Jeûne Achoûra et sacrifice

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Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Le 10éme jour du mois sacré de Muharram dit le jour de 'âshûrâ (Ashoura) : évoque plusieurs événements historiques (entre autre c'est le jour où Nûh (Noé) (sur lui la paix) fut sauvé avec les croyants du déluge, et c'est le jour où Dieu donna la victoire à Moïse (sur lui la paix) et aux fils d'Israël sur Pharaon et ses hommes...). On ne fait pas de sacrifice ce jour. Mais C'est un jour où le jeûne est méritoire. Il est très apprécié et préférable de se montrer généreux envers les gens de sa maison ce jour là. Il est méritoire aussi de jeûner le 9 Muharram (de le jeûner en plus du 10 Muharram pour se distinguer des juifs entre autre).

REFERENCES:

Le Prophète (paix et salut soient sur lui) dit: «Je compte sur Allah pour que le jeûne observé le jour d'Arafa expie les péchés commis pendant l'année précédente et l'année suivante et pour que le jeûne du jour d'Ashoura expie les péchés commis pendant l'année précédente. » (rapporté par Mouslim,1162)

Dans un hadith rapporté par al-Boukhari (1865) d'après Ibn Abbas selon lequel quand le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) arriva à Médine et se rendit compte que les Juifs jeûnaient le jour d'Ashoura , il dit:

  • «Qu'est-ce que c'est? »
  • «Un jour heureux, un jour où Allah sauva les fils d'Israël de leurs ennemis. Et Moïse le jeûna ( pour cela)
  • -«Nous méritons mieux que vous d'imiter Moïse»
  • Et puis il le jeûna et donna l'ordre de le jeûner. »

A l'expression : «Un jour heureux» la version de Mouslim substitue «un jour important au cours duquel Allah a sauvé Moïse et son peuple de la noyade et laissé se noyer Pharaon et son peuple»

Dans le Hadîth rapporté par Ibn 'Abbâs: quand le Prophète (paix et salut sur lui) jeûna le jour de 'Ashoura et recommanda de le jeûner, on lui dit: 'ô messager de Dieu, c'est un jour vénéré par les juifs et les chrétiens'. Il dit alors : « Si je suis encore vivant l'année prochaine, et si Dieu le veut, je jeûnerai aussi le 9ème de Muharram ». (Mais notre bien aimé prophète décéda avant). (rapporté par Muslim,hadîth 2661).

Comme rapporté dans plusieurs ouvrages tel que le Sharh de Mayyâra sur le matn d'Ibn 'Ashir concernant le 10éme jour de Muharram ('Ashoura),le Prophète (paix et salut sur lui) a dit :

« Celui qui se montre généreux (wassa'a) envers les gens de sa maison le jour de 'Ashoura, Allah lui élargira (ses biens) toute l'année (c'est-à-dire que Dieu fera de son année une année bonne et satisfaisante(riche)) »

