Inégalités : les plus riches touchent les étoiles, les plus pauvres restent cloués au sol

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Comme chaque année depuis 2014, Oxfam a publié son rapport annuel sur les inégalités dans le monde. Ils ne sont que 2 153 milliardaires et possèdent autant que 4,6 milliards de personnes. Les femmes sont plus touchées par la pauvreté.

C’est une image carrément hallucinante. «Si chaque personne s’asseyait sur ses richesses sous la forme de billets de 100 dollars empilés les uns sur les autres, la plus grande partie de l’humanité serait assise sur le sol. Une personne de la classe moyenne vivant dans un pays riche serait assise à la hauteur d’une chaise. Les deux hommes les plus riches du monde se retrouveraient dans l’espace.» Cette représentation est celle de l’ONG Oxfam qui vient de publier son dernier rapport annuel sur les inégalités dans le monde.
Loin de se résorber, les inégalités mondiales ne cessent de se creuser. La planète compte 2 153 milliardaires, rien comparé aux 7 milliards de Terriens. Des milliardaires qui possèdent néanmoins l’équivalent de la richesse de 4,6 milliards de personnes, soit 60% de la population mondiale. Et si l’on prend le top du top, les 1% les plus riches, leur abondance est égale à celle de 92% de la population mondiale. Des chiffres qui dépassent l’entendement.


Une fiscalité favorable aux plus riches

A contre-courant d’un discours dominant, selon lequel l’enrichissement des milliardaires favoriserait celui des populations moins riches (certains parlent de «ruissellement»), le rapport d’Oxfam démontre le contraire. Ceux en haut de la pyramide s’approprient des richesses au détriment du reste de la population mondiale. Pour preuve : dans les pays du G7, le salaire moyen a augmenté de 3% entre 2011 et 2017. Sur la même période, les dividendes versés aux actionnaires et autres investisseurs ont augmenté de 31%.
En cause, des politiques fiscales qui profitent aux plus fortunés. «On a deux tendances lourdes, explique Pauline Leclere, porte-parole d’Oxfam France. Les impôts régressifs, comme la TVA, explosent, alors qu’ils touchent particulièrement les plus pauvres et alors même que l’impôt sur le revenu devient de moins en moins progressif.» En France, la réforme fiscale de 2017 qui a supprimé l’impôt sur la fortune (ISF) en est un exemple. Selon les calculs d’Oxfam, l’impôt sur la fortune au niveau mondial ne représente qu’un minuscule 4%. Pourtant, estime en substance l’ONG, il suffirait d’augmenter de 0,5% le taux d’impôt sur la fortune des plus riches pour amorcer un recul des inégalités.

Les femmes : les grandes perdantes

Partout dans le monde, ce sont les femmes qui endurent le plus les effets des inégalités. Ce sont pourtant elles et leur travail non rémunérés qui constitue une part importante de l’économie. Oxfam estime que leur contribution à l’économie s’élève à environ 10 800 milliards de dollars par an, soit trois plus que la valeur du secteur des technologies. Le rapport estime que la richesse des 22 hommes les plus fortunés est égale à celle de l’ensemble de la population féminine africaine. Sans compter que le travail domestique qui pèse sur les femmes les éloigne de la vie politique et sociale. Ce qui ne leur permet pas de faire entendre leur voix.


Et rien ne semble à terme en mesure d’améliorer le sort de ses travailleuses de l’ombre, dont la contribution à la société est ignorée par un système qualifie par Oxfam de «sexiste». Pourtant, le vieillissement de la population devrait impliquer une hausse des travaux liés aux soins non rémunérée… Et essentiellement effectué par les femmes. Idem pour les effets liés au réchauffement climatique. Les femmes, le plus souvent en charge de rapporter de l’eau, devront effectuer des trajets toujours plus long.

Les dirigeants sourds aux demandes citoyennes

Les différentes mobilisations qui ont eu lieu en France et dans le monde en 2019 tendent à montrer à quel point les populations sont majoritairement favorables à une économie plus égalitaire. Récemment, pas moins d’une trentaine de pays ont vu des populations manifester pour une plus grande redistribution des richesses. Mais pas de quoi (du moins pour l’instant) inverser les tendances.
A Davos (Suisse), pendant le Forum mondial de l’économie qui s’ouvre ce mardi, il sera sans doute question, une fois de plus, d’évoquer le sujet des inégalités. Il y aura les mots. Mais risque bien de manquer des gestes en relation avec les grandes déclarations. Une fois encore.

https://www.liberation.fr/planete/2...es-plus-pauvres-restent-cloues-au-sol_1774113
 
il faut bien des gens cloués au sol pour hissé ceux qui touchent les étoiles non? si ceux qui hissent arrêtent personne ne toucherait les étoiles! mais comme il y aura toujours des **** qui s'empresseront de prendre la place d'un autre pour hissé le monde continuera de tourné ainsi!
 
Certains ont affirmé candidement que le ruissellement ( trickle down theory ) profiterait des hauts revenus vers les pauvres.

Il s'avère que ce ruissellement est au contraire un flux qui va du bas vers le haut, comme la crème dans le lait.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Certains ont affirmé candidement que le ruissellement ( trickle down theory ) profiterait des hauts revenus vers les pauvres.

Il s'avère que ce ruissellement est au contraire un flux qui va du bas vers le haut, comme la crème dans le lait.
L’affirmation parle en fait de pauvreté, de conditions de vie dans l’absolu, pas d’inégalités, qui sont relatives.

On ne peut pas comparer pauvreté et inégalités, l’une est indépendante de l’autre. Si par exemple en 200 ans, la différence entre les riches et les moins riches a augmenté, les pauvres actuels sont moins pauvres que ceux d’il y a 200 ans.

Le problème est ailleurs, il est dans les tensions sociales et le gâchis que ces tensions occasionnent. Quoique c’est encore parler légèrement, parce que j’ai l’impression qu’on est de plus en plus dans la violence sociale plus que dans la classique tension sociale.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
il faut bien des gens cloués au sol pour hissé ceux qui touchent les étoiles non? si ceux qui hissent arrêtent personne ne toucherait les étoiles! mais comme il y aura toujours des **** qui s'empresseront de prendre la place d'un autre pour hissé le monde continuera de tourné ainsi!
Les gros capitaux ont plus de moyens pour produire moins cher et les consommateurs veulent le moins cher, ça se résume souvent à ça pour le privé, et pour le public, c’est la tendance naturelle de beaucoup de gens à se soumettre à la hiérarchie sociale, un comportement hérité du monde des animaux
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Les nouveaux pauvres - Quand travailler ne suffit plus

Victimes du chômage ou condamnés aux petits boulots, un tiers des Européens, actifs et retraités, vivent dans une insécurité économique croissante. Le tableau édifiant d'une société au bord du précipice.

À Comines, dans le nord de la France, Patricia, 56 ans, alterne contrats en intérim et périodes de chômage, tout comme son fils Anthony, 25 ans. Pour Sven, ouvrier dans une fonderie de Leipzig, l'avenir est incertain : à plusieurs reprises déjà, son usine a failli mettre la clé sous la porte. Leila, retraitée suédoise de 70 ans, s'approvisionne dans une épicerie solidaire, le loyer de son logement social engloutissant la moitié de ses 1 200 euros de pension. Assistant d'éducation dans une école primaire de Duisbourg, Uwe, employé par une association caritative, n'est pas rémunéré pendant les congés scolaires d'été. Avec son épouse, caissière dans un magasin discount, il s'apprête à retourner vivre chez ses parents malades, qui n’ont plus les moyens de payer une aide à domicile. Diplômée en journalisme, Nouria, 25 ans, est coursière à Barcelone faute d'avoir trouvé un poste dans une rédaction…

Insécurité sociale

Partout en Europe, le constat est le même : de plus en plus d'actifs et de retraités à la carrière en pointillés vivent dans la précarité. Confrontée à des conditions d’existence dégradées, une part de plus en plus large de la classe moyenne – et pas seulement les plus modestes – manifeste sa défiance grandissante envers les partis de gouvernement par un vote pour les extrêmes, quand elle ne laisse pas exploser sa colère dans la rue à la manière des "gilets jaunes" français. Mise en lumière au travers d'une palette de situations personnelles difficiles, cette insécurité sociale, qui touche un tiers des Européens, est analysée par des spécialistes, parmi lesquels le géographe Christophe Guilluy (auteur de No Society – La fin de la classe moyenne occidentale) et l'économiste Guy Standing (Le Précariat – Les dangers d’une nouvelle classe). Malgré l'émergence d'initiatives correctives, notamment en Espagne, où plus de la moitié des jeunes de moins de 30 ans occupent un emploi précaire, et en Suède, où une expérimentation sur le revenu universel de base est menée avec des chômeurs, ce documentaire brosse le portrait édifiant d'une société au bord du précipice.

Vidéo : https://www.arte.tv/fr/videos/07820...VPh94smqyxL1zcQ2w7vogiLeUU_v06muWAwEbNnGE21iY
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
L’affirmation parle en fait de pauvreté, de conditions de vie dans l’absolu, pas d’inégalités, qui sont relatives.

On ne peut pas comparer pauvreté et inégalités, l’une est indépendante de l’autre. Si par exemple en 200 ans, la différence entre les riches et les moins riches a augmenté, les pauvres actuels sont moins pauvres que ceux d’il y a 200 ans.

Le problème est ailleurs, il est dans les tensions sociales et le gâchis que ces tensions occasionnent. Quoique c’est encore parler légèrement, parce que j’ai l’impression qu’on est de plus en plus dans la violence sociale plus que dans la classique tension sociale.

Je suis d'accord!

À l'échelle mondiale, la pauvreté, et surtout la pauvreté extrême, régresse depuis les 100 dernières années. Le communisme a surtout eu pour effet de retarder l'enrichissement du monde (pas seulement des riches).

Sauf dans certaines régions qui ont du mal à décoller en raison de diverses circonstances défavorables, et aussi, évidemment, dans les zones de guerre ou de guerre civile (Syrie, Palestine, etc.).

C'est facile de critiquer la « finance », les « politiques néolibérales », la « mondialisation capitaliste », mais la réalité est que, dans l'absolu, elle a profité à la plupart des gens (bien que de manière inégale). Le problème est que les désirs et attentes des gens croissent plus vite que les ressources dont ils disposent, ce qui fait que les gens au bas de l'échelle restent malheureux, alors même que leur sort s'améliore objectivement!

C'est alors qu'on voit que la richesse est davantage perçue comme une affaire de statut social que comme une possibilité offerte de vivre confortablement!!
 
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