Indices et délires : portrait-robot du «radicalisé»

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Christophe Castaner a détaillé devant l’Assemblée nationale les signes vestimentaires et comportementaux censés inquiéter les citoyens «vigilants».

Pas besoin de l’épingler aux murs des commissariats : le portrait-robot du «radicalisé» est abondamment diffusé dans les médias depuis que le président de la République et le Premier ministre ont appelé à une «société de vigilance» dans laquelle chacun aurait à charge de repérer les «signaux faibles» d’un terroriste en devenir. Sept ans après les meurtres commis par Mohammed Merah, point de départ de la vague d’attentats qui ont endeuillé le pays ces dernières années, le gouvernement cherche encore comment stopper les jihadistes avant qu’ils ne passent à l’acte. Et prend le risque de jeter le soupçon sur l’ensemble des musulmans, en n’assortissant pas son discours sur «ces petits gestes qui signalent un éloignement avec les lois et les valeurs de la République» (dixit Emmanuel Macron) d’un certain nombre de précautions.

«Port de la barbe»

A quoi donc ressemble l’ennemi de l’intérieur contemporain ? Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, a listé devant l’Assemblée nationale plusieurs indices : «une pratique religieuse rigoriste, particulièrement exacerbée en période de ramadan», un «changement de comportement» comme «le port de la barbe», «une pratique régulière et ostentatoire de la prière rituelle», la «présence d’une hyperkératose (tabaâ) au milieu du front [irritation due au frottement régulier de la tête sur un tapis de prière, ndlr]» ou «le port du voile intégral pour une fonctionnaire féminin sur la voie publique». De quoi lancer de grands débats dans les médias. Les téléspectateurs de CNews auront ainsi pu entendre l’animateur Pascal Praud disserter en direct sur le sens à attribuer à certaines pilosités faciales : «C’est pas la barbe de Christophe Castaner qui fait sens, c’est pas la mienne. Mais quand vous avez des individus dans les services de l’Etat qui manifestement ont une barbe signifiante, ben ça peut alerter.»


Autre «signal faible» régulièrement évoqué : le fait de ne pas faire la bise aux femmes. Un indice tellement parlant que sur Europe 1, l’ancien juge chargé de l’antiterrorisme Marc Trévidic a partagé une astuce simple : «Le principal conseil pour détecter la radicalisation, c’est de mettre deux personnes de sexes différents dans la même salle. Ça reste la méthode la mieux, la mixité.» Le test est si probant qu’il marche aussi sur les enfants. Sur BFM TV, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a ainsi évoqué «des petits garçons qui refusent de tenir la main d’une petite fille», en assurant : «Si [cela] débouche sur un problème plus grave, on le signale» aux services chargés de lutter contre la radicalisation à l’école. Qui doivent avoir déjà fort à faire avec les élèves qui ne veulent pas «s’asseoir sur une chaise rouge parce que c’est le signe du diable», autre exemple plusieurs fois répété par le ministre sans aucune précision. C’est dans ce contexte que les personnels de l’université de Cergy ont reçu, le 14 octobre, un mail les invitant à remplir un formulaire si d’aventure ils pensaient avoir affaire à une personne en voie de radicalisation.

«A mi-mollets»

A en croire la fiche - concoctée par le chargé de la sécurité de l’établissement et inspirée d’un document publié en 2016 par le ministère de l’Intérieur, a relaté CheckNews -, la méfiance s’impose en présence d’un étudiant qui s’absente régulièrement le vendredi (jour de prière), se met à porter un «pantalon dont les jambes s’arrêtent à mi-mollets», arbore «une barbe sans moustache», commence à consommer des produits halal ou montre un intérêt soudain «pour l’actualité nationale et internationale». Quant à une femme, attention évidemment si elle commence à porter un voile. Bref, des choses que beaucoup de musulmans font au quotidien......


https://www.liberation.fr/debats/2019/10/22/indices-et-delires-portrait-robot-du-radicalise_1759142
 

Drianke

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Quand je vois la gu.eule de kastakon je ne veux surtout pas lui tenir la main !!!!

Moi quand j'étais petite et pas musulmane je refusais que les garçons me touchent aussi par contre de temps en temps je pouvais leur KC la yeule s'ils me fatiguaient!!! rien à voir avec l'Islam, à l'école des petits garçons et des petites filles ne veulent pas se mêler et alors il est ou le problème???

Occupez vous saleté de gouvernement des suicides d'enfants à cause du harcèlement scolaire!!!!
 
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