 
10ème jour du mois de Muharram. Le mot ‘aashoura vient du mot arabe ‘ashrr qui signifie le chiffre dix (10). Le Yawm-é-‘Âshoûra est le chef (supérieur) de toutes les journées tout comme le Laÿlat-ul-Qadr est le chef de toutes les nuitées.
Tout d’abord, C’est un Yawm-é-‘Aashoura qu’Allah sub’haanahu-wa-ta’alâ a créé son trône (‘arsh-é-‘âzam), le paradis (jannat), l’enfer (jahannam), les cieux, la terre et ce qui s’y trouve et a aussi fait tomber la pluie la première fois en ce jour. Aussi Hazrat Jibraïl [a.s.] (l’archange Gabriel) et les autres anges ont été créés ce jour et surtout Allah ta’ala a créé sa plus grande création le Noûr-é-Muhammad [s.a.w.] (la Lumière de Hazrat Muhammad [s.a.w.]).
Les autres événements qui eurent lieu un Yawm-é-Aashoûra sont :
Les autres événements qui eurent lieu un Yawm-é-Aashoûra sont :
Allah avait accepté le du’a de Hazrat Âdam (a.s) le prophète Adam, un Yawm-é-‘Aashoura.
Allah avait élevé Hazrat Idriss [a.s.] le prophète Enoch et Hazrat ‘Issa [a.s.] le prophète Jésus, au ciel, un Yawm-é-‘Aashoûra.
Hazrat Noûh [a.s.] le prophète Noé, après le déluge, son arche se posa à nouveau sur le sol un Yawm-é-‘Aashoûra.
À l’ère de Hazrat Yoûnus [a.s.] le prophète Jonas, le gros poisson le re-déposa sur le sol un Yawm-é-‘Aashoûra.
Hazrat Ibrâhîm [a.s.] le prophète Abraham, il prit naissance un Yawm-é-Aashoûrah et obtint le titre de Khalîlullaah (Ami intime d’Allah) un Yawm-é-Aashoûra. Allah ta’ala lui délivra du feu de Namroûd (Nemrod) et ses partisans, un Yawm-é-‘Aashoûra.
Hazrat Ya’qoûb [a.s.] le prophète Jacob rejoignit son fils Hazrat Yoûsuf [a.s.] le prophète Joseph après une longue et pénible séparation, un Yawm-é-‘Aashoûra.
Hazrat Daawoûd [a.s.] le prophète David et après cela Hazrat Sulaÿmaan [a.s.] le prophète Salomon obtinrent leur royaume un Yawm-é-‘Aashoûra, après les règnes des rois cruels.
Hazrat Ayyoûb [a.s.] le prophète Job obtint sa guérison et soulagement un Yawm-é-‘Aashoûra après une grave et longue maladie qui fut une grande épreuve (test) de patience (swabar) pour lui.
C’est un Yawm-é-‘Aashoûra qu’Allah ta’ala a fendu le Nil pour que Hazrat Moûsâ [a.s.] le prophète Moïse et son frère Hazrat Hâroûn [a.s.] le prophète Aaron et leur peuple (ummat) purent traverser les eaux (et la mer se referma sur les hommes de Fir’awn (Pharaon) et les engloutit).
C’est un Yawm-é-‘Aashoûra que Hazrat Mousâ (a.s) le prophète Moïse parla pour la première fois à Allah ta’âlâ sur le Mont Sinaï.
De ce fait, Allah ta’ala a conduit beaucoup d’évènements durant le chef de tous les jours, tout comme le début du voyage d’émigration (Hijrat) du saint Prophète Muhammad [s.a.w.] accompagné de Hazrat Abu Bakr Siddîq [r.a.] notamment dans la caverne du ghaar-é-Thawrr. Aussi Allah ta’âlâ a dirigé l’évènement du martyr de chef de tous les martyrs, le petit-fils du saint Prophète [s.a.w.], Hazrat Imâm Huseÿn [r.a.] qui fut tombé un vendredi-jummah (chef de tous les jours de la semaine) 10ème Muharram donc Yawm-é-‘Aashoûra de l’an 61 Hijri.
Ainsi, puisque le Yawm-é-‘Aashoûra est le chef de tous les jours, il est indéniable que le dernier jour, le jour de la résurrection, le grand jour du jugement dernier, le fameux Qiyâmat, tombera un Yawm-é-‘Aashoûra, un 10ème jour du mois de Muharram.
Il est donc recommandé de faire un maximum d’ibâdats durant ce jour béni et dès sa nuit (Laÿlat-ul-‘Aashoûra), faire de la charité et observer le roza (jeûne) durant ce jour.
 
