Inde : ces musulmans exclus de la citoyenneté dans l’assam

Drianke

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A New Delhi, 13 morts dans des violences entre hindous nationalistes et musulmans
La capitale indienne New Delhi est secouée par de nouvelles violences intercommunautaires, qui ont fait au moins treize morts et plus de 150 blessés depuis dimanche. Il s'agit de la plus importante flambée de violence depuis le début des manifestations contre la loi sur la citoyenneté, il y a deux mois.

 

Drianke

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L’explosive mise au ban des musulmans d’Inde

Editorial. Mardi des émeutes ont éclaté à New Delhi, causant 34 morts et 330 blessés. La loi controversée sur la citoyenneté, discriminatoire à l’égard des Indiens musulmans, est à l’origine de ces affrontements. Cette politique portée par le président Modi doit être condamnée par l’UE.
Publié aujourd’hui à 10h15, mis à jour à 10h40 Temps deLecture 2 min.
  • Editorial du « Monde ». Rarement le gouffre entre la cruelle réalité et l’hypocrisie de certains discours politiques a été plus béant que lors de la visite à grand spectacle de Donald Trump en Inde, lundi 24 et mardi 25 février. Au moment même où le président américain, devant 100 000 personnes réunies dans l’immense stade de cricket d’Ahmedabad, magnifiait « l’harmonie » censée régner entre les différentes religions du pays, des violences entre hindous et musulmans éclataient à New Delhi, la capitale.........................
https://www.lemonde.fr/idees/articl...au-ban-des-musulmans-d-inde_6031021_3232.html
 

Drianke

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Effectivement rien de bien nouveau dans ce pays qui est devenue la 6ème puissance mondiale

L'inde a toujours été raciste et même leur leadeur Ghandi été raciste d'ailleurs la création du Pakistan est dû au racisme des hindous

Il y a une différence entre les hindous, les bouddhistes, la karma, ..................... ce que le monde occidental veut nous vendre et la réalité

PS: Le monde occidental veut polir l'image des Indous pour affaiblir celle des Chinois (Bouddha n'est pas Chinois )
 

Drianke

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Ghandi un icône mis au pouvoir par l'Angleterre.....

voilà comment l'Inde, pays de Ghandi et de la non violence, de la tolérance... est en train de glisser vers un nationalisme indien exclusif, des violences politiques, symboliques et physiques, et une division de la société ...

quelle tristesse pour ce grand pays qui mérite mieux que cela :(
 
A

AncienMembre

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En Inde, Narendra Modi aggrave la marginalisation des musulmans

Le gouvernement va soumettre au Parlement une loi qui modifie les conditions d’acquisition de la nationalité en incluant des critères religieux.

Sans résistance ou presque, l’Inde s’enfonce un peu plus, chaque jour, dans un régime ethnique destiné à asseoir la suprématie des hindous, et à exclure ou marginaliser les musulmans du pays, soit 180 millions d’habitants. Depuis sa réélection triomphale en mai, Narendra Modi a les mains libres pour mettre en œuvre sa doctrine idéologique, l’hindutva (« hindouité »), selon laquelle l’Inde appartient aux hindous. Il a commencé par un coup de force spectaculaire au Cachemire, le 5 août, en privant cette région à majorité musulmane de l’autonomie dont elle jouissait depuis l’indépendance.

Une nouvelle étape vient d’être franchie. Le conseil des ministres a adopté, mercredi 4 décembre, un texte visant à amender la loi sur la nationalité de 1955 (Citizenship Amendment Bill) qui sera soumis lundi 9 décembre au Parlement, et qui marque une rupture fondamentale avec le principe de laïcité inscrit dans la Constitution.

Les mesures du gouvernement de Nahendra Modi sont criminelles.
Il faut une réaction internationale à cette politique qui est d'ailleurs contre la Constitution de l'Inde !


tu devrait t'y intéresser aussi, et t'intéresser aussi à la politique, diviser pour encore mieux diviser et encore mieux diviser, ceux qui autrefois vivaient ensemble ( avec certes quelques frictions), aujourd'hui ne vivent plus ensemble mais regroupés dans des territoires imposés par les colons

Par contre il est faux que les hostilités entre hindous et musulmans datent de l'époque coloniale.
il y a eu des guerres durant des siècles entre les deux groupes.

