Une situation inédite dans le monde du travail.
-50 grévistes de AIC Métallurgie bloquent laccès à 600 autres employés
-Ces derniers protestent devant la wilaya pour regagner leur poste
A Kénitra, plus de 600 employés en sit-in depuis une semaine devant le siège de la wilaya.
Ils ne protestent pas contre un licenciement abusif par leur patron, mais réclament lintervention des autorités pour leur garantir la sécurité en vue daccéder à leur lieu de travail.
Cette affaire concerne les employés des 6 sociétés du groupement Delta Holding situées dans la zone industrielle Bir Rami à Kénitra.
«Près dune cinquantaine douvriers de lune des sociétés du groupe, AIC métallurgie, bloquent depuis plus dune semaine la circulation vers nos usines», précise Ahmed Qrichat, représentant du personnel.
Selon ce dernier, cette situation a entraîné la paralysie de ces sociétés par larrêt de leur approvisionnement en matières premières. «Les camions de certains de nos fournisseurs, arrivés avant le déclenchement du conflit, sont encore bloqués à lintérieur des usines», indique Qrichat.
Le groupe des contestataires, encadré par des syndicalistes affiliés à la CDT, avance une autre version.
«Notre piquet de grève vise uniquement une seule usine, à savoir AJC Métallurgie», précise Ismayl Mougueni, délégué de la CDT.
Avant dajouter que «cette action a été menée en guise de protestation contre le licenciement abusif de près dune vingtaine douvriers de ladite société».
Il explique ces licenciements, dont il est aussi victime, par lacharnement de la direction contre la constitution de leur bureau syndical.
Des faits réfutés en bloc par Mohammed Boualla, chef du département juridique du Groupe Delta Holding.
Selon lui, le licenciement de Mougueni a été effectué suite à des fautes graves, soit en refusant de porter le casque de sécurité ou en insultant son chef hiérarchique.
«De plus, au moment de son licenciement, en mai dernier, la liste de la composition du bureau syndical de la CDT navait pas encore été notifiée à notre société», rappelle Boualla. Pour les autres licenciements, le juriste tient à préciser quil sagit douvriers qui ont été recrutés dans le cadre de contrats à tâches déterminées, prévus par le code du travail. «Pour le moment, nous ne pouvons pas nous engager à les recruter, mais ils seront avantagés lors de nos opérations futures dembauche», avance le responsable de la société.
Pour lui, si les ouvriers se sentent lésés, ils peuvent sadresser à la justice pour éviter ce genre de conflit qui pourra décourager larrivée de nouveaux investisseurs, notamment étrangers, dans notre pays.
Boualla tient à rappeler que leffectif du personnel employé dans les établissements du groupe à Kénitra dépasse les 2.000 personnes.
Noureddine EL AISSI
Source :
http://www.leconomiste.com/article/890246-delta-holding-otage-d-une-greve-inedite
-50 grévistes de AIC Métallurgie bloquent laccès à 600 autres employés
-Ces derniers protestent devant la wilaya pour regagner leur poste
A Kénitra, plus de 600 employés en sit-in depuis une semaine devant le siège de la wilaya.
Ils ne protestent pas contre un licenciement abusif par leur patron, mais réclament lintervention des autorités pour leur garantir la sécurité en vue daccéder à leur lieu de travail.
Cette affaire concerne les employés des 6 sociétés du groupement Delta Holding situées dans la zone industrielle Bir Rami à Kénitra.
«Près dune cinquantaine douvriers de lune des sociétés du groupe, AIC métallurgie, bloquent depuis plus dune semaine la circulation vers nos usines», précise Ahmed Qrichat, représentant du personnel.
Selon ce dernier, cette situation a entraîné la paralysie de ces sociétés par larrêt de leur approvisionnement en matières premières. «Les camions de certains de nos fournisseurs, arrivés avant le déclenchement du conflit, sont encore bloqués à lintérieur des usines», indique Qrichat.
Le groupe des contestataires, encadré par des syndicalistes affiliés à la CDT, avance une autre version.
«Notre piquet de grève vise uniquement une seule usine, à savoir AJC Métallurgie», précise Ismayl Mougueni, délégué de la CDT.
Avant dajouter que «cette action a été menée en guise de protestation contre le licenciement abusif de près dune vingtaine douvriers de ladite société».
Il explique ces licenciements, dont il est aussi victime, par lacharnement de la direction contre la constitution de leur bureau syndical.
Des faits réfutés en bloc par Mohammed Boualla, chef du département juridique du Groupe Delta Holding.
Selon lui, le licenciement de Mougueni a été effectué suite à des fautes graves, soit en refusant de porter le casque de sécurité ou en insultant son chef hiérarchique.
«De plus, au moment de son licenciement, en mai dernier, la liste de la composition du bureau syndical de la CDT navait pas encore été notifiée à notre société», rappelle Boualla. Pour les autres licenciements, le juriste tient à préciser quil sagit douvriers qui ont été recrutés dans le cadre de contrats à tâches déterminées, prévus par le code du travail. «Pour le moment, nous ne pouvons pas nous engager à les recruter, mais ils seront avantagés lors de nos opérations futures dembauche», avance le responsable de la société.
Pour lui, si les ouvriers se sentent lésés, ils peuvent sadresser à la justice pour éviter ce genre de conflit qui pourra décourager larrivée de nouveaux investisseurs, notamment étrangers, dans notre pays.
Boualla tient à rappeler que leffectif du personnel employé dans les établissements du groupe à Kénitra dépasse les 2.000 personnes.
Noureddine EL AISSI
Source :
http://www.leconomiste.com/article/890246-delta-holding-otage-d-une-greve-inedite