Hazrat Hafsah [r.a.] rapporte que le saint Prophète [s.a.w.] avait toujours l’habitude de jeûner le jour du ‘Aashoûra.
Il est à noter qu’au début de l’Islam le roza du Yawm-é-‘Aashoûra était jadis obligatoire (faraz), mais au dernier peuple, lorsque le roza du Ramadwaan est devenu faraz (obligatoire), le roza du Yawm-é-‘Aashoûra devient un nafil important et sunnat.
Selon le hadîth Muslim sharîf, Hazrat ‘Abdullah Ibné ‘Abbâss [r.a.] rapporte que le lorsque le saint Prophète [s.a.w.] observait le roza de Yawm-é-‘Aashoûra, il conseillait ses swahâbas (compagnons) aussi d’en faire de même. Certains swahâbas lui ont dit que les juifs aussi respectaient et observaient ce roza de ‘Aashoûra et le saint Prophète [s.a.w.] répliqua que s’il serait encore en vie l’année suivante, il observerait la veille aussi, c’est à dire le 9ème jour de Muharram. Mais le saint Prophète [s.a.w.] fut intéqaal (décédé) l’année suivante, mais depuis cette recommandation, les swahâbas, taabi’îns et awliyas qui suivirent, ont tous gardé ce principe en observant le roza les deux jours, c’est à dire les 9ème et 10ème Muharram.
Cependant, il est à noter que si quelqu’un n’a pas l’occasion d’observer le roza le 9ème jour, il peut n’en observer que le 10ème jour, c’est à dire le Yawm-é-‘Aashoûra seulement. Sauf s’il tombe un vendredi, à ce moment là, il lui faudra rajouter un autre jour accolé, donc le samedi aussi, selon la règle (maslâ) du vendredi-isolé-interdit.
Selon un hadith de Mishkât sharîf, Hazrat ‘Abdullah Ibné Mas’oûd [r.a.] raconte que le saint Prophète [s.a.w.] a dit qu’il y a des musulmans qui offrent la Swadaqah (aumône aux pauvres) le jour de ‘Aashoûra, uniquement pour le plaisir d’Allah, à son tour Allah fait la promesse qu’il accordera à ces gens des bénédictions (barakats) dans leur nourritures (rozi) pendant un an.
Hazrat Jâbir [r.a.] et Hazrat U’aÿna [r.a.] ont précisé que pendant 50 à 60 années ils ont pratiqué les recommandations de ce hadîth, en observant le roza, les namaz nafils, le roza et le swadaqah le jour de ‘Aashoûra et ont pu constaté comment Allah leur a augmenté leur rozi et ils ont en ce sens recommandé aux autres musulmans d’en faire autant.
Hazrat ‘Ali [r.a] a dit qu’au jour de ‘Aashoûra, coupez vos ongles, prenez un bain (ghusal) spécial, mettez le sûrma (noir-des-yeux) et le parfum (‘attar), observez le roza (jeûne), faites les namâzs nafils, offrez le swadaqah, faites le tilâwat (lecture) du Qur’aan sharîf, faites le Istighfâr (demander pardon à Allah), faites le zikrr etc. Allah aime beaucoup ces ‘ibâdats de notre part.
Dès l’arrivée de la nuit de ‘Aashoûrah (Laÿlat-ul-‘Aashoura / Shabbé-‘Aashoûra), Hazrat ‘Abdullah Ibné ‘Abbâss [r.a.] a recommandé de faire 4 raka’ats de namâz nafils comme suit : Dans chaque raka’at, après le soûrah al-Fâtihah, lisez 1 fois le Âyat-ul-kursiy et 3 fois le soûrah al-Ikhlâss. Après le salaam, lisez 100 fois le 3ème kalimah. Cet ‘ibâdat purifie le croyant de ses péchés, élève sa foi (imân) et lui apporte des bénédictions (barkats) d’Allah.
Durant le jour du ‘Aashoûra, à l’heure du Tchâst (entre 9h et 11h du matin), lisez 2 raka’ats nafils (de namâz Tchâst, dit aussi swalât-ud-Duhâ) avec le niyyat spécial de swalaat-ul-‘Aashoûra et dans chaque raka’at, après le soûrah al-Fâtihah, lisez 10 fois le soûrah al-Ikhlâss. Après le salaam, lisez 1 fois le Âyat-ul-kursiy et 9 fois le Daroûd-é-Ibrahîm et ensuite 70 fois «Hasbiyallaahu wa ni’mal wakiil, ni’mal mawlaa wa ni’man-naswiirr» qui se traduit «Allah me suffit et Il est le meilleur des Tuteurs, meilleur Patron et meilleur Aideur». Après cela, faites vos du’as (supplications), insha-Allah ils seront acceptés. Âmîn !
 