La conquête musulmane de l'Inde a été sanglante, du 11e au 16e Siècle (empire moghol

https://fr.wikipedia.org/wiki/Conquêtes_musulmanes_des_Indes
Ces invasions musulmanes successives sont marquées, dès les conquêtes de Mahmoud de Ghaznî et de Muhammad Ghuri, par des massacres de grande ampleur de la population indienne indigène alors considérée comme mécréante (« kafir ») et la destruction des édifices religieux bouddhistes, jaïns et hindous. Puis, de 1211 à 1414, le sultanat de Delhi poursuit conquêtes et massacres ; il laisse aussi quelques témoignages architecturaux notables tels que le Qutb Minar. Les raids dévastateurs de Tamerlan en 1398 et 1399 sèment le chaos dans le sultanat de Delhi et précipitent son déclin. Babur, le fondateur de la dynastie moghole, à partir de 1519, part à son tour à la conquête du Nord des Indes et met fin à la confusion qui y règne.

maintenant ces luttes séculaires sont anciennes, et la discrimination des musulmans en Inde relève d'une politique nationaliste hindoue qui attise les conflits et les haines entre communautés en Inde même, ce qui est inacceptable pour un gouvernement d'un pays qui se dit "laïque".
 
Je vais me faire taper mais pourquoi le Pakistan ne réagit pas ??

A la base si ces pays ont été créé, c’était pour séparer musulmans au Pakistan et hindous en Inde.

Donc le Pakistan devrait faire en sorte d’accueillir les musulmans chez eux,j’avoue que 170 millions, il faut savoir où les mettre et cela me semble impossible 😅
 
A

AncienMembre

Non connecté
c'est plus compliqué, ces conflits ont des racines historiques anciennes

https://fr.wikipedia.org/wiki/Conflits_intercommunautaires_en_Inde

La tension communautaire entre musulmans et hindous puise ses sources dans la domination de dynasties turco-afghanes (Sultanat de Delhi) ou turco-mongoles (Empire moghol), implantées dans le nord du pays, jusqu'à la colonisation britannique au xviiie siècle. Au xxe siècle, elle a été accentuée par plusieurs facteurs : la création de la Ligue musulmane en 1906, parti politique qui obtient des Britanniques la création du Pakistan ; les exodes sanglants (entre 500 000 et 1 000 000 de morts) qui résultent de la Partition des Indes lors de l'indépendance en 1947 ; les guerres indo-pakistanaises successives, dues entre autres au problème persistant du Cachemire ; l'émergence de partis politiques indiens exploitant une rhétorique anti-musulmane, tels que le BJP ou le Shiv Sena. D'une manière plus générale, les tensions avec le Pakistan se répercutent dans les relations entre hindous et musulmans en Inde, de même que celles-ci ont longtemps influé sur l'inflexibilité du gouvernement indien à propos du problème du Cachemire ou dans les relations indo-pakistanaises.

Des facteurs plus ponctuels et plus locaux contribuent également à développer des sentiments hostiles envers les musulmans chez une partie des hindous. C'est le cas d'actes de terrorisme (en 1993, 2001, 2003 pour les plus importants), souvent commis par des groupes indépendantistes cachemiris extrémistes téléguidés depuis le Pakistan ; ou encore de l'activité de groupes mafieux à base confessionnelle, notamment à Bombay, comme celui du parrain Dawood Ibrahim, aujourd'hui exilé à Karachi ou à Dubaï. D'autres cas sont plus strictement liés aux différences religieuses, comme l'abattage, par les boucheries musulmanes, des vaches, considérées comme sacrées par les hindous.
 

Fan2Pizza

l'athée du quartier
Le gouvernement indien, qui affiche l’objectif de se débarrasser à terme des « étrangers exfiltrés », vient de franchir une première étape en excluant près de deux millions de personnes de la nationalité indienne dans l’Assam.

Ces habitants, potentiellement surtout des musulmans, pourraient se retrouver sans nationalité et être éventuellement déportés, au risque de provoquer de nouveaux troubles dans un pays déjà en proie à de vives tensions au Cachemire.

Au total, 31,1 millions d’habitants de l’Assam ont été inscrits au Registre national des citoyens (NRC), créé à l’initiative du gouvernement nationaliste hindou, et 1,9 million d’autres n’y ont pas été inclus, selon un communiqué officiel publié samedi.

La sécurité avait été fortement renforcée en Assam de crainte de débordements lors de la publication de cette liste. Aucun incident n’a cependant été signalé dans l’immédiat.

Le NRC, qui vise officiellement à lutter contre l’immigration illégale, demandait aux habitants de l’Assam de prouver leur citoyenneté indienne.
La procédure était particulièrement complexe pour la majorité des habitants de cet Etat où le taux d’analphabétisme est élevé.

Pour y être inscrit, il fallait pouvoir prouver que sa présence ou celle de sa famille était antérieure à 1971, année où des millions de personnes s’étaient réfugiées dans cet Etat en provenance du Bangladesh en pleine guerre d’indépendance.
Pendant des décennies, cet Etat pauvre et isolé a été un foyer de tensions religieuses et ethniques. En 1983, environ 2.000 personnes avaient été tuées lors de violentes émeutes raciales.

Les habitants se prévalant d’être de véritables « Assamais » souhaitent que ce recensement mette fin aux conflits.
Ses détracteurs accusent les nationalistes hindous de s’en servir pour s’en prendre aux minorités, notamment musulmane.
Le gouvernement indien souhaite, à l’avenir, mettre en place ce NRC sur l’ensemble du territoire.
Le parti nationaliste hindou BJP (Bharatiya Janata Party) du Premier ministre indien Narendra Modi est à la tête de l’Etat d’Assam.

