sortie des mosquées.


Le mouvement de contestation a d'ores et déjà entraîné la mort de dix-neuf personnes dans cet État, la plupart tuées par balle. Un enfant de huit ans a péri piétiné dans un mouvement de panique dans la ville sacrée de Varanasi, circonscription de Narendra Modi.

La réponse brutale des forces de l'ordre nourrit la colère des manifestants, qui accusent les autorités de répression arbitraire.

Approuvée le 11 décembre par le Parlement, la loi contestée facilite l'attribution de la citoyenneté indienne à des réfugiés, mais pas s'ils sont de confession musulmane.

Si elle ne concerne pas directement les musulmans indiens, elle a renforcé les inquiétudes de cette minorité (14% du 1,3 milliard d'Indiens), qui craint d'être reléguée au rang de citoyens de seconde classe dans l'Inde des nationalistes hindous.

Alors que ce mouvement de contestation connaît un grand retentissement international, les autorités indiennes gardent à l'œil les agissements des étrangers présents dans le pays et prennent des sanctions si elles découvrent qu'ils se sont joints à la mobilisation.

Une touriste norvégienne qui a participé à une manifestation dans l'État du Kerala (sud) s'est ainsi vu ordonner de quitter le pays, a rapporté l'agence Press Trust of India.

Plus tôt dans la semaine, un étudiant allemand en échange universitaire à Chennai (sud) a également dû partir d'Inde après avoir participé à une marche contre la loi sur la citoyenneté, d'après la presse indienne. Selon des photos publiées par les médias, le jeune homme avait défilé avec une pancarte disant "1933-1945 Nous sommes passés par là", en référence à l'Allemagne nazie.

actu orange
 
Cette loi est complètement discriminatoire, honte à eux! Couper internet pour faire taire la voix du peuple et montrer une belle image pendant qu'on intimide ces personnes en les tirant comme des lapins à balle réelles pour faire taire la voix de la manifestation, il y a déjà eu plusieurs morts dont un enfant. C'est révoltant! L'humanité est un tout et on ne peut faire des divisions et des lois pour satisfaire des petites alliances minables.

SILENCE ON TUE!
 

Drianke

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Contributeur
« En Inde, les troubles s’expliquent en partie par la Constitution du pays »

A l’heure où les manifestations contre le gouvernement nationaliste se multiplient, les philosophes indiens Divya Dwivedi et Shaj Mohan décryptent, dans une tribune au « Monde », les subterfuges utilisés, selon eux, par les castes supérieures pour maintenir leur domination sur le pays.

Tribune. Les manifestations qui ont récemment éclaté en Inde sont d’une telle ampleur qu’on les a comparées au « mouvement pour l’indépendance nationale » du début du XXe siècle. Toutefois, si la contestation est aussi massive aujourd’hui, c’est parce qu’elle est portée par des protestataires issus des castes inférieures, dont l’oppression avait été occultée par le mouvement pour l’indépendance. Mais les manifestations ne peuvent pas définir en soi un horizon, sinon le devoir de « protéger la Constitution ». Or, ces troubles s’expliquent en partie par la Constitution de l’Inde elle-même.

Les protestations portent sur deux mesures juridiques adoptées par le gouvernement nationaliste hindou au pouvoir : le Registre national des citoyens (RNC), un processus bureaucratique servant à identifier les « citoyens légaux », et la nouvelle loi sur la citoyenneté (le Citizenship Amendment Act, CAA), qui définit implicitement ceux qui, parmi les « réfugiés », peuvent être considérés comme « légaux ».

Le RNC a été intégré à la loi sur la citoyenneté (1955) à la faveur d’un amendement porté par le gouvernement nationaliste hindou en 2003.

Dans un pays récemment bureaucratisé comme l’Inde, il est extrêmement difficile pour une grande partie de la population de produire les documents destinés à prouver sa citoyenneté. D’après les chiffres officiels, près de 30 % de la population est encore illettrée ; 21,9 % des Indiens vivent en dessous du « seuil de pauvreté » (calculé à partir d’un revenu équivalent en parité de pouvoir d’achat à 1,25 dollar [1,13 euro]) et 31 % de l’ensemble des familles sont sans terre. A partir de mai 2004, le Parti du Congrès, qui a gouverné l’Inde pendant dix ans, n’a rien fait pour changer les critères du Registre national des citoyens. Au contraire, il a lancé sa mise en œuvre.

Le monde
 

Drianke

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Contributeur
Loi sur la citoyenneté: en Inde, la fête nationale ravive la contestation

En Inde, le Republic Day célèbre ce dimanche 26 janvier l’indépendance du pays et sa Constitution. Une fête nationale qui donne un nouveau souffle aux manifestations contre la loi sur la citoyenneté partout dans le pays.