Martyr de Hazrat Imâm-é-Husaÿn [r.a.] & ses compagnons à Karbalâ
Un bref aperçu de l’événement de Karbalâ et le shahâdat (martyr) de Hazrat Imâm-é-Hussaÿn (r.a.) et ses compagnons (r.a.)

Après le wafaat (décès) du 4ème Khalîfah (calife) Hazrat ‘Ali (r.a.) en l’an 40-Hijri, les croyants acceptèrent son fils aîné, l’Imâm-é-Hassan comme Khalîfah. Entre temps, d’autres musulmans au loin voulaient accepter un grand swahâbah, Hazrat Amîr Mu’âwiyya (r.a.) comme Khalîfah. Pour éviter une confrontation entre deux groupes de musulmans, un traité fut signé à Koûfa (en terre d’Irâq), entre les deux leaders décrétant ainsi Hazrat Amîr Mu’âwiyya (r.a.) comme Khalîfah et qu’après sa mort, le khilâfat (califat) reviendrait à Imâm Hassan (r.a.), qui est reparti sur Madînah sharîf.

Entre temps, le fils de Hazrat Amîr Mu’âwiyya (r.a), qui s’appelait Yazîd était un tyran de la pire espèce et qui vivait hors du deen, avait la mauvaise intention de prendre frauduleusement le Khilâfat après son père. Apprenant l’accord signé entre son père et Imâm-é-Hassan (r.a.), envoya par jalousie un des ses hommes, un bandit au nom de Marwân pour empoisonner l’Imâm Hassan (r.a.) qui décéda de cet empoisonnement en l’an 49-Hijri à l’âge de 45 ½ ans, entouré de son frère Hazrat Imâm-é-Hussäyn (r.a.) et sa famille.

Des années plus tard, le Khalîfah Hazrat Amîr Mu’âwiyya (r.a) décéda à son tour à l’âge de 70 ans à Damas (en Syrie), en l’an 60-Hijri et son fils Yazîd monta frauduleusement sur le trône comme Khalîfah en semant la terreur avec sa bande de bandits. Il envoya une lettre au gouverneur de Madînah sharîf, Walid-bin-Urbâ pour demander à ce que Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) accepte son khilâfat. Les musulmans de Madînah connaissaient bien la personnalité de Yazîd, se joignirent à Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) pour faire opposition à Yazîd. Sinon, tous les musulmans auraient fait ce mauvais choix. Ce qui valut la colère de Yazîd au loin qui donna même l’ordre d’assassiner Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.), ce dernier malgré toutes les pressions, ne capitula pas dans sa détermination de ne pas laisser des gens mal intentionnées s’accaparer de l’Islam, deen parfait, enseigné par son grand-père le saint Prophète Hazrat Muhammad Mustwafâ [s.a.w.].

Entre temps, de nombreux musulmans de part et d’autres, de Koûfa, de Syrie etc. voulaient échapper au règne de Yazîd et commencèrent à écrire et à venir voir Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) pour qu’il accepte de devenir calife et délivrer le ummat (peuple) des mains de Yazîd, l’infréquentable. Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) ne voulait pas du pouvoir mais était obligé de militer pour ne pas laisser des bandits utiliser le deen pour leurs amusements et avantages personnels. Il décida donc d’aller à Koûfa pour rétablir l’ordre et délivrer ces musulmans qui étaient dominés sous la dictature de Yazîd. Mais les musulmans de Madînah ne voulaient pas que l’Imâm Hussäyn (r.a.) aille à Koûfa, car c’était trop dangereux. Il décida donc d’envoyer son cousin Hazrat Muslim bin ‘Aqîl (r.a.) en précurseur à Koûfa et qu’ensuite si les nouvelles étaient bonnes, il irait à son tour en Iraq.
 
Accompagné de deux de ses fils, Hazrat Muslim bin ‘Aqîl (r.a.) gagna Koûfa et plus de 40.000 musulmans vinrent lui prêter serment confirmant leur demande de la venue de Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.). Il s’empressa d’envoyer la nouvelle à Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) qui se prépara avec sa famille pour prendre la route vers Koûfa.

