Des manifestations contre la hausse du prix de l'essence ont lieu depuis vendredi en Iran. Le bilan humain est difficile à établir mais il pourrait être très lourd.
Des manifestants bloquent le 16 novembre en Iran une route pour protester contre la hausse des prix de l'essence. (Sipa)
Une révolte contre le prix de l'essence. Depuis vendredi soir, des milliers d'Iraniens sont descendus dans les rues pour dénoncer la hausse soudaine des prix à la pompe. Selon le gouvernement, au moins 25 villes iraniennes ont été touchées par des manifestations ou des émeutes. Il est toutefois très difficile d'obtenir des informations de manière indépendante sur les événements en cours. Internet est en effet coupé en Iran depuis plus de 40 heures. Voici tout de même ce que l'on sait de ces manifestations.
Pourquoi cette révolte?
L'Iran est touché depuis vendredi soir par une vague de mécontentement provoquée par l'annonce d'une réforme du mode de subvention de l'essence, censée bénéficier aux ménages les moins favorisés mais s'accompagnant d'une très forte hausse du prix à la pompe. Le président Hassan Rohani avait déjà tenté en décembre 2018 d'augmenter les prix de l'essence mais la mesure avait été bloquée au Parlement, alors que le pays était secoué depuis plusieurs jours par des manifestations inédites provoquées par la mise en place de mesures d'austérité.
Mais vendredi, le gouvernement iranien a annoncé une hausse d'au moins 50% du prix de l'essence, qui était jusqu'alors fixé à 10.000 rials le litre, soit moins de huit centimes d'euros. Pour les conducteurs détenteurs d'une carte pour faire le plein, le prix devait être de 15.000 rials (onze centimes d'euros) le litre pour un maximum de 60 litres par mois et chaque litre supplémentaire coûtera 30.000 rials (22 centimes d'euros).
Ces cartes avaient été introduites en 2007 lorsque le gouvernement avait déjà tenté de réformer le système de subventions et de lutter contre la contrebande. Elles avaient été progressivement abandonnées, avant leur réintroduction en novembre 2018.
L'Iran est l'un des pays où l'essence est la plus subventionnée. Encouragée par les prix bas, la consommation de carburant est élevée. Les bénéfices de la hausse du prix de l'essence devaient être redistribués aux Iraniens qui font face à des difficultés économiques, soit près de 75% de la population, selon Hassan Rohani.
Quelle est la situation actuellement?..................
https://www.lejdd.fr/International/...-iraniens-manifestent-depuis-vendredi-3932056
Des manifestants bloquent le 16 novembre en Iran une route pour protester contre la hausse des prix de l'essence. (Sipa)
Une révolte contre le prix de l'essence. Depuis vendredi soir, des milliers d'Iraniens sont descendus dans les rues pour dénoncer la hausse soudaine des prix à la pompe. Selon le gouvernement, au moins 25 villes iraniennes ont été touchées par des manifestations ou des émeutes. Il est toutefois très difficile d'obtenir des informations de manière indépendante sur les événements en cours. Internet est en effet coupé en Iran depuis plus de 40 heures. Voici tout de même ce que l'on sait de ces manifestations.
Pourquoi cette révolte?
L'Iran est touché depuis vendredi soir par une vague de mécontentement provoquée par l'annonce d'une réforme du mode de subvention de l'essence, censée bénéficier aux ménages les moins favorisés mais s'accompagnant d'une très forte hausse du prix à la pompe. Le président Hassan Rohani avait déjà tenté en décembre 2018 d'augmenter les prix de l'essence mais la mesure avait été bloquée au Parlement, alors que le pays était secoué depuis plusieurs jours par des manifestations inédites provoquées par la mise en place de mesures d'austérité.
Mais vendredi, le gouvernement iranien a annoncé une hausse d'au moins 50% du prix de l'essence, qui était jusqu'alors fixé à 10.000 rials le litre, soit moins de huit centimes d'euros. Pour les conducteurs détenteurs d'une carte pour faire le plein, le prix devait être de 15.000 rials (onze centimes d'euros) le litre pour un maximum de 60 litres par mois et chaque litre supplémentaire coûtera 30.000 rials (22 centimes d'euros).
Ces cartes avaient été introduites en 2007 lorsque le gouvernement avait déjà tenté de réformer le système de subventions et de lutter contre la contrebande. Elles avaient été progressivement abandonnées, avant leur réintroduction en novembre 2018.
L'Iran est l'un des pays où l'essence est la plus subventionnée. Encouragée par les prix bas, la consommation de carburant est élevée. Les bénéfices de la hausse du prix de l'essence devaient être redistribués aux Iraniens qui font face à des difficultés économiques, soit près de 75% de la population, selon Hassan Rohani.
Quelle est la situation actuellement?..................
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