Quel point commun y a-t-il entre les manifestations qui secouent l’Inde depuis des mois et la fête nationale célébrée ce dimanche ? Peut-être le drapeau indien et la Constitution. Alors que le Republic Day marquant l’indépendance indienne a lieu aujourd’hui, la contestation contre les récents décrets sur la citoyenneté ne faiblit pas. Au contraire, les manifestants y ont trouvé une nouvelle occasion d’exprimer leur colère à l’égard de lois qu’il jugent contraires à l’esprit de la Constitution.

À côté de la traditionnelle parade nationale, des milliers de manifestants étaient rassemblés ce matin à New Delhi pour lire le préambule de la Constitution et brandir le drapeau indien. Des défilés ont également lieu à Bombay, Calcutta, Bangalore, Hyderabad et même à Londres.

Mais c’est au Kerala que la contestation est la plus impressionnante. Le Premier ministre y organise une chaîne de plusieurs millions de citoyens et 620 kilomètres de long pour réclamer le rejet des lois favorisant l’accueil de réfugiés non-musulmans. Le Kerala fait partie des États indiens qui ont affirmé qu’ils n’appliqueraient pas ces mesures, aux côtés du Maharashtra, du Rajasthan, du Bengale-Occidental ou du Punjab.

rfi
 

Drianke

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Contributeur
Manifestations.Les combattantes de la réforme de la citoyenneté en Inde

La contestation contre la réforme de la citoyenneté du gouvernement Modi est portée par les femmes, aussi bien étudiantes que travailleuses. La journaliste indienne Ankita Dwivedi Johri nous livre le récit de leurs mobilisations.

“Je ne suis pas une contestataire, juste une étudiante”, déclare la doctorante qui s’assied sur un tabouret de Ganga Dhaba, un des cafés du campus de l’université Jawaharlal-Nehru (JNU), à Delhi [la capitale indienne], et engloutit un plat de nouilles instantanées.

Elle revient sur le campus fortifié après une manifestation devant Mandi House [un bâtiment connu de la capitale] où, avec des centaines d’autres, elle a scandé des slogans pour dénoncer les incidents du 5 janvier, quand des hommes masqués ont déferlé dans la JNU, attaquant les étudiants et saccageant les lieux. [Les images du visage ensanglanté d’Aishe Ghosh, la présidente du principal syndicat étudiant, une des vingt victimes de ces attaques, ont particulièrement ému les jeunes femmes et les ont incitées à se mobiliser.] “L’éducation m’a permis de comprendre ce qui est juste et ce qui ne l’est pas, et je m’exprime quand il le faut”, poursuit-elle, avant d’ajouter que ce sont les combats plus modestes qu’elle a livrés – “et gagnés” – chez elle et ailleurs, en grandissant, qui l’ont poussée à aller manifester.

Les femmes au cœur de la contestation

[Le Parlement indien a adopté le 11 décembre 2019 la loi sur la citoyenneté, ou Citizenship Amendment Act (CAA). Une réforme permettant aux membres de minorités religieuses (hindous, sikhs, bouddhistes, jaïns, parsis et chrétiens) du Pakistan, du Bangladesh et d’Afghanistan, pays à majorité musulmane, d’accéder à la citoyenneté indienne, excluant de cette disposition les personnes de confession musulmane. Une décision vue comme une violation du principe de laïcité inscrit dans la Constitution indienne et une réfutation complète de l’identité indienne depuis l’indépendance en 1947. Depuis, manifestations et mobilisations n’ont cessé dans le pays, les femmes étant à la pointe des contestations.]

“Je devais faire 14 kilomètres à vélo pour me rendre à l’école, poursuit la jeune doctorante. Sur la route, les garçons me harcelaient, ils me criaient des insultes. Et je ne pouvais jamais en parler à la maison. La première fois que je suis entrée en quatrième, nous n’étions que deux filles, et les garçons de la caste supérieure des thakurs se moquaient de mes origines”, raconte-t-elle.

Dernière d’une fratrie de six enfants d’un employé des chemins de fer, elle a découvert Delhi à son entrée en master à l’université. “À Delhi, j’hésitais toujours à parler. J’avais du mal en anglais, le cursus était dur. Et la culture était tellement différente… À Pratapgarh [dans l’Uttar Pradesh], je ne sortais que rarement de chez moi. À Delhi, je peux assister en toute liberté aux célébrations de Dussehra [une fête hindoue très populaire]”, dit-elle.

Des femmes au foyer aux étudiantes

Depuis l’apparition sur nos écrans des premières images d’un groupe de jeunes étudiantes de l’université Jamia Millia Islamia à Delhi qui, [le 15 décembre 2019], faisaient face à des policiers armés de lathis, des bâtons de bambou, pour protéger un de leurs amis, des phalanges de femmes anonymes – éduquées et illettrées, riches et pauvres, jeunes et vieilles, accompagnées de leurs enfants, portant hidjabs et saris, brandissant

[...]

 
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