Pendant ce temps, Yazîd apprit les nouvelles de ce qui se passait, envoya son armée pour démissionner le gouverneur de Koûfa, qui était un swahabah, Hazrat Nauremân bin Bashîr (r.a.) et le fit remplacer par un tyran au nom de Ubaÿdullah-ibné-Ziyâd. Il fit terroriser la population de Koûfa et menacer tous ses habitants pour qu’ils renoncent à leurs engagements. Sous ces pressions, les gens finirent par prendre peur et progressivement ces peureux ont finit par céder aux pressions de Ziyâd et de l’armée de Yazîd et renoncer à leur résistance. Devant l’ampleur de la situation renversante, Hazrat Muslim bin ‘Aqîl (r.a.) s’inquiéta du message envoyé à Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.), décida d’aller voir le gouverneur Ziyâd pour négocier et faire le point sur la situation. Ce gouverneur malhonnête en profita de cette visite pour faire assassiner atrocement Hazrat Muslim bin ‘Aqîl (r.a.) et ses deux jeunes fils dans son palais. Ce fut le 3 Zil-Hijjah de l’an 60-Hijri.

Hazrat Imâm-é-Hussäyn (r.a.) quant à lui, ignorant complètement la situation catastrophique à Koûfa, prenait la route avec sa famille le même jour de l’assassinat de son cousin. La caravane comportait plus de 70 membres des Ahlé-Baÿt et d’autres compagnons du voyage. Ils étaient bien avancés sur leur route lorsqu’ils rencontrèrent un voyageur en provenance de Koûfa qui leur apprit la nouvelle de l’assassinat de Hazrat Muslim bin ‘Aqîl (r.a.) et ses deux fils ainsi que le revirement du peuple koûfi. Prit de tristesse et d’étonnement, Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) comprenait et savait le cours du destin et ils décidèrent tout-de-même de poursuivre leur chemin vers le but de faire justice et de préserver le deen-é-Islam qui était menacé sous Yazîd, Ziyâd et leurs bandes de malfrats.

Yazîd envoya une armée accompagnée par un certain Hoûre pour prendre Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) et sa famille comme prisonniers. Hoûre et ses soldats arrivèrent à Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) qui leur démontra sa démarche envers une population de Koûfa soit disant fidèles et Hoûre qui avait le muhabbat des Ahlé-Baÿts au cœur avouait qu’il trouvait sa tâche ingrate et n’était pas foncièrement d’accord avec Yazîd et ses partisans, conseilla Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) de rebrousser chemin malgré que ce dernier était déterminé. Au même moment, un messager envoyé par Yazîd arriva et tendit une lettre à Hoûre, dans laquelle Yazîd lui demandait de ne pas laisser Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) et ses compagnons de rentrer dans Koûfa, ni de les laisser repartir ! Hoûre montra la lettre à Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) et ne pouvait pas montrer son attachement ouvertement devant les autres soldats qui l’accompagnaient, il annonça soit disant à Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) qu’il allait devoir prendre des sanctions contre lui le lendemain. Cependant, il proposa à Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.), une fois le soir venu, de prendre tranquillement sa famille et partir dans l’obscurité pendant que ses soldats dormiraient. Tout se passa comme prévu et c’est ainsi que la caravane de Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) partirent vers l’inconnu le soir et se retrouvèrent perdus le lendemain dans une région déserte et peu accueillante.

Demandant à une personne de la région, ils apprirent que l’endroit s’appelait Karbalâ et tout de suite Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) comprit qu’il était arrivé sur le lieu fixé par le destin. Il fit un discours devant toute sa grande famille de la caravane et leur demanda de s’armer de patience car les jours et les heures qui allaient suivre seraient atroces, ce fut le 2 Muharram de l’an 61-Hijri. Entre temps Ziyâd apprit l’arrivée de Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) et ses compagnons à Karbalâ, envoya une armée forte 22.000 soldats tous armés dirigé par Aumâre bin Sarad qui fut pourtant un croyant (fils d’un swahâbah), mais tenté par la richesse et un poste de gouverneur finit par accepter de diriger cette armée, qui atteignit Karbalâ en date du 7 Muharram.
 