Expulser les « termites »

Selon l’opposition, le NRC traduit l’objectif du BJP de satisfaire uniquement ses coreligionnaires.
En janvier, l’Inde a adopté une loi accordant la citoyenneté aux personnes ayant quitté le Bangladesh, le Pakistan et l’Afghanistan pour s’installer en Inde au cours des six dernières années, à la condition qu’elles ne soient pas musulmanes.
Cette mesure avait alimenté les craintes de la minorité musulmane indienne, qui compte 170 millions de personnes.
Le ministre de l’Intérieur Amit Shah, bras droit du Premier ministre, avait appelé à expulser les « termites ». Avant la réélection en mai du BJP, il avait déclaré vouloir « mener une campagne nationale visant à renvoyer les infiltrés ».
Les tensions demeurent également vives au Cachemire, région majoritairement peuplée de musulmans, depuis que l’Inde révoqué le 5 août le statut spécial d’autonomie de la partie qu’elle contrôle.
Les personnes exclues du NRC ont 120 jours pour faire appel devant des tribunaux spéciaux pour étrangers.

Les opposants à ce processus d’enregistrement affirment que les membres de ces tribunaux sont souvent sous-qualifiés et soumis à des objectifs de « performance ».
Ils estiment également que la procédure était truffée d’incohérences et d’erreurs.

Amnesty International a affirmé samedi que de nombreuses personnes ont été déclarées étrangères en raison notamment de différences dans l’orthographe des noms.
Certains membres du BJP se sont par ailleurs élevés contre le NRC estimant notamment que des Hindous parlant le bengali en ont été exclus.
« Nous ne croyons plus dans la forme actuelle du NRC », a déclaré vendredi Himanta Biswa Sarma, un ministre local du BJP.

Le parti réfléchit déjà à une « nouvelle stratégie pour chasser les immigrés clandestins ».

Les personnes ayant épuisé tous les recours légaux pourront être déclarées étrangères et – en théorie – placées dans l’un des six centres de détention en vue d’une éventuelle expulsion.

La construction de dix nouveaux camps de ce type a été annoncée.

Selon le gouvernement de l’État, les camps abritent actuellement 1.135 personnes et fonctionnent depuis des années.
[/URL]
https://lemuslimpost.com/inde-deux-millions-personnes-exclues-citoyennete-assam.html
a cote de ca les hindous au pakistan sont passes de 20% a 1.85% en 20 ans et pas par la daawa.
avant de salir la reputation d autrui, il faut s assurer de la proprete de ses propres mains.

walllaaah ya3lam, n est ce pas ?
 

Drianke

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En Inde, trois jours d’émeutes meurtrières contre les musulmans dans la capitale indienne

La planète tourne et nous posons le doigt ce matin en Inde, à New Delhi. C’est là que nous avions commencé la semaine avec la visite de Donald Trump, mais entre temps, des émeutes communautaires inédites ont endeuillé la capitale.

Pendant que Donald Trump et son épouse Mélania se faisaient photographiés devant le Taj Mahal, 38 personnes sont mortes et 330 ont été blessées à quelques kilomètres de Donald Trump. Trump n’a rien à voir avec ces émeutes, mais le Premier ministre Narendra Modi, qui le recevait en grande pompe, oui. Tout a commencé le dimanche. Un politicien hindou, proche du Premier ministre, est allé haranguer une foule de manifestants qui protestaient contre la nouvelle loi de nationalité. Membre du BJP, le parti hindou au pouvoir, il est venu attiser un sentiment de haine anti-musulmans, dans le nord-est de la capitale, déclenchant trois jours d’émeutes inédites depuis les années 1970. Des extrémistes hindous ont attaqué des commerçants musulmans, qui ont répliqué.

Des communautés religieuses galvanisées l’une contre l’autre

Cette loi, c’est l’oeuvre du Premier ministre Modi, obsédé par la présence des musulmans dans le pays. En décembre, pour restreindre le nombre de naturalisations de réfugiés musulmans, il fait voter une nouvelle loi de nationalité les excluant, déclenchant une vague de colère et de manifestations. Mais Modi ne lâche rien. Son programme, c’est l’Inde pour les Hindous, et la méfiance vis-à-vis du Pakistan voisin, à majorité musulmane.

