Le député européen José Bové (France) a défendu mardi à Madrid son opposition à un nouvel accord agricole controversé entre l'Union européenne et le Maroc, qui doit être voté au Parlement européen le 16 février.
Dénonçant les conséquences dramatiques pour les producteurs européens de fruits et légumes, le député européen représentant la France, José Bové, a appelé les députés européens à voter contre, lors d'une conférence de presse organisée avec des représentants d'organisations agricoles françaises et espagnoles et des responsables politiques espagnols.
Les partis politiques espagnols contre l'accord
Dans un rare moment d'union, les deux principales forces politiques espagnoles, Parti populaire (au pouvoir) et Parti socialiste, voteront contre cet accord au Parlement européen, l'Espagne craignant d'être inondée de produits à bas prix et de perdre sa compétitivité sur le marché européen.
José Bové, vice-président de la commission sur l'agriculture du Parlement européen, a été chargé en septembre 2010 d'élaborer un rapport sur l'extension de l'accord agricole avec le Maroc.
"En Espagne, ce sont des centaines de milliers de familles qui sont aujourd'hui menacées"
José Bové
L'Espagne affiche un taux de chômage record de 22,85%, qui dépasse même 30% en Andalousie, région parmi les plus menacées par l'accord, selon José Bové.
L'accord ne bénéficie pas aux petits producteurs marocains
Un accord qui ne bénéficie pas à la majorité des petits et moyens producteurs marocains, a ajouté le député européen, assurant que seules les grandes entreprises d'exportations du Maroc vont en bénéficier.
M. Bové a en outre dénoncé les conditions de travail des salariés marocains, en quasi esclavage puisqu'ils n'ont pas le droit de se syndiquer, assurant que le salaire journalier y était de cinq euros par jour.
La question du Sahara ne devrait pas être inclue dans l'accord
Il s'est également inquiété des modes de production, consommant de plus grandes quantités d'eau au Maroc que dans l'UE, ainsi que de la question juridique de la région disputée du Sahara occidental, inclue dans le projet d'accord entre l'UE et le Maroc.
Si l'accord est finalement adopté à Strasbourg, ce dernier point pourrait pousser ses opposants à saisir la cour européenne de justice pour le casser car il n'est pas fondé en droit, a précisé José Bové.
Au Fait
Dénonçant les conséquences dramatiques pour les producteurs européens de fruits et légumes, le député européen représentant la France, José Bové, a appelé les députés européens à voter contre, lors d'une conférence de presse organisée avec des représentants d'organisations agricoles françaises et espagnoles et des responsables politiques espagnols.
Les partis politiques espagnols contre l'accord
Dans un rare moment d'union, les deux principales forces politiques espagnoles, Parti populaire (au pouvoir) et Parti socialiste, voteront contre cet accord au Parlement européen, l'Espagne craignant d'être inondée de produits à bas prix et de perdre sa compétitivité sur le marché européen.
José Bové, vice-président de la commission sur l'agriculture du Parlement européen, a été chargé en septembre 2010 d'élaborer un rapport sur l'extension de l'accord agricole avec le Maroc.
"En Espagne, ce sont des centaines de milliers de familles qui sont aujourd'hui menacées"
José Bové
L'Espagne affiche un taux de chômage record de 22,85%, qui dépasse même 30% en Andalousie, région parmi les plus menacées par l'accord, selon José Bové.
L'accord ne bénéficie pas aux petits producteurs marocains
Un accord qui ne bénéficie pas à la majorité des petits et moyens producteurs marocains, a ajouté le député européen, assurant que seules les grandes entreprises d'exportations du Maroc vont en bénéficier.
M. Bové a en outre dénoncé les conditions de travail des salariés marocains, en quasi esclavage puisqu'ils n'ont pas le droit de se syndiquer, assurant que le salaire journalier y était de cinq euros par jour.
La question du Sahara ne devrait pas être inclue dans l'accord
Il s'est également inquiété des modes de production, consommant de plus grandes quantités d'eau au Maroc que dans l'UE, ainsi que de la question juridique de la région disputée du Sahara occidental, inclue dans le projet d'accord entre l'UE et le Maroc.
Si l'accord est finalement adopté à Strasbourg, ce dernier point pourrait pousser ses opposants à saisir la cour européenne de justice pour le casser car il n'est pas fondé en droit, a précisé José Bové.
Au Fait