Cette armée utilisa une méthode contre Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) et ses compagnons, qui consistait à encercler la caravane et de les empêcher d’atteindre la rivière voisine pour s’alimenter en eau. Ils savaient que ces musulmans étaient les descendants de Hazrat ‘Ali (r.a.) le “Lion d’Allah” et qu’ils étaient très robustes et la seule façon de les affaiblir était de les priver d’eau. Aussi, ils croyaient que Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) et ses compagnons allaient capituler et finir par prêter serment sur le nom de Yazîd. Mais Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) et ses compagnons étaient dans le voie de la droiture et bien déterminés. Trois jours après avoir été privés d’eau, les 82 membres de la caravane était assez affaiblis et les femmes et enfants et les plus âgés souffraient énormément. Le Vendredi-Jummah 10 Muharram de cette année 61-Hijri, la confrontation devenait inévitable et la bataille s’annonçait. Une armée d’environ 22.000 soldats s’apprêtait à s’attaquer à une caravane de 82 personnes, dont femmes, vieillards et enfants, quasiment sans défense…

Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) tenait à ne pas commencer les affrontements pour ne pas avoir à épauler la responsabilité de l’attaque, car ce n’était pas de son intention de faire la guerre. Mais l’armée de malfaiteurs tous excités commencèrent à interpeler Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) au défi de la guerre. Ce dernier comprit que lui et ses compagnons avaient rendez-vous avec leur destin. Un par un des accompagnateurs des musulmans allèrent sur le champ de bataille et éliminaient bon nombre d’infidèles et pour venir à bout de ces musulmans féroces, malgré affaiblis de 3 jours sans eau, il a fallu à chaque fois, à l’armée infidèle d’encercler le musulman pour l’assassiner. Malgré cette ruse, les membres des Ahlé-Baÿts étaient tellement vaillants que le chef de l’armée infidèle avait peur de perdre tous leurs soldats s’ils continuaient à envoyer un à un les soldats pour se mesurer avec ces vaillants musulmans.

Après l’assassinat de plus de 70 des membres des Ahlé-Baÿts, Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) dut se préparer pour la bataille finale. Il attacha le amâmâ (turban) du saint Prophète [s.a.w.], de l’épée de son père Hazrat ‘Ali (r.a.) et du bouclier de Hazrat Hamza (r.a.), l’oncle du saint Prophète [s.a.w.]. Il parla une dernière fois aux membres restants de sa famille, parmi les femmes et vieillards qui restaient en retrait, parmi son fils Hazrat Zaÿnul Âbedîn (r.a.) qui était souffrant, ne fut pas autorisé à participer dans la bataille, car il était prédestiné à faire suivre la descendance du saint Prophète [s.a.w.], les fameux Ahlé-Baÿt.

Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) se présenta finalement sur le champ de bataille et put éliminer tant d’infidèles que le chef des infidèles craignait fort que si cela continuait, toute son armée allait y passer, d’autant plus que Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) ne s’affaiblissait pas pour autant. La ruse utilisée contre lui a été la même que celle contre les autres, c’est-à-dire qu’ils se sont lancé par centaines et ils durent l’encercler pour l’attaquer à distance. Ils commencèrent par blesser mortellement son cheval et lui-même à coup de flèches, ils étaient tous les deux baignés de sang. Le cheval ne pouvait plus bouger et finit par rendre l’âme et même immobilisé, personne n’osait s’approcher de Hazrat Imaam Hussäyn (r.a.). De loin, ils lui lançaient des flèches et des piques. Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) était ans cette situation accablante lorsqu’un malfaiteur lança une flèche qui vint pénétrer son front béni. Par cette nouvelle blessure qui vint s’ajouter aux autres, Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) fut complètement baigné de sang. Affaiblit par plus de 72 blessures au corps, Hazrat Imâm-é-Hussäyn (r.a.) tomba à terre.

