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PLD (Peace, Love and Diversity)
http://www.lesoir.be/974739/article...nos-ecoles-sont-tres-bonnes-voire-excellentes
Joëlle Milquet: «Plus de 50% de nos écoles sont très bonnes, voire excellentes»
C.D.P.
Mis en ligne il y a 2 heures
Lire aussi : Le résumé du chat
Journée spéciale rentrée des classes. La ministre de l’Enseignement a répondu à vos questions.
C’est reparti pour une année scolaire. Tout au long de la journée de ce lundi, Le Soir vous a invité à débattre autour de trois thèmes qui animent la communauté scolaire : le coût de l’école, l’encadrement pédagogique alternatif et l’avenir des pensions des profs.
Voici le résumé du débat avec Joëlle Milquet (CDH).
Les mesures les plus emblématiques de cette rentrée ?
Il ne faut pas partir d’un constat catastrophiste, qui méprise les acteurs et considère collectivement le monde de l’enseignement comme un ensemble de nains de jardin complètement incompétents. Nous avons d’énormes défis. Et des faiblesses. Mais plus de 50 % de nos établissements sont bons à très bons, voire excellents. Notre gros souci, contrairement à des pays à la sociologie semblable, c’est que les élèves à indice socio-économique faible, ratent en proportion beaucoup plus qu’ailleurs.
« Un accompagnement pour les jeunes enseignants »
Il faut mieux accompagner les enseignants ?
Toute l’intuition du pacte d’excellence, c’est de ne pas venir avec une réforme imposée d’en haut. C’est un processus pluriannuel de qualité, avec énormément d’éléments-clés, concrets dès cette rentrée. L’amélioration d’un système d’enseignement ne se décrète pas d’en haut. C’est l’addition des améliorations que chaque professeur, vis-à-vis de chaque élève, chaque classe, à chaque heure, dans chaque établissement, qui rend le système plus performant, équitable et moderne. Nous devons avant tout investir sur le terrain, auprès des acteurs, pour qu’ils soient mieux formés, mieux outillés.
Dans les semaines qui viennent, nous allons lancer 20 thématiques clés. Par exemple, pour les enseignants, nous innovons et rendons obligatoire dès 2016 dès règles d’accueil minimal pour les jeunes enseignants. C’est tout bête mais c’est fondamental, car on a parfois des jeunes qui arrivent dans une école et qui sont perdus. C’est problématique en termes pédagogiques, d’épanouissement et d’intérêt pour la fonction. Nous avons publié des bonnes pratiques en la matière. Le métier est en pénurie. 35 % des jeunes enseignants quittent le métier pendant les cinq premières années. Et souvent on les envoie dans les écoles les plus compliquées.
«Maximum 9 demi-journées d’absence injustifiée »
Et pour les élèves ?
Concernant les élèves, nous déployons toute une stratégie contre le décrochage et l’absentéisme. On donne un signal clair : plus question d’accepter 21 demi-jours d’absence en secondaire. Ce sera 9 demi-journées d’absence injustifiée partout, en primaire et en secondaire, dès cette rentrée. Avec des outils nouveaux. On a investi 15 millions, avec l’Europe, pour que les Régions les plus touchées (Bruxelles, Liège et le Hainaut) puissent développer de projets de prévention, que ce soit en collaborant entre établissement, ou avec l’Aide à la jeunesse. L’idée est d’avoir une approche personnalisée du jeune.
Au niveau maternel, le redoublement deviendra exceptionnel.
L’apprentissage entre 3 et 6 ans est fondamental. Notamment en matière d’inégalités scolaires, pour les enfants qui ne parlent pas du tout français et qui dès lors ont un terreau plus fertile pour l’échec. Tout le rapport à l’apprentissage, à la citoyenneté, commence là. Le maintien en 3e maternelle ne sera autorisé que lorsque les avis de professionnels sont jugés suffisants pour le justifier. Si ce maintien en maternel n’est pas justifié, il sera toujours autorisé, mais ne sera plus financé. On va aussi mettre en place une détection précoce des troubles d’apprentissage dès novembre-décembre de la 3e maternelle afin d’aider l’enfant, en lien avec le PMS, pour l’aider et éviter qu’il redouble. Pour la première fois, on va créer un référentiel pour les maternelles, cela n’existe pas. On veut améliorer les compétences de base (lecture, maths, science) et pour cela on va mélanger des profs de tous les niveaux pour évaluer les cursus à mettre en place entre 3 et 18 ans.
On est prêt pour la mise en place de l’encadrement pédagogique alternatif ?
C’est une décision de la cour constitutionnelle, qui est tombée en mars. J’aurais voulu avoir un an pour mettre en place une solution. On ne m’a pas laissé ce temps-là. Et maintenant on me dit « ça va trop vite » ! J’ai décidé de faire d’un ennui une opportunité en mettant en place un système souple, qui a du sens mais qui est gérable. Cet encadrement pédagogique mise sur la responsabilisation de l’élève, son travail personnel et son rôle actif dans son apprentissage. Ces cours feront l’objet d’une cote. Les écoles disposent de trois mois, jusqu’à janvier, pour s’organiser. Nous avons aussi mis en place un site internet dédié, avec un guide pratique. (www.enseignement.be/citoyennete). Les établissements ont beaucoup d’autonomie pour le mettre en place. Quand le cours de citoyenneté obligatoire pour tout le monde prendra cours, il sera un complément pour ceux qui ont opté pour l’EPA.
