Rabat fait « commandeur du Ouissam alaouite » un député-maire français qui avait demandé plus de « blancs » dans sa ville
Casablanca.- Manuel Valls, le député-maire socialiste d’Evry, une ville de la région parisienne, a reçu mercredi dernier, nous informe la MAP, des mains de l’ambassadeur du Maroc en France, M. El Mostafa Sahel, les insignes de Commandeur du Ouissam alaouite. Cette distinction est une reconnaissance pour son engagement en faveur de l’amitié franco-marocaine et de son action pour « l’intégration de ses administrés marocains ».
Après avoir fait son discours sur « le dynamisme, la croissance économique et l’évolution politique, culturelle et sociétale que SM le Roi est en train d’impulser » (il faut bien qu’il dise quelque chose « Notre nouvel ami »), et évoqué son passé d’immigré en France, puisque né à Barcelone et naturalisé français à l’âge de 20 ans, M. Valls a juste oublié de rappeler un fait tout de même capital : dans sa bonne ville d’Evry, il aimerait avoir plus de « blancs » et moins de bronzés comme celui qui lui a remis le Ouissam alaouite.
En juin 2009, alors qu’il visitait un marché de brocante de sa ville, le nouveau « ouissamiste » avait quelque peu dérapé. Excédé de voir tant d’Arabes (marocains, algériens et peut-être tunisiens) sur le marché, Monsieur le maire avait alors lâché une petite phrase assassine en demandant qu’on rajoute « quelques blancs, quelques whites, quelques blancos ».
« Notre nouvel ami » ne savait pas que ses propos avaient été filmés, et ultérieurement postés sur YouTube, mais quand il l’a su, mine de rien, il a déclaré qu’il refusait de s’abaisser « à ce type de polémique » (sic), avant de rajouter qu’il ne fallait pas « avoir peur des mots ». C’est-à-dire quand il y a trop d’Arabes, il y a trop d’Arabes.
Heureusement qu’au parti socialiste, son parti, quelqu’un l’avait alors rappelé à l’ordre. Pas un « blanco », mais plutôt un bronzé. Faouzi Lamdaoui, membre du conseil national du PS, avait demandé à Martine Aubry de « dénoncer ce genre de dérapages qui bafouent les valeurs que nous défendons » et cette « confusion, volontaire ou pas, entre la mixité sociale et l’origine des habitants de la ville ne l’honore pas » et qui conforte « des thèses chères à l’extrême droite qui prône une hiérarchie absurde entre les races ».
Bien entendu, la « white » Martine Aubry et les autres « blancs » du PS n’avaient pas jugé bon d’intervenir dans ce débat marécageux.
Badr Soundouss
http://www.demainonline.com/2011/06...i-avait-demande-plus-de-blancs-dans-sa-ville/
Casablanca.- Manuel Valls, le député-maire socialiste d’Evry, une ville de la région parisienne, a reçu mercredi dernier, nous informe la MAP, des mains de l’ambassadeur du Maroc en France, M. El Mostafa Sahel, les insignes de Commandeur du Ouissam alaouite. Cette distinction est une reconnaissance pour son engagement en faveur de l’amitié franco-marocaine et de son action pour « l’intégration de ses administrés marocains ».
Après avoir fait son discours sur « le dynamisme, la croissance économique et l’évolution politique, culturelle et sociétale que SM le Roi est en train d’impulser » (il faut bien qu’il dise quelque chose « Notre nouvel ami »), et évoqué son passé d’immigré en France, puisque né à Barcelone et naturalisé français à l’âge de 20 ans, M. Valls a juste oublié de rappeler un fait tout de même capital : dans sa bonne ville d’Evry, il aimerait avoir plus de « blancs » et moins de bronzés comme celui qui lui a remis le Ouissam alaouite.
En juin 2009, alors qu’il visitait un marché de brocante de sa ville, le nouveau « ouissamiste » avait quelque peu dérapé. Excédé de voir tant d’Arabes (marocains, algériens et peut-être tunisiens) sur le marché, Monsieur le maire avait alors lâché une petite phrase assassine en demandant qu’on rajoute « quelques blancs, quelques whites, quelques blancos ».
« Notre nouvel ami » ne savait pas que ses propos avaient été filmés, et ultérieurement postés sur YouTube, mais quand il l’a su, mine de rien, il a déclaré qu’il refusait de s’abaisser « à ce type de polémique » (sic), avant de rajouter qu’il ne fallait pas « avoir peur des mots ». C’est-à-dire quand il y a trop d’Arabes, il y a trop d’Arabes.
Heureusement qu’au parti socialiste, son parti, quelqu’un l’avait alors rappelé à l’ordre. Pas un « blanco », mais plutôt un bronzé. Faouzi Lamdaoui, membre du conseil national du PS, avait demandé à Martine Aubry de « dénoncer ce genre de dérapages qui bafouent les valeurs que nous défendons » et cette « confusion, volontaire ou pas, entre la mixité sociale et l’origine des habitants de la ville ne l’honore pas » et qui conforte « des thèses chères à l’extrême droite qui prône une hiérarchie absurde entre les races ».
Bien entendu, la « white » Martine Aubry et les autres « blancs » du PS n’avaient pas jugé bon d’intervenir dans ce débat marécageux.
Badr Soundouss
http://www.demainonline.com/2011/06...i-avait-demande-plus-de-blancs-dans-sa-ville/