@soucha Je crois que ce fil aurait très bien trouvé sa place dans le forum "philosophie"
1. De la morale .
Tu m'envoies quelques années en arrière, à mes lectures de Kant :
"De la loi morale découle la dignité de la personne. Car se donnant à lui-même sa loi, l’homme a non seulement un prix, c’est-à-dire une valeur relative, mais une dignité, c’est-à-dire une valeur intrinsèque "
Il n'y a pas lieu à "conflit" dans ce cas précis. il y'a conflit à partir du moment ou l'on transgresse la loi morale. Qu'elle soit imposée par un référentiel "culturel", "religieux".... ou qu'elle soit imposé par nos propres limites,
notre raison, et notre raisonnement. La morale ne peut être biaisée par
l'émotif.
Mais je comprend où tu veux en venir, voilà ce que je pense :
On ne peut en aucun cas, sous couvert de nos propres envies ou désirs, légitimer une "morale" qui n'en serait pas une. Encore une fois, je vais te citer Kant, il dit simplement que pour déterminer si une action est condamnable d'un point de vue morale il faut se poser la question suivante :
« Si tous les individus faisaient cette action, est-ce que la société pourrait continuer d’exister, ou serait-on alors confrontés à de très gros problèmes sociaux, voire à la destruction de la dite société ? ».
2. De la tentation
Il n'a pas tout à fait tort celui qui disait que
le meilleur moyen de résister à la tentation, c'est d'y cèder. Mais uniquement en se plaçant du prisme de celui qui conçoit que
son désir est plus important que son devoir ....
Enfin,
On ne peut laisser nos tentations, nos envies, prendre le dessous sur notre éthique, notre morale et notre devoir. Nous avons la responsabilité du "discernement"... L'émotionnel ne se gère pas que par le "moi" et "l'égo".... car au fond de nous mêmes, nous savons qu'à un moment, nous serons face à notre conscience, à l'éthique. Une action aussi banale qu'elle soit, si elle écorche notre dignité .... est une action vile.
Le pire, c'est que souvent, nous nous rendons pas compte, ou plutôt, nous n'admettons pas cette confusion morale car nous sommes "esclaves" de notre désir sur le moment, nous y obéissons et on s'y laisse entraîner jusqu'à arriver à un abaissement des standards. La morale ne peut être assujettie à géométrie variable selon si elle nous convient et nous procure du plaisir, ou autre émotion qui nous paraît justifiée sur le coup.
Si je conçois que Tuer un être humain est un acte immoral, ce n'est pas parce que l'envie de commettre un meurtre me prend, que je peux légitimer cet acte .