Voici mon expérience de la prison. Ce n'est pas romancé. Tout est véridique. Même si c'est écrit comme une nouvelle. Mais courte je vous rassure.
J'attends vos com.
MONSIEUR E.
L’espace-temps est un concept intéressant. Personnellement je pense que plus l’espace est étroit, plus le temps se fait long…
J’avais une clope à la main, de la fumée qui me sortait par les narines. C’était ma pause. La vue était un peu trop lumineuse. Je fronçais des yeux, mon front ruisselait de