Est-ce qu’on peut penser que le pouvoir a laissé faire ce que les musulmans de Delhi appellent déjà un pogrom ? C’est ce que dit Sonia Gandhi, à la tête de l’opposition. Elle dénonce une collusion, voire une conspiration entre les forces de l’ordre et les émeutiers hindous. Les attaques, d’après de nombreux témoins, semblent avoir été préparées : les attaquants ne venaient pas des quartiers voisins mais de plus loin. Et plusieurs jeunes musulmans affirment avoir été visés directement par des forces anti-émeutes. Dans ces quartiers où cohabitaient hindous et musulmans, le calme a fini par revenir. Mais les cicatrices seront longues à panser, si tant est que le pouvoir ne choisisse pas de les rouvrir.

https://www.francetvinfo.fr/replay-...ulmans-dans-la-capitale-indienne_3825049.html
 

Drianke

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L’Organisation de la Coopération Islamique condamne la “violence anti-musulmane” en Inde et exige d’y mettre un terme

Depuis Djeddah, en Arabie saoudite, l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) s’est insurgée contre la flambée de « violence anti-musulmane », délibérée, pensée et planifiée, qui embrase l’Inde, et particulièrement sa capitale New Delhi, devenue le théâtre de représailles islamophobes insoutenables.

Ses 57 Etats membres ont, en effet, exhorté jeudi le gouvernement ultra-nationaliste de Narendra Modi, dont chacun sait qu’il a du sang sur les mains, à y mettre un terme toutes affaires cessantes.

Le coup de semonce de l’OCI est intervenu alors que ce déchaînement de violence a atteint son paroxysme au cours de ces derniers jours, à l’aune d’un bilan macabre qui ne cesse de s’alourdir (plus 34 morts et près de 200 blessés) et de la hausse alarmante de profanations de mosquées. Cette soif de vengeance, qui anime des hindous ivres de haine, n’a plus de limites, et va jusqu’à lyncher à mort ou brûler vif des innocents, tels que Mohammad Zoubair, 37 ans, qui a survécu miraculeusement à son effroyable supplice, incendier des enceintes sacrées islamiques, mais aussi des maisons, des commerces et des écoles appartenant à des musulmans ou dirigés par eux.


Lynchage de Mohammad Zoubair dans la rue par une foule armée de bâtons et de barres de fer

« L’OCI condamne la montée de la violence alarmante à l’encontre des musulmans en Inde, qui a causé la mort de nombreuses personnes innocentes et blessé des centaines d’autres, ainsi que les incendies criminels et les actes de vandalisme visant des mosquées, ainsi que des propriétés de musulmans », s’indigne l’OCI dans son communiqué officiel, non sans avoir préalablement présenté ses condoléances les plus émues aux familles des victimes de ces « agressions odieuses ».

« L’OCI appelle les autorités indiennes à traduire en justice les instigateurs et les auteurs de ces actes de violence anti-musulmane, et à assurer la sûreté et la sécurité de tous ses citoyens musulmans et la protection des lieux saints islamiques à travers le pays », ont exigé les représentants des 57 Etats qui composent cette organisation intergouvernementale créée en 1969, dont la vocation première est de promouvoir la coopération dans les domaines économiques, sociaux, culturels et scientifiques, mais aussi de sauvegarder les lieux saints de l’islam et de soutenir le peuple palestinien.

oumma
 

Drianke

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salam mada

on suivait le sujet ici

salam

Au milieu des cendres de son magasin, Ankit Aggarwal est désespéré. Il a tout perdu et craint réellement pour sa vie. "Nous sommes tous terrifiés. J’ai vraiment beaucoup de pertes, j’ai perdu tous mes moyens de subsistances. " Retour sur les émeutes qui ont secoué certains quartiers de la périphérie de New Delhi.

Les pires émeutes intercommunautaires depuis 30 ans
Dans la rue, on ne compte plus les carcasses de voitures brûlées, les débris et les pierres. Un peu plus loin, on voit l’entrée d’une mosquée qui a complètement brûlé. Aujourd’hui la situation semble plus calme mais ces dernières heures, c’était le chaos. Les pires affrontements entre les communautés hindoues et musulmanes depuis 1984. Le bilan est lourd : 33 morts et plus de 200 blessés. Une centaine des personnes a été interpellée par la police. Lors de multiples incidents, des groupes armés hindous s’en sont pris à des lieux et à des personnes identifiés comme musulmans, au cri du slogan religieux "Jai Shri Ram" ("Loué soit le dieu Ram"). Un commissaire de police se promène aujourd’hui dans la rue principale du quartier. Il est accompagné de nombreuses forces de sécurité, casques sur la tête, gilet par balles, et qui s’adressent aux habitants. " S’il vous plaît, rentrer chez vous et faites votre travail. Ceux qui veulent sortir, faites-le. Ne vous rassemblez pas là. Il y a aussi beaucoup de journalistes autour de lui, le gouvernement dot montrer qu’il fait quelque chose pour ramener le calme et la sécurité. " On explique aux gens qu’ils ne doivent pas avoir peur, qu’ils ne doivent pas se sentir en insécurité. La police est là, elle s’occupe d’eux. Nous sommes dans les rues, et nous expliquons pourquoi il ne faut pas avoir peur. "

Une mosquée incendiée dans un quartier musulman de New Delhi Une mosquée incendiée dans un quartier musulman de New Delhi - © Tous droits réservés

