Israël : les colonies, zones prioritaires, selon netanyahou

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Moche ou Bekheir hamdullah
Ils veulent la paix ... enfin il parait !

Israël : les colonies, zones prioritaires, selon Netanyahou

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Alors que les négociations avec la Palestine s'ouvrent cette semaine, le gouvernement israélien vient d'octroyer d'importantes aides publiques aux colonies.

De NOTRE CORRESPONDANTE À JÉRUSALEM, DANIÈLE KRIEGEL


Pour la première fois depuis 2009, le gouvernement israélien vient de dresser la carte des zones prioritaires nationales bénéficiant d'aides publiques importantes. Adoptée début août, la liste fait scandale, car quatre-vingt-dix colonies juives de Cisjordanie - certaines comptant moins de cent habitants - figurent parmi les six cents localités choisies. Elles recevront, outre des subventions renforcées pour le logement, l'éducation et la culture, des avantages fiscaux. Pourtant, en matière de revenu brut par foyer, les colonies, selon le supplément économique du Yediot Aharonot

Aux critères traditionnels retenus pour accorder le statut de zones préférentielles - réduction des inégalités socio-économiques, répartition planifiée des populations sur l'ensemble du territoire, intégration des nouveaux immigrants - le cabinet Netanyahou a ajouté la sécurité. D'où l'inscription sur la liste d'avant-postes autorisés par les autorités israéliennes il y a seulement un an, ou des implantations isolées, comme Yitzar, dans le nord de la Cisjordanie, le bastion des colons religieux annexionnistes.

Vague d'indignation
Les responsables du mouvement de colonisation sont extrêmement satisfaits, notamment leur représentant au gouvernement, Naftali Bennett, ministre de l'Économie et chef de La maison juive, le parti des colons. Mais quatre ministres se sont abstenus lors du vote - aucun membre du gouvernement n'a voté contre. Parmi eux, Tzipi Livni, la ministre de la Justice, en charge des négociations de paix avec les Palestiniens. Elle a dénoncé la mise en place d'un nouveau critère destiné à encourager la colonisation. "Certes, a-t-elle dit, il est de la responsabilité du gouvernement d'assurer la sécurité des implantations. Mais prendre des fonds destinés à réduire les fossés socio-économiques pour soutenir des implantations est tout à fait inapproprié."

Du côté de l'opposition, Meretz, le parti de gauche, a demandé au conseiller juridique du gouvernement d'examiner la légalité du procédé. Quant aux dirigeants des partis ultraorthodoxes, ils sont tout simplement furieux. Deux de leurs fiefs, dont la colonie de Betar Illit qui compte 40 000 habitants, se sont vu retirer toutes subventions. "Une décision immorale", selon Aryeh Deri, membre du Shass, la formation ultra-religieuse séfarade. Il accuse le ministre des Finances, Yaïr Lapid, et son collègue à l'Économie, Naftali Bennett, "d'avoir choisi les colons au détriment de la population ultraorthodoxe" et il fait appel de la décision du gouvernement auprès de la Cour suprême.

Obstacles aux pourparlers de paix
Même indignation chez les dirigeants des villes défavorisées qui ont été disqualifiées. Comme Kiryat Gat ou Kiryat Malachi. Dans ces deux localités acquises au Likoud, le parti de Benyamin Netanyahou, c'est l'incompréhension. D'autant plus que, lors du récent conflit entre Israël et Gaza, les deux villes ont été la cible de nombreuses roquettes. Pour leurs maires, c'est simple : "Le gouvernement nous a abandonnés."

Surtout, ces décisions interviennent avant la reprise des pourparlers israélo-palestiniens. Le président de l'Autorité autonome, Mahmoud Abbas, a condamné "la politique israélienne qui érige des obstacles face aux efforts en faveur de la paix déployés par l'administration américaine". Saeb Erekat, le négociateur palestinien, a envoyé une lettre en ce sens au secrétaire d'État John Kerry. À Washington, la porte-parole du département d'État a donc rappelé que "les États-Unis n'acceptent pas la légitimité de la poursuite de la colonisation et s'opposent à tout effort visant à légaliser des avant-postes". Benyamin Netanyahou, lui, a riposté à la missive palestinienne en expédiant une lettre de son cru au chef de la diplomatie américaine pour se plaindre du ton anti-israélien de la télévision palestinienne et d'une déclaration de Mahmoud Abbas. Ce dernier avait dit qu'aucun Israélien ne resterait dans l'État palestinien.

Martin Indyk, le nouveau médiateur américain qui vient d'arriver en Israël, a décidément du pain sur la planche. Les négociations doivent commencer cette semaine.
 
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