C’est le moment que choisit un malfaiteur pour frapper le petit fils du saint Prophète [s.a.w.] d’un coup de pique à l’estomac. Souffrant des graves blessures reçues, Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) fit le sajdah (prosternation) pour son créateur. Un autre malfaiteur au nom de Nâdire ibné Kharshash s’approcha avec l’intention de séparer la tête de Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) de son corps béni, mais ses mains tremblèrent et le sabre s’échappa de sa main. La tête bénie de Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) fut décapitée par Kouli ibné Yazîd ou Shabil ibné Yazîd qui le fit à coup de sabre pendant que Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) faisait le sajdah car c’était aussi l’heure du Jummah et au même moment le ummat était en train de prosterner pour le Namâz-é-Jummah.
 
C’est le moment que choisit un malfaiteur pour frapper le petit fils du saint Prophète [s.a.w.] d’un coup de pique à l’estomac. Souffrant des graves blessures reçues, Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) fit le sajdah (prosternation) pour son créateur. Un autre malfaiteur au nom de Nâdire ibné Kharshash s’approcha avec l’intention de séparer la tête de Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) de son corps béni, mais ses mains tremblèrent et le sabre s’échappa de sa main. La tête bénie de Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) fut décapitée par Kouli ibné Yazîd ou Shabil ibné Yazîd qui le fit à coup de sabre pendant que Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) faisait le sajdah car c’était aussi l’heure du Jummah et au même moment le ummat était en train de prosterner pour le Namâz-é-Jummah.
C’est ainsi que Hazrat Imâm-é-Hussäyn (r.a.) tomba comme le dernier des martyrs de Karbalâ, à l’âge de 56 ans, 5 mois et 5 jours. Son corps repose à Karbalâ mu’allâ même tandis que sa tête bénie fut dafann par la suite au qabarastaan de Jannat-ul-Baqi’ à Madînah sharîf.
De grands événements suivirent Karbalâ. Yazîd et ses partisans firent de grandes fêtes partout dans Koûfa et ailleurs pour fêter leur “victoire” et dansaient partout avec la tête bénie de Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.) accrochée à une pique, tandis les membres des Ahlé-Baÿt continuèrent à endurer des misères, de dénigrements et de manque de respect de Yazîd et ses partisans. Ils furent libérés par la suite. Ces tyrans firent d’autres batailles et firent couler encore de sang musulman un peu partout, en semant la terreur.
La justice, pour ainsi dire, fut rétablie bien après, lorsque les musulmans commençèrent à réagir et imaginer leur faute grave de n’avoir réagi plus tôt dans le cadre de l’événement de Karbalâ et le shahâdat de Hazrat Imâm Hussäyn (r.a.). Il a fallu que des grands Ahlé-Baÿt paient de leurs vies pour protéger le vrai Islam pour que les musulmans se réveillent enfin. C’est Hazrat Mukhtâr bin ‘Ubaÿd (r.a.) qui par la suite, reprenait le leadership des forces musulmanes pour détrôner Yazîd et ses partisans, rétablir l’ordre et prendre des sanctions contre les malfaiteurs, mais hélas l’histoire était déjà écrite.
Le grand poète pakistanais, Hazrat ‘Allâmâ Iqbâl a écrit cette phrase : « Islaam zinda hota hai harr Karbalaa ké baad » qui se traduit : L’Islam revivra à nouveau après chaque “Karbala” (moment difficile). L’évènement de Karbalâ doit rester gravé dans nos mémoires et ceux de nos enfants, car notre foi doit en permanence rester éveillée ! Et c’est pour cela que nos grands parents (qui étaient tous des fervent sunnis), venus de l’Inde avaient instituer la tenue des fameux majliss tous les ans à l’occasion de Muharram pour remémorer l’évènement de Karbalâ dans nos têtes (surtout de nos plus jeunes) et réveiller notre foi, qui à une époque soit disant moderne, a tendance à perdre de son ampleur. Qu’Allah nous protège tous. Âmîn !
Ceci est une version authentique parmi d’autres de cet événement, selon la référence de “Sawan-é-Karbalâ” par ‘Allâmâ Na’îmuddîn (r.a). Nous vous recommandons de lire l’ouvrage publié par la W.I.M. de l’Ile Maurice, intitulé “Imam Hussain (r.a) Le Commandeur des martyrs”.
 
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