Mais ce discours et cette présence massive de policiers risque bien de ne pas suffire. La population musulmane de ces quartiers populaires est vraiment terrorisée. Devant une mosquée qui a été incendiée, Sharafat Ali, un fidèle de l’endroit, est très en colère "L’imam était en train de mener la prière. A ce moment-là, ils ont attaqué ça faisait partie de leur plan. Les autorités leur laissent tout faire et les supportent même." Au niveau le plus haut de l’Etat, le discours se veut aussi rassurant. Le ministre des affaires extérieures a convoqué une conférence de presse. "La situation est revenue rapidement à la normale. Les forces de l’ordre s’efforcent de revenir à la normale. De ramener la confiance. Le Premier ministre lui-même

Des centaines de voitures ont été incendiées Des centaines de voitures ont été incendiées - © Tous droits réservés

Une manifestation qui dégénère
Les violences débutent dimanche soir lorsque des groupes hindous s’opposent à une manifestation de musulmans qui vise la loi controversée sur la citoyenneté. Cette législation, jugée discriminatoire pour les musulmans par ses détracteurs, est à l’origine d’un vaste mouvement de contestation qui secoue l’Inde depuis décembre. La loi controversée a cristallisé les craintes de la minorité musulmane (qui représente 200 millions du 1,3 milliard d’Indiens) d’être reléguée au rang de citoyens de seconde classe. Elle prévoit notamment que les réfugiés sont les bienvenus en Inde, à l’exception des musulmans. C’est contre ce type de mesures que les manifestations se déroulent depuis décembre, avec un regain ces derniers jours, qui correspond à la visite de Donald Trump en Inde pendant deux jours. L’Inde est un pays où les hindous représentent 80% et où les tensions religieuses sont de plus en plus vives ces dernières années.


suite:
 

Drianke

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Meet Mohinder Singh, Who Saved Muslims During Delhi Violence | ABP News
Mohinder Singh, a resident of Gokulpuri owns a shop in the main market of the area. On the evening of 24 February, when a violent mob was busy vandalising the shops and pelting stones, Singh gave refuge to members of Muslim communities in his house. Singh said that his Muslim neighbours were scared and wanted to leave the area but he convinced them to stay in his house.

 

Drianke

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Sujet suivi ici depuis le début.....

Le gouvernement veut déclencher une guerre civile ou quoi, ou un deuxième Pakistan, si ils veulent pas des musulmans qu ils leur donnent leur indépendance
 

Drianke

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Ce sujet suit le déroulement de ce problème en Inde, le robot a encore fait un doublon ou triplon....

Si vous voulez comprendre ce qui se passe faut lire....

salam

mais pourquoi il a décider de faire ça? ils veulent suivre les autres pays?

tu crois qu'on fera ça partout après?
 

Drianke

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Si ce sujet t'intéresse tu as le suivi de l'actu ici...
La bétise humaine n'a pas de limite, malheureusement ce n'est pas nouveau mais le gouvernement indien à inciter aussi cette discrimination et cette haine récemment.

Salam,

Désolé je n'avais pas vu ta réponse hier ( comme j'avais mis sur "fonctionnement" je ne reçois pas toutes les notifications).

Au delà que ce problème existe depuis un moment et que les exactions sont insupportable (j'ai vue un bon paquet de vidéos la dessus quand le web était pas trop censurer les gens filme même fièrement des mises à mort injustifié, dés qu'ils repéraient des musulmans le vendredi ils leurs sautaient dessus avec l'appui du gouvernement). Des lâches que ce soit avec une partie de la population ou avec le soutien "des forces de l'ordre"

Pourquoi ce gouvernement indien fait il cela maintenant? Par opportunisme je pense.

Narenda Modi défend le nationalisme hindou et il a compris que par le rejet de la communauté musulmane indienne, il gagne le soutien du peuple. Ce rejet des musulmans aide maudit à gagner des voix pour se maintenir.

C'est comme un peu partout on joue sur les peur, on écrase les autres pour s'ériger. En Europe aussi tu as des tentatives mais ce n'est pas comparable à ce qui se passe en Inde pour l'heure, les ouiguours en chine, les hmongs ou pour les rohingyas.

Netaniaou pour gagner les élections favorise encore plus la colonisation, on se montre sous un aspect proche du peuple et on n'oublie que le gars c'est un criminel corrompu tremper dans pleins d'affaires et qui au fond n'en à pas grand chose à faire du peuple.

Parfois c'est fait insidieusement même sur ce forum tu as des trolls qui pousse à la haine en diabolisant les musulmans, en tentant de rendre les personnes ridicule, en les dénigrant et tous doucement on passe dans une phase de diabolisation nourri de haine injustifié, le gars en Norvège a 22 ans il c'est monté la tête comment, je suis certaine que les réseaux ont contribué à accentuer sa haine. Sans oublier l'effet de groupe...

