Israël: le parti Shass rejette les conditions de Livni pour participer au gouvernemen

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Casablanca d'antan
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La direction du parti ultra-orthodoxe israélien Shass a annoncé vendredi son refus des conditions posées par Tzipi Livni pour participer à son gouvernement, mettant en question la formation d'un cabinet de coalition. Lire la suite l'article

Cette décision a été prise par le dirigeant spirituel du Shass, le rabbin Ovadia Yossef, 87 ans, après avoir consulté le Conseil des Sages de la Tora, l'instance suprême du parti, a-t-on appris du Shass.

Jeudi, Mme Livni, la chef du parti Kadima au pouvoir en Israël, a fixé un ultimatum à ses alliés potentiels, dont le Shass, en se donnant jusqu'à dimanche pour former un gouvernement de coalition, faute de quoi le pays se dirigerait vers des élections anticipées début 2009.

Le Shass considère ne pas avoir obtenu satisfaction sur ses deux principales revendications pour entrer dans un gouvernement Livni : le montant réclamé d'une augmentation des allocations familiales et une garantie que la question de Jérusalem-est, annexée par Israël, ne sera pas négociée avec les Palestiniens.

"Tout au long des négociations, nous avons insisté sur deux points : une aide substantielle aux populations les plus défavorisées et la défense de Jérusalem", souligne le communiqué du Shass.

"Si le statut de Jérusalem n'est pas renforcé, et qu'on donne l'impression que la capitale d'Israël peut faire l'objet d'un marchandage, cela peut avoir des répercussions sur toutes les négociations futures", met en garde le parti.

Dans ces conditions, fait valoir le Shass, "nous ne pouvons participer au gouvernement de Mme Livni".

Le Shass, troisième parti d'Israël avec 12 députés sur 120 à la Knesset, détient quatre portefeuilles dans le gouvernement sortant d'Ehud Olmert.

Ce parti ultra-orthodoxe sépharade (juifs orientaux) a été créé en 1984, prônant un retour à la religion, et nourrit du ressentiment envers un establishment séculier ou laïc dominé par des ashkénazes (juifs originaires d'Europe).

Au début des années 80, le rabbin Yossef s'était prononcé en faveur de concessions territoriales en échange de la paix. Mais, ces dernières années, il a pris des positions de plus en plus nationalistes, le Shass s'alliant le plus souvent à la droite, sous la pression de sa base.

AFP
 
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