A propos des fuites : « On va renforcer drastiquement les règles de confidentialité »
Joëlle Milquet: «Plus de 50% de nos écoles sont très bonnes, voire excellentes»
C.D.P.
Mis en ligne il y a 2 heures
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Journée spéciale rentrée des classes. La ministre de l’Enseignement a répondu à vos questions.
C’est reparti pour une année scolaire. Tout au long de la journée de ce lundi, Le Soir vous a invité à débattre autour de trois thèmes qui animent la communauté scolaire : le coût de l’école, l’encadrement pédagogique alternatif et l’avenir des pensions des profs.
Voici le résumé du débat avec Joëlle Milquet (CDH).
Les mesures les plus emblématiques de cette rentrée ?
Il ne faut pas partir d’un constat catastrophiste, qui méprise les acteurs et considère collectivement le monde de l’enseignement comme un ensemble de nains de jardin complètement incompétents. Nous avons d’énormes défis. Et des faiblesses. Mais plus de 50 % de nos établissements sont bons à très bons, voire excellents. Notre gros souci, contrairement à des pays à la sociologie semblable, c’est que les élèves à indice socio-économique faible, ratent en proportion beaucoup plus qu’ailleurs.
« Un accompagnement pour les jeunes enseignants »
Il faut mieux accompagner les enseignants ?
Toute l’intuition du pacte d’excellence, c’est de ne pas venir avec une réforme imposée d’en haut. C’est un processus pluriannuel de qualité, avec énormément d’éléments-clés, concrets dès cette rentrée. L’amélioration d’un système d’enseignement ne se décrète pas d’en haut. C’est l’addition des améliorations que chaque professeur, vis-à-vis de chaque élève, chaque classe, à chaque heure, dans chaque établissement, qui rend le système plus performant, équitable et moderne. Nous devons avant tout investir sur le terrain, auprès des acteurs, pour qu’ils soient mieux formés, mieux outillés.
Dans les semaines qui viennent, nous allons lancer 20 thématiques clés. Par exemple, pour les enseignants, nous innovons et rendons obligatoire dès 2016 dès règles d’accueil minimal pour les jeunes enseignants. C’est tout bête mais c’est fondamental, car on a parfois des jeunes qui arrivent dans une école et qui sont perdus. C’est problématique en termes pédagogiques, d’épanouissement et d’intérêt pour la fonction. Nous avons publié des bonnes pratiques en la matière. Le métier est en pénurie. 35 % des jeunes enseignants quittent le métier pendant les cinq premières années. Et souvent on les envoie dans les écoles les plus compliquées.
«Maximum 9 demi-journées d’absence injustifiée »
Et pour les élèves ?
Concernant les élèves, nous déployons toute une stratégie contre le décrochage et l’absentéisme. On donne un signal clair : plus question d’accepter 21 demi-jours d’absence en secondaire. Ce sera 9 demi-journées d’absence injustifiée partout, en primaire et en secondaire, dès cette rentrée. Avec des outils nouveaux. On a investi 15 millions, avec l’Europe, pour que les Régions les plus touchées (Bruxelles, Liège et le Hainaut) puissent développer de projets de prévention, que ce soit en collaborant entre établissement, ou avec l’Aide à la jeunesse. L’idée est d’avoir une approche personnalisée du jeune.
Au niveau maternel, le redoublement deviendra exceptionnel.
L’apprentissage entre 3 et 6 ans est fondamental. Notamment en matière d’inégalités scolaires, pour les enfants qui ne parlent pas du tout français et qui dès lors ont un terreau plus fertile pour l’échec. Tout le rapport à l’apprentissage, à la citoyenneté, commence là. Le maintien en 3e maternelle ne sera autorisé que lorsque les avis de professionnels sont jugés suffisants pour le justifier. Si ce maintien en maternel n’est pas justifié, il sera toujours autorisé, mais ne sera plus financé. On va aussi mettre en place une détection précoce des troubles d’apprentissage dès novembre-décembre de la 3e maternelle afin d’aider l’enfant, en lien avec le PMS, pour l’aider et éviter qu’il redouble. Pour la première fois, on va créer un référentiel pour les maternelles, cela n’existe pas. On veut améliorer les compétences de base (lecture, maths, science) et pour cela on va mélanger des profs de tous les niveaux pour évaluer les cursus à mettre en place entre 3 et 18 ans.
On est prêt pour la mise en place de l’encadrement pédagogique alternatif ?
C’est une décision de la cour constitutionnelle, qui est tombée en mars. J’aurais voulu avoir un an pour mettre en place une solution. On ne m’a pas laissé ce temps-là. Et maintenant on me dit « ça va trop vite » ! J’ai décidé de faire d’un ennui une opportunité en mettant en place un système souple, qui a du sens mais qui est gérable. Cet encadrement pédagogique mise sur la responsabilisation de l’élève, son travail personnel et son rôle actif dans son apprentissage. Ces cours feront l’objet d’une cote. Les écoles disposent de trois mois, jusqu’à janvier, pour s’organiser. Nous avons aussi mis en place un site internet dédié, avec un guide pratique. (www.enseignement.be/citoyennete). Les établissements ont beaucoup d’autonomie pour le mettre en place. Quand le cours de citoyenneté obligatoire pour tout le monde prendra cours, il sera un complément pour ceux qui ont opté pour l’EPA.
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