Après çà c'est l'instrumentalisation du peuple mais en réalité çà dessert soit la main mise sur une présidence par opportunité, soit le controle de ressource ou de territoire, soit des accords entre différentes parties pour assoir une puissance.

A l'heure de la manipulation même le peuple conscient se fait avoir, certains vote par défaut ou en fonction de la popularité comme des suiveurs mais si tout est tronquer tu peux avoir l'air "populaire" en achetant des likes par exemple ou des soutiens, on est dans certains domaines dans un fake world… (https://www.acheter-des-fans.com/)

Après on verra la suite mais je suis sur qu'ils sont encore en train de faire un plan stratégique à plusieurs quand on voit Trump en inde ou qu'il cherche soudainement la paix avec les talibans, je me dis qu'il y à des accords en dessous de la table qui ne sont pas très nette.

Pour ma part je préconise les dou'as et le boycotte des soutiens directes à ce genre de pourriture.
 

Drianke

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En Inde, après les violences communautaires, la crainte du terrorisme

New Delhi se remet doucement des violences religieuses qui ont enflammé le nord-est de la capitale. Face à cette oppression croissante, la communauté musulmane pourrait être amenée à répliquer par des actions violentes et l’organisation de l’État islamique en profite pour lancer un appel au jihad.

Sur l’image, un homme musulman recroquevillé au sol, entouré par une foule enragée qui le frappe à coups de bâtons : c’est une des photos les plus violentes des affrontements religieux de New Delhi, et l’organisation de l’État islamique vient de s’en servir pour appeler les musulmans indiens à se défendre contre le gouvernement nationaliste hindou.

Daech n’a jamais réussi à s’implanter en Inde ni à attirer beaucoup de musulmans. Mais ces violences religieuses pourraient permettre à des groupes islamistes financés par le Pakistan d'émerger.........................

http://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique...terrorisme-après-les-violences-communautaires
 
Les gens sont juste écœurant, je te parie que des terroristes vont faire parler deux et là tu verras que l'actualité s'en donnera à coeur joie les méchants terroristes en plein djihad islamistes bla bla , je souhaite que toutes ces stratégies nauséabondes se retournent contrent ceux qui tirent les ficelles et tous ceux qui allume les feux, d'où qu'ils soit, s'ils souhaitent le bien que le bien leurs soient rendues et s'ils souhaitent le mal qu'ils leurs reviennent comme un boomerang en pleine face, tôt ou tard tout se paye.
 

Drianke

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Attaques contre les musulmans à New Delhi : « J’ai pensé que j’allais mourir »
Trois jours d’attaques meurtrières perpétrées par les nationalistes hindous dans le nord de la capitale indienne laissent des vies dévastées.
Par Sophie Landrin Publié hier à 12h15, mis à jour hier à 20h37


Un groupe de femmes rescapées des attaques contre les musulmans et réfugiées au premier étage de l’hôpital Al-Hind de New Delhi, le 28 février 2020.

Un groupe de femmes rescapées des attaques contre les musulmans et réfugiées au premier étage de l’hôpital Al-Hind de New Delhi, le 28 février 2020. Altaf Qadri / AP


Langé dans du coton coloré, un bonnet sur la tête, le nourrisson dort profondément, au milieu du brouhaha. Le petit garçon qui n’a pas encore de nom est un miraculé. Il est né le 24 février au milieu d’une nuit de terreur dans le nord-est de New Delhi, alors qu’une horde de nationalistes hindous déchaînés, armés de pierres, de sabres, de pistolets, de bâtons ou encore de bouteilles d’essence et d’acide, avait pris d’assaut les quartiers à majorité musulmane de la capitale indienne. Sa mère, Savana, aidée par les voisins, a réussi à atteindre l’hôpital Al-Hind, dans le quartier de Mustafabad, et donner naissance à son troisième enfant.

Le père, Firoz Kahn, travaillait dans un magasin de matelas. L’échoppe a été incendiée. La maison qu’il louait n’est plus qu’une ruine. La famille n’a rien pu sauver et a été accueillie au premier étage de cet hôpital de 15 lits, qui s’apparente davantage à un dispensaire, aux conditions d’hygiène précaires.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi A New Delhi, trois jours de terreur

Deux cents personnes y ont trouvé refuge, assises sur des couvertures, posées à même le sol. Imran, 30 ans, entouré de sa mère, haute comme trois pommes, de sa femme et de ses enfants, porte un énorme bandage sur la tête. Le 24 février au soir, alors qu’il regagnait la maison familiale – il est employé à la journée – une foule d’hommes armés s’est précipitée sur lui, demandant s’il était musulman. Imran n’a pas répondu. Les assaillants lui ont alors réclamé ses papiers, avant de fondre sur lui pour le massacrer à coups de lathis, ces longs bâtons en bois utilisés par la police indienne.

