Après plus de 100 morts et 4 000 blessés en six jours, le gouvernement a annoncé une série de mesures sociales, notamment envers les jeunes.
Pour tenter d’éteindre la révolte qui secoue l’Irak depuis mardi, et qui a fait déjà plus de 100 morts et 4 000 blessés, le gouvernement irakien a annoncé, ce dimanche à l’aube, dix-sept réformes sociales d’ampleur. Hausse des aides aux familles en difficulté, construction de 100 000 logements, allocation de pensions aux jeunes chômeurs, programmes de formation professionnelle…
A LIRE AUSSI En Irak, la rue s’embrase contre la corruption
Le chômage, qui touche un jeune sur quatre, la corruption endémique et les services publics défaillants sont les plus grandes causes de la colère qui a jeté dans les rues des milliers de jeunes hommes depuis six jours. Le mouvement, qui semble n’avoir pas de leader, exprime un ras-le-bol global dans un Etat aux prises avec des pénuries d’eau potable et d’électricité alors qu’il est le cinquième pays au monde en termes de réserves de pétrole. Selon les chiffres officiels, l’équivalent de 410 milliards d’euros d’argent public a été détourné en quinze ans.
«Martyrs»
D’après le dernier bilan de la Haute Commission irakienne des droits humains, 105 personnes sont mortes en six jours. Six policiers se trouveraient parmi les victimes. La plupart des décès ont été causés par des balles tirées par des snipers. Les autorités, qui accusent des «saboteurs» et des «tireurs non identifiés», ont annoncé avoir inscrit sur la liste des «martyrs» les personnes tuées depuis mardi ; ce qui permet à la famille de réclamer des dommages et intérêts.
A LIRE AUSSI «Les manifestations sont un appel à une vie digne»
La répression sanglante des manifestations et la coupure d’Internet ont fait monter la colère à Bagdad, la capitale, mais aussi dans le sud du pays. Les bureaux de plusieurs partis politiques ont été saccagés et incendiés par des manifestants. Samedi soir, les bureaux de trois chaînes de télévision ont été attaqués par des hommes armés masqués et vêtus de noir. La représentante de l’ONU en Irak a appelé samedi à la fin des violences et au dialogue.
Boycott
Samedi, une session extraordinaire prévue au Parlement pour réfléchir à l’établissement de mesures sociales n’avait pu se tenir, le quorum des députés n’ayant pas été atteint à la suite d’un boycott lancé par l’opposition. Ces mesures ont été annoncées ensuite par décret par le Premier ministre, Abdul Mahdi, qui a promis «de faire juger tous les corrompus» et de «mettre en place les conditions nécessaires pour réformer le pays».
A LIRE AUSSI Comment surmonter les sept plaies d’Irak
Nul ne sait si ces promesses suffiront à calmer la colère. Les manifestants, qui doutent de la capacité du gouvernement à tenir ses engagements, sont de plus en plus nombreux à réclamer la tenue de nouvelles élections. Ce dimanche, des affrontements dans la périphérie de Bagdad ont opposé des manifestants qui tentaient de rejoindre l’emblématique place Tahrir et des forces de l’ordre tirant à balles réelles.
Pour tenter d’éteindre la révolte qui secoue l’Irak depuis mardi, et qui a fait déjà plus de 100 morts et 4 000 blessés, le gouvernement irakien a annoncé, ce dimanche à l’aube, dix-sept réformes sociales d’ampleur. Hausse des aides aux familles en difficulté, construction de 100 000 logements, allocation de pensions aux jeunes chômeurs, programmes de formation professionnelle…
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«Martyrs»
D’après le dernier bilan de la Haute Commission irakienne des droits humains, 105 personnes sont mortes en six jours. Six policiers se trouveraient parmi les victimes. La plupart des décès ont été causés par des balles tirées par des snipers. Les autorités, qui accusent des «saboteurs» et des «tireurs non identifiés», ont annoncé avoir inscrit sur la liste des «martyrs» les personnes tuées depuis mardi ; ce qui permet à la famille de réclamer des dommages et intérêts.
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Boycott
Samedi, une session extraordinaire prévue au Parlement pour réfléchir à l’établissement de mesures sociales n’avait pu se tenir, le quorum des députés n’ayant pas été atteint à la suite d’un boycott lancé par l’opposition. Ces mesures ont été annoncées ensuite par décret par le Premier ministre, Abdul Mahdi, qui a promis «de faire juger tous les corrompus» et de «mettre en place les conditions nécessaires pour réformer le pays».
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