· De nombreuses familles ont opté pour cette formule
· Marrakech, Fès, Agadir et Beni Mellal ont fait le plein
Autres temps, autres murs. Le sacrifice du mouton serait-il en train de disparaître des pratiques? Peut-être. Sinon, comment interpréter le fait quune vague de vacanciers aient préféré, à la fête, les séjours «tout compris» proposés par les complexes touristiques à travers le pays? «Même si la tendance va crescendo, la tradition demeure fortement enracinée dans les murs», rectifie Ouallam Hamid, propriétaire de lhôtel Bine El Ouidane, situé dans la région de Beni Mellal.
Le rite est toujours là, mais célébré autrement. Dans ce petit complexe qui comprend des chambres et appartements, les familles, qui y ont séjourné, ont payé leur bête, mais ont bénéficié de lassistance du personnel hôtelier. Pour tous les services liés au rite, de lachat à labattage et à la préparation de la viande. «Pour cela, ils nont payé que des frais dhébergement et autres extra», précise Ouallam. En plus du rituel, la maison leur a aussi offert des activités sportives et de loisirs. Le tout entre 270 DH/chambre/personne et 1.500 DH, selon la formule choisie et limportance de la famille. Même chose auprès de la chaîne Sogatour, notamment à Moulay Yacoub et Sidi Harazem. Dans ces régions, les unités de la chaîne sont également composées de chambres et dappartements offrant les commodités nécessaires à la pratique du sacrifice. A lopposé, dautres lieux touristiques qui se sont contentés de créer lambiance de lAïd. Cest le cas de la chaîne Tikida. A ce niveau, le package «tout compris» proposé à 650 DH/ jour/personne a séduit. «Mais le jour de lAïd est sacré», précise Khadija Raouni, chargée du marketing au Tikida Garden de Marrakech. Deux moutons ont été abattus pour les besoins de la clientèle. Histoire de servir le même menu que celui consommé le jour de la fête.
Raouni qui a travaillé dans plusieurs hôtels marocains assure que «la formule est quasi généralisée dans les établissements nationaux y compris les grands palaces». Et la niche connaît un développement soutenu auprès des ménages aisés. Dautant plus que les nouvelles constructions ne saccommodent guère de la pratique dabattage à domicile. La clientèle présente aussi une sensibilité assez prononcée à laspect sanitaire du sacrifice. Sajoutent les contraintes de la vie active. Les femmes qui travaillent se retrouvent sans aide en cette période. Les domestiques ayant toutes pris congé en cette période.
Stagnation ou recul?
Lenquête réalisée par le département de lAgriculture sur la période 1998/2007 montre que labattage pour sacrifice porte sur 4,9 millions de têtes. Ce chiffre est le résultat dune progression de 0,6% entre 1998 et 2005. Depuis, une stagnation est observée. Cette année encore lestimation officielle porte sur le même niveau que celui réalisé en 2005. Du coup, la demande recule. Il en est de même pour labattage annuel pour couvrir les besoins dapprovisionnement normal du marché: 2,9 millions. Sensibilité au cholestérol oblige! est-il avancé par certains. Changement dhabitudes culinaires, sous pression de la dégradation du pouvoir dachat, affirment dautres. La demande en viandes soriente en effet de plus en plus vers les volailles, moins chères et moins grasses.
Aziz GHOUIBI
· Marrakech, Fès, Agadir et Beni Mellal ont fait le plein
Autres temps, autres murs. Le sacrifice du mouton serait-il en train de disparaître des pratiques? Peut-être. Sinon, comment interpréter le fait quune vague de vacanciers aient préféré, à la fête, les séjours «tout compris» proposés par les complexes touristiques à travers le pays? «Même si la tendance va crescendo, la tradition demeure fortement enracinée dans les murs», rectifie Ouallam Hamid, propriétaire de lhôtel Bine El Ouidane, situé dans la région de Beni Mellal.
Le rite est toujours là, mais célébré autrement. Dans ce petit complexe qui comprend des chambres et appartements, les familles, qui y ont séjourné, ont payé leur bête, mais ont bénéficié de lassistance du personnel hôtelier. Pour tous les services liés au rite, de lachat à labattage et à la préparation de la viande. «Pour cela, ils nont payé que des frais dhébergement et autres extra», précise Ouallam. En plus du rituel, la maison leur a aussi offert des activités sportives et de loisirs. Le tout entre 270 DH/chambre/personne et 1.500 DH, selon la formule choisie et limportance de la famille. Même chose auprès de la chaîne Sogatour, notamment à Moulay Yacoub et Sidi Harazem. Dans ces régions, les unités de la chaîne sont également composées de chambres et dappartements offrant les commodités nécessaires à la pratique du sacrifice. A lopposé, dautres lieux touristiques qui se sont contentés de créer lambiance de lAïd. Cest le cas de la chaîne Tikida. A ce niveau, le package «tout compris» proposé à 650 DH/ jour/personne a séduit. «Mais le jour de lAïd est sacré», précise Khadija Raouni, chargée du marketing au Tikida Garden de Marrakech. Deux moutons ont été abattus pour les besoins de la clientèle. Histoire de servir le même menu que celui consommé le jour de la fête.
Raouni qui a travaillé dans plusieurs hôtels marocains assure que «la formule est quasi généralisée dans les établissements nationaux y compris les grands palaces». Et la niche connaît un développement soutenu auprès des ménages aisés. Dautant plus que les nouvelles constructions ne saccommodent guère de la pratique dabattage à domicile. La clientèle présente aussi une sensibilité assez prononcée à laspect sanitaire du sacrifice. Sajoutent les contraintes de la vie active. Les femmes qui travaillent se retrouvent sans aide en cette période. Les domestiques ayant toutes pris congé en cette période.
Stagnation ou recul?
Lenquête réalisée par le département de lAgriculture sur la période 1998/2007 montre que labattage pour sacrifice porte sur 4,9 millions de têtes. Ce chiffre est le résultat dune progression de 0,6% entre 1998 et 2005. Depuis, une stagnation est observée. Cette année encore lestimation officielle porte sur le même niveau que celui réalisé en 2005. Du coup, la demande recule. Il en est de même pour labattage annuel pour couvrir les besoins dapprovisionnement normal du marché: 2,9 millions. Sensibilité au cholestérol oblige! est-il avancé par certains. Changement dhabitudes culinaires, sous pression de la dégradation du pouvoir dachat, affirment dautres. La demande en viandes soriente en effet de plus en plus vers les volailles, moins chères et moins grasses.
Aziz GHOUIBI