« Je reviens de l’enfer »

Imran, qui gisait dans un bain de sang, a été transporté inconscient à l’hôpital. Son crâne a été recousu avec 40 points de suture, son dos, ses bras portent de multiples ecchymoses. « J’ai pensé que j’allais mourir. Je reviens de l’enfer », dit l’homme chétif, les yeux révulsés. D’autres musulmans ont été déshabillés pour vérifier s’ils étaient circoncis, battus à mort et jetés dans les égouts à ciel ouvert de ce quartier pauvre et poussiéreux.

Ce déchaînement de haine intervenait dans un contexte politique électrique : le 11 décembre 2019, le Parti nationaliste hindou de Narendra Modi a fait adopter au Parlement une loi qui régularise les réfugiés venus des pays voisins à l’exception des musulmans – réforme qui a embrasé le pays.

A l’entrée de l’hôpital, un homme qui officie à l’accueil a tout consigné sur son registre et son téléphone portable. Quelque 800 personnes, explique-t-il, ont été amenées entre le 23 et 25 février, certaines dans un état épouvantable. Des corps écartelés, carbonisés, des blessures par balles, des visages défigurés par de l’acide, des hommes atteints aux parties génitales. « Nous n’avons que de faibles moyens. Nous avons juste posé des garrots, des pansements et tenté de stopper le saignement des blessés », confie-t-il.


https://www.lemonde.fr/internationa...i-pense-que-j-allais-mourir_6031809_3210.html
 

Drianke

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@boublil92 le sujet est ouvert depuis le début du conflit ?! tu n'y a pas participé bizarre!!!!
 
A

AncienMembre

Non connecté
oui j'ai bien lu les sujets précédents, mais là c'étaient des nouvelles d'un nouveau massacre sanglant, datant d'hier.
rectification: ah je n'avais pas vu que tu avais posté cet article, désolée.
 

Drianke

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Trump a fait le touriste VIP en Inde tu crois qu'il a réagi?


salam

Chine, Inde, Birmanie : silence sur les musulmans persécutés



Très horrible oui et ça dure depuis un moment!!!!


c'est vraiment horrible

le gouvernement indien est entièrement responsable d'avoir attisé la haine entre les communautés.

Les hindouistes extrémistes sont des fanatiques, j'espère que ces crimes odieux seront jugés et punis.

il faut que le gouvernement rétablisse l'ordre et la sécurité dans les rues au plus vite. :(
 
A

AncienMembre

Non connecté
ca ne m'étonne pas de Trump de toute manière :(
quel horrible personnage et quelle calamité pour son pays, sans parler des autres pays... :(
 
Salam

Puisse Allah les épargnés de ces ignobles humains rongés par leurs états d'incultes jouissant de torturer des personnes qui ne leurs ont rien fait ici ou le jour du jugement, ils auront la rétribution de leurs haines @Ebion avoir peur d'un Dieu qui "menace" à tu dis à maintes reprises sur le forum, ne penses tu pas que certains méritent un jugement digne des actes commis?
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Violences anti-musulmanes en Inde : quelle responsabilité pour le gouvernement Modi ?

Depuis plus de trois mois, l’Inde est en proie à une immense agitation. Le climat social semble ne cesser de se détériorer, comme en témoignent les affrontements sanglants entre hindous et musulmans qui ont eu lieu fin février. À titre d’exemple, des affrontements similaires avaient fait en 2002 dans l’État du Gujarat des milliers de victimes.
Le ministre en chef de cet État et son administration avaient alors été accusés d’avoir laissé faire les émeutiers et retenu la police. Certains membres de cette administration avaient alors été interdits de séjour à l’étranger et quelques-uns avaient été condamnés. Le ministre en chef du Gujarat était alors nul autre que Narendra Modi.

Le premier mandat de Modi : politique économique libérale et rhétorique sectaire

Auréolé de l’élan économique qu’a connu le Gujarat à l’époque où il le dirigeait (de 2001 à 2014), Narendra Modi a été élu premier ministre de l’Union indienne en 2015, en mettant en avant des promesses de libéralisme et de dynamisme économique. Il s’agissait de faire rivaliser l’Inde avec la Chine, d’engager son économie sur un sentier de croissance soutenu et long en allégeant la bureaucratie, d’ouvrir le pays aux investissements directs étrangers et de le doter, au travers du programme « make in India », d’un secteur manufacturier performant (pour des raisons historiques, ce secteur avait toujours été atrophié).

