Karim Tazi répond à Moncef Belkhayat

Lettre ouverte à Monsieur le Ministre du Dénigrement de la Jeunesse et de la la Marchandisation du Sport


Monsieur le Ministre

Dans un récent tweet, vous m’avez accusé d’avoir “exploité un duopole dans le domaine de la literie” et de m’être rendu coupable de “contrefaçon dans les bouteilles de Javel”, crime qu’aurait commis une filiale de mon groupe, la société SIMEC, à l’encontre d’un de vos anciens employeurs et dont vous affirmez “détenir les preuves”. Bigre !

Vous avez conclu votre message en réaffirmant votre répugnance pour ceux qui, comme moi, “crachent dans la soupe”, mais sans vous donner la peine d’expliquer de quelle “soupe” vous parlez.

Devinons donc ! Cette soupe est probablement celle dont s’est nourrie et engraissée, pendant plus de quarante ans, une partie de la bourgeoisie d’affaires marocaine, sous le regard maternel de l'Etat, et dont les ingrédients seraient, pêle-mêle, de grosses louches d’agréments, des litres et des litres de marchés d'état, plusieurs cuillerées de protection douanière, d’importantes quantités de foncier public gratuit et, pour donner plus de saveur à ce bouillon, de généreuses pincées de délits d’initié impunis. Dois-je y ajouter d’importantes doses d’indulgence fiscale ?

Voyons si la soupe, dont ma famille s’est nourri depuis cinquante ans et dans laquelle j’aurais craché avec tant d’ingratitude, comporte certains de ces ingrédients.

Commençons par les agréments et autres rentes octroyées et disons d’emblée qu’ils n’ont jamais figuré dans notre régime alimentaire ; pas plus d’ailleurs que les marchés d’Etat. Nous n’exploitions aucun agrément et n’opèrons dans aucun secteur régulé ou à accès réglementé. Notre principale cliente est la ménagère marocaine, de moins de cinquante ans et de revenus moyens ou modestes.

Régime sec également en ce qui concerne le foncier public gratuit ou à bas prix : nous n’en avons jamais demandé, et on ne nous en a jamais attribué.

Reste la protection douanière. Et là, je serais bien malhonnête si je prétendais que nous n’en avons pas profité. Oh, rien de spécifique ou de taillé sur mesure ! Juste le régime général ! Mais il était assez calorique, il faut bien le reconnaître ! A quoi ont servi ces vingt-cinq ans de sucre et de vitamine C douaniers, outre à nous enrichir ? A construire un groupe industriel qui est encore debout et solide, cinquante ans après sa création, et dix ans après que libéralisation et importations en sous-facturation aient réduit cette protection à néant.

La Bourse ? Là encore, je serais bien malhonnête de nier que nous n’y avons pas réalisé quelques plus-values substantielles, très largement supérieures même aux bénéfices dégagés par l’industrie. Mais il est très facile de vérifier qu’aucun de nos placements boursiers n’a porté sur les titres qui ont fait l’objet de délits d’initiés et que toutes les plus-values réalisées ont bien été “dégraissées” de l’impôt retenu à la source.

Voilà pour la soupe, passons maintenant au crachat. Il consiste, je suppose, en ma participation au Mouvement du 20 Février et en la rédaction de quelques tribunes dans la presse ? Qu’ai-je postillonné au juste ?

http://www.goud.ma/Karim-Tazi-repond-a-Moncif-Belkhayat_a4551.html
 
Lettre ouverte à Monsieur le Ministre du Dénigrement de la Jeunesse et de la la Marchandisation du Sport


Monsieur le Ministre

Dans un récent tweet, vous m’avez accusé d’avoir “exploité un duopole dans le domaine de la literie” et de m’être rendu coupable de “contrefaçon dans les bouteilles de Javel”, crime qu’aurait commis une filiale de mon groupe, la société SIMEC, à l’encontre d’un de vos anciens employeurs et dont vous affirmez “détenir les preuves”. Bigre !

Vous avez conclu votre message en réaffirmant votre répugnance pour ceux qui, comme moi, “crachent dans la soupe”, mais sans vous donner la peine d’expliquer de quelle “soupe” vous parlez.

Devinons donc ! Cette soupe est probablement celle dont s’est nourrie et engraissée, pendant plus de quarante ans, une partie de la bourgeoisie d’affaires marocaine, sous le regard maternel de l'Etat, et dont les ingrédients seraient, pêle-mêle, de grosses louches d’agréments, des litres et des litres de marchés d'état, plusieurs cuillerées de protection douanière, d’importantes quantités de foncier public gratuit et, pour donner plus de saveur à ce bouillon, de généreuses pincées de délits d’initié impunis. Dois-je y ajouter d’importantes doses d’indulgence fiscale ?

Voyons si la soupe, dont ma famille s’est nourri depuis cinquante ans et dans laquelle j’aurais craché avec tant d’ingratitude, comporte certains de ces ingrédients.

Commençons par les agréments et autres rentes octroyées et disons d’emblée qu’ils n’ont jamais figuré dans notre régime alimentaire ; pas plus d’ailleurs que les marchés d’Etat. Nous n’exploitions aucun agrément et n’opèrons dans aucun secteur régulé ou à accès réglementé. Notre principale cliente est la ménagère marocaine, de moins de cinquante ans et de revenus moyens ou modestes.

Régime sec également en ce qui concerne le foncier public gratuit ou à bas prix : nous n’en avons jamais demandé, et on ne nous en a jamais attribué.

Reste la protection douanière. Et là, je serais bien malhonnête si je prétendais que nous n’en avons pas profité. Oh, rien de spécifique ou de taillé sur mesure ! Juste le régime général ! Mais il était assez calorique, il faut bien le reconnaître ! A quoi ont servi ces vingt-cinq ans de sucre et de vitamine C douaniers, outre à nous enrichir ? A construire un groupe industriel qui est encore debout et solide, cinquante ans après sa création, et dix ans après que libéralisation et importations en sous-facturation aient réduit cette protection à néant.

La Bourse ? Là encore, je serais bien malhonnête de nier que nous n’y avons pas réalisé quelques plus-values substantielles, très largement supérieures même aux bénéfices dégagés par l’industrie. Mais il est très facile de vérifier qu’aucun de nos placements boursiers n’a porté sur les titres qui ont fait l’objet de délits d’initiés et que toutes les plus-values réalisées ont bien été “dégraissées” de l’impôt retenu à la source.

Voilà pour la soupe, passons maintenant au crachat. Il consiste, je suppose, en ma participation au Mouvement du 20 Février et en la rédaction de quelques tribunes dans la presse ? Qu’ai-je postillonné au juste ?

http://www.goud.ma/Karim-Tazi-repond-a-Moncif-Belkhayat_a4551.html

messieurs,

réglez vos comptes ailleurs, et laissez les marocains tranquilles
 
Voila la classe politique marocaine, c'est d'un pathétique....

Si le roi devait abdiquer ses pouvoirs, est-ce eux qui prendraient en main la destinée de ce pays ? Un tel scénario me fait froid dans le dos....
 
Voila la classe politique marocaine, c'est d'un pathétique....

Si le roi devait abdiquer ses pouvoirs, est-ce eux qui prendraient en main la destinée de ce pays ? Un tel scénario me fait froid dans le dos....

Cela dépend de ce qu'on entend par classe politique !

Tazi est plutôt connu pour être un industriel "pas trés catholique", fraudeur du fisc comme la plupart des hommes d'affaires ....et Belkhayat , transfuge du secteur privé, est surtout connu pour avoir fait foirer pas mal d'entreprises lorsqu'il sévissait dans ce secteur privé !

Leur seul point commun est qu'ils sont tous les deux des opportunistes ...

Et de toute façon, ces 2 là sont appelés à disparaitre du paysage "politique" ....plus vite qu'ils y ont apparu !

En tout cas çà m'étonnerait fort qu'on en entende parler aprés les prochaines élections !

Anyway, c'est pas "çà" la "classe politique" !
 
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