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Israël procède à la plus large déportation de familles de Jérusalem depuis 1967
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[QUOTE="petitbijou, post: 5371326, member: 67618"] Ha¹aretz, 27 février 2009 [url]http://www.haaretz.com/hasen/spages/1067348.html[/url] Colonies : tolérance zéro Lara Friedman et Hagit Ofran Traduction : Gérard pour La Paix Maintenant Les informations parues dans les médias selon lesquelles Israël a approuvé une expansion massive de la colonie d¹Efrat en Cisjordanie constituent une première leçon pour l¹administration Obama qui doit comprendre pourquoi elle doit instituer une politique de tolérance zéro à l¹égard de l¹expansion des colonies, avant qu¹il ne soit trop tard. Ces informations sont à la fois exactes et exagérées. Alors, d¹abord, voici les faits : plus tôt pendant ce mois de février, une commission militaire d¹appel * organisme judiciaire auprès duquel il est possible de faire appel de décisions prises par le « Gardien des Biens d¹Etat et Abandonnés en Judée et Samarie » - a approuvé une décision datant d¹août 2004 de déclarer « terre d¹Etat » une portion de terre d¹environ 300 ha considérée auparavant comme appartenant à Bethléem et au village d¹Artas, rejetant les objections des propriétaires palestiniens contre cette confiscation. La terre eh question est située sur une colline que les colons nomment « Giv¹at Eitam » et proche de la colonie d¹Efrat, au sud de Bethléem. Depuis longtemps, les habitants d¹Efrat lorgnent cette zone pour s¹étendre. Cette déclaration [de changement de statut, ndt] se fonde sur une loi ottomane de 1858, suivant laquelle le sultan pouvait se saisir de terres qui n¹avaient pas été cultivées pendant trois années consécutives. Depuis 1967, Israël a utilisé cette loi pour prendre le contrôle d¹environ 16% de la Cisjordanie, dont la quasi totalité a été confiée à des colons juifs. Bien que, il y a encore quelques semaines, Giv¹at Eitam ne fût pas encore considérée officiellement comme terre d¹Etat, la zone est incluse à l¹intérieur des limites municipales d¹Efrat, limites fixées en 1999, bien avant qu¹Israël n¹ait décidé officiellement de confisquer la terre. Il existe un projet de construire quelque 2 500 logements sur le site, doublant ainsi la taille de la colonie (qui compte actuellement environ 8 000 habitants). Les colons pressent le gouvernement de permettre à la construction de commencer. Le fait de reclasser le site en terre d¹Etat marque un pas concret vers la réalisation du projet. Voilà pour les mauvaises nouvelles. La bonne est que le plan Giv¹at Eitam est encore loin de pouvoir être mis en ¦uvre, et cela pour deux raisons. La première tient au fait que Giv¹at Eitam se trouve du côté palestinien de la clôture de séparation. L¹expansion d¹Efrat de ce côté risque d¹être problématique, à moins que le tracé de la clôture soit modifié, ce qui sera difficile compte tenu des décisions précédentes de la Haute cour selon lesquelles le tracé de la barrière ne peut pas faire l¹objet d¹un charcutage pour s¹adapter aux projets d¹expansion des colons. Deuxièmement, avant que toute construction ne puisse commencer, il doit y avoir un plan détaillé, soumls à d¹importantes obligations auprès des autorités de planification, chaque pas devant être approuvé par le ministre de la défense. Clairement, le projet peut être facilement stoppé, si le gouvernement israélien est enclin à le faire. Ainsi, la reclassification officielle du site en tant que terre d¹Etat ne signifie pas que, du jour au lendemain, les bulldozers vont se mettre à l¹¦uvre. Cela signifie-t-il que le monde (et en particulier l¹administration Obama) ne doit pas s¹en inquiéter ? Non, bien entendu. Le nouveau gouvernement à Washington doit retenir de cette expérience combien une simple information concernant l¹expansion d¹une colonie * même dans sa toute première phase * peut retenir l¹attention de l¹opinion internationale et a le potentiel de torpiller tout ce que cette administration pourrait tenter sur la question israélo-palestinienne et dans la région. Si le président Barack Obama est sérieux et s¹il confirme qu¹il souhaite bien progresser vers une paix israélo-palestinienne et remettre les relations entre l¹Amérique et le monde arabo-musulman sur une meilleure voie, il ne peut pas permettre aux colonies de le prendre en otage. Il existe littéralement des centaines de plans du type Giv¹at Eitam pour les colonies dans toute la Cisjordanie et à Jérusalem-Est sur le bureau des leaders des colons et des planificateurs du ministère israélien de la construction et du logement. A moins que les Etats-Unis fassent savoir clairement qu¹ils ont une tolérance zéro pour la construction dans les colonies * en arrêtant les petits jeux sur la « croissance naturelle » ou sur les « seules constructions à l¹intérieur de colonies existantes » - ils se retrouveront en train de perdre toute crédibilité et tout capital politique à se faire constamment matraquer par de tels plans. Et ils se retrouveront avec leur programme au Moyen-Orient menacé de mort pas très lente par les colonies. On ne peut faire confiance à aucun gouvernement israélien pour qu¹il se conduise bien dès qu¹il s¹agit de colonisation, et même un gouvernement qui souhaiterait lutter contre les colonies a besoin de la pression des Etats-Unis pour pouvoir le faire. [A fortiori pour le pire des gouvernements de l'histoire d'Israël qui se dessine, ndt] L¹expérience d'Efrat doit servir d¹avertissement à l¹administration Obama et lui rappeler que les Etats-Unis ne peuvent pas se permettre le luxe de prendre leur temps quand il s¹agit de concevoir * avec un réel investissement * une politique de tolérance zéro à l¹égard de l¹expansion des colonies. Dans le cas contraire, les colons et leurs partisans se sentiront encouragés à croire que « yes they can » poursuivre leurs efforts pour s¹assurer que la paix et la solution de deux Etats n¹aboutiront jamais. Lara Friedman est membre de Americans for Peace Now. Hagit Ofran est coordinatrice de l¹Observatoire de la colonisation de Shalom Arshav (La Paix Maintenant - Israël) [/QUOTE]
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