L’orientation de ce programme aurait pu faire oublier les racines idéologiques du parti auquel Narendra Modi appartient, le Baratiya Janata Party (BJP), à savoir l’« Hindutva ». Cette idéologie, selon laquelle l’Inde ne saurait être qu’hindoue, prône le retour à une culture fantasmée comme purement indienne, c’est-à-dire celle d’avant l’Empire moghol (1526-1857), désormais présenté dans les manuels d’histoire comme un joug étranger ayant longtemps pesé sur l’Inde hindoue. Certains courants de l’Hindutva affirment également que tous les hindous partageraient la même origine ethnique tandis que les membres des autres communautés seraient les fils d’un autre sol, issus de mariages mixtes plus ou moins consentis. Ajoutons que le BJP entretient des rapports étroits avec le Rashtriya Swayamsevak Sangh (Organisation patriotique nationale, RSS), organisation paramilitaire fondée en 1925 sur le modèle des phalanges fascistes afin de promouvoir l’idéologie de l’Hindutva. Narendra Modi a commencé sa carrière dans les rangs du RSS..................

http://theconversation.com/violence...sponsabilite-pour-le-gouvernement-modi-132884
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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NDE : « LE REGISTRE DE MODI EST LA NOUVELLE VERSION DES LOIS ALLEMANDES DE 1935 » DÉNONCE ARUNDHATI ROY
Lina Sankari
Lauréate du Booker Prize et du prix Sydney de la paix, Arundhati Roy est dans le viseur du pouvoir nationaliste hindou. Combattante tout-terrain, l’écrivaine défie les démons de l’Inde violente, documente les ravages d’un néolibéralisme génocidaire. Et fait le lien entre la politique du premier ministre indien, Narendra Modi, et la montée des fascismes au XXe siècle. Elle vient de publier « Mon cœur séditieux ». Entretien.

Lorsqu’elle s’adresse à la foule, en ce 1er mars, à Jantar Mantar (New Delhi), Arundhati Roy envoie un clin d’œil à l’Inde des Lumières. Sur ce site, des outils astronomiques du XVIIIe siècle construits sur ordre du maharadja Jai Singh II, dont la curiosité et les recherches s’étendaient aux arts, à la philosophie autant qu’à la religion. Autrement dit, l’antithèse de l’obscurantisme du pouvoir actuel, le BJP, dont les zélotes organisent des séances de beuverie autour de l’urine de vache sacrée afin de lutter contre le coronavirus. À l’heure où les nationalistes hindous lancent des pogroms contre les habitants des quartiers ouvriers à majorité musulmane de la capitale, où le pouvoir tente d’en finir avec le caractère séculaire de la Constitution et où les lois islamophobes se multiplient, l’autrice indienne s’adresse à l’opposition qui, même minoritaire, n’entend pas livrer le pays au fascisme.  : « Vous pouvez être en accord ou en désaccord avec une Constitution dans son ensemble ou en partie, mais agir comme si elle n’existait pas, comme le fait ce gouvernement, c’est démanteler complètement la démocratie. »
Arundhati Roy aurait pu profiter du confort que le succès du « Dieu des petits riens » lui conférait. Elle a plutôt choisi de se lancer sur les routes de l’Inde pour révéler les périls combinés de l’ethnonationalisme et de l’ultralibéralisme. Elle part ainsi sur les berges de la rivière Narmada, dans l’État du Gujarat, pour soutenir les villageois menacés d’expulsion dans le cadre de la construction d’un des plus grands barrages au monde. Elle dénonce la civilisation nucléaire et milite contre l’occupation indienne du Cachemire. Ce travail, fruit de vingt ans de réflexions, est aujourd’hui compilé dans « Mon cœur séditieux » (Gallimard). Concomitamment, l’éditeur publie « Au-devant des périls. La marche en avant de la nation hindoue », une conférence prononcée à New York, en 2019, dans laquelle elle fait le lien entre la politique du premier ministre indien, Narendra Modi, et la montée des fascismes au XXe siècle.

Quels sont les défis aujourd’hui posés par le pouvoir nationaliste hindou ?

Arundhati Roy.
Jusqu’à présent, le gouvernement a refusé de revenir sur le projet de loi d’amendement sur la citoyenneté, qui est anticonstitutionnel, et accorde des droits de citoyenneté accélérés seulement aux non-musulmans du Pakistan, du Bangladesh et d’Afghanistan. Mais il a commencé à envoyer des signaux contradictoires concernant le registre national des citoyens (NRC), qui est la véritable menace pour les musulmans indiens, ainsi que pour des millions d’autres. Les manifestations continuent mais sont violemment réprimées.
Entre le 24 et le 27 février, des foules hindoues armées, soutenues par la police de Delhi, ont attaqué des musulmans dans des quartiers ouvriers du nord-est. La violence était dans l’air depuis un certain temps. Lorsque l’attaque a été lancée, les policiers ont été vus, se tenant à l’écart, ou soutenant la foule. Des maisons, des magasins, des véhicules ont été incendiés. Beaucoup ont été hospitalisés pour des blessures par balles. Des vidéos horribles ont circulé sur Internet. Dans l’une d’elles, de jeunes hommes grièvement blessés, étendus dans la rue, certains entassés les uns sur les autres par des policiers en uniforme, sont contraints de chanter l’hymne national.

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https://www.humanite.fr/inde-le-reg...lois-allemandes-de-1935-denonce-arundhati-roy
 
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