Les ipp seraient associés à un risque accru de démence ?

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont indiqués dans la prise en charge de l'ulcère gastrique, de l'ulcère duodénal

Les IPP – surtout quand ils sont prescrits au long cours – sont décidément dans le collimateur
. Après les avoir soupçonnés d’augmenter le risque d’ostéoporose, celui d’infarctus du myocarde et, tout récemment, le risque infectieux et celui de maladie rénale, les voici désormais sur la sellette quant au risque de démence chez les sujets âgés

. Dans une large analyse pharmaco-épidémiologique fondée sur les bases de données de l’assurance maladie AOK (1/3 de la population d’Allemagne), une équipe germanique a établi un lien entre IPP et risque de démence.

Il s’agit en fait d’une confirmation puisqu’à l’occasion d’une précédente grande étude de cohorte prospective, longitudinale et multicentrique, ces mêmes chercheurs avaient détecté une association significative.

Moins précise que ce premier travail qui s’était intéressé de façon très détaillée aux dossiers médicaux de 73.679 sujets de plus de 75 ans hébergée en maison de retraite, allant jusqu’à investiguer la présence de l’apoliprotéine E4 (Apo E4), cette nouvelle étude pharmaco-épidémiologique a, en revanche, l’avantage de la taille puisqu’elle a inclus un large panel de personnes – 73.679 sujets de plus de 75 ans – pour pouvoir valider le signal.

Mécanismes neurobiologiques au stade des hypothèses
Reste à savoir par quels mécanismes les IPP pourraient impacter négativement sur le risque de démence. Et les chercheurs n’en sont aujourd’hui qu’au stade des hypothèses.

La première d’entre elles est que les IPP seraient capables d’interagir avec des enzymes du cerveau – hypothèse étayée par le fait que le lansoprazole et l’oméprazole sont capables de traverser la barrière hémato-encéphalique.
Une équipe a ainsi montré chez l’animal et sur des cultures cellulaires une augmentation des taux de protéine β-amyloïde après traitement par IPP, résultant d’une activité modifiée des secrétases .

Deuxième hypothèse : en inhibant l’acidité cérébrale, les IPP contribueraient à une moindre dégradation de la protéine β-amyloïde au niveau des lysosomes de la microglie cérébrale .

Enfin, une troisième hypothèse fait intervenir une déficience en vitamine B12 liée aux IPP, laquelle est associée à des dommages cérébraux et une altération de la cognition.


mam
 

Hermes

Hail to the King
VIB
les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont indiqués dans la prise en charge de l'ulcère gastrique, de l'ulcère duodénal

Les IPP – surtout quand ils sont prescrits au long cours – sont décidément dans le collimateur
. Après les avoir soupçonnés d’augmenter le risque d’ostéoporose, celui d’infarctus du myocarde et, tout récemment, le risque infectieux et celui de maladie rénale, les voici désormais sur la sellette quant au risque de démence chez les sujets âgés

. Dans une large analyse pharmaco-épidémiologique fondée sur les bases de données de l’assurance maladie AOK (1/3 de la population d’Allemagne), une équipe germanique a établi un lien entre IPP et risque de démence.

Il s’agit en fait d’une confirmation puisqu’à l’occasion d’une précédente grande étude de cohorte prospective, longitudinale et multicentrique, ces mêmes chercheurs avaient détecté une association significative.

Moins précise que ce premier travail qui s’était intéressé de façon très détaillée aux dossiers médicaux de 73.679 sujets de plus de 75 ans hébergée en maison de retraite, allant jusqu’à investiguer la présence de l’apoliprotéine E4 (Apo E4), cette nouvelle étude pharmaco-épidémiologique a, en revanche, l’avantage de la taille puisqu’elle a inclus un large panel de personnes – 73.679 sujets de plus de 75 ans – pour pouvoir valider le signal.

Mécanismes neurobiologiques au stade des hypothèses
Reste à savoir par quels mécanismes les IPP pourraient impacter négativement sur le risque de démence. Et les chercheurs n’en sont aujourd’hui qu’au stade des hypothèses.

La première d’entre elles est que les IPP seraient capables d’interagir avec des enzymes du cerveau – hypothèse étayée par le fait que le lansoprazole et l’oméprazole sont capables de traverser la barrière hémato-encéphalique.
Une équipe a ainsi montré chez l’animal et sur des cultures cellulaires une augmentation des taux de protéine β-amyloïde après traitement par IPP, résultant d’une activité modifiée des secrétases .

Deuxième hypothèse : en inhibant l’acidité cérébrale, les IPP contribueraient à une moindre dégradation de la protéine β-amyloïde au niveau des lysosomes de la microglie cérébrale .

Enfin, une troisième hypothèse fait intervenir une déficience en vitamine B12 liée aux IPP, laquelle est associée à des dommages cérébraux et une altération de la cognition.


mam
Ce post n'est pas destiné au commun des mortel :) Ou alors je suis vraiment nul parce que j'ai passé un bout de temps a comprendre ce qu'est une protéine pompe a proton. Je dormirai moins bête. En tout cas merci !
PS : c'est quand même fou qu'en essayant de régler un problème on en créé un autre aussi grave...La médecine est une science immensément vaste. C'est flippant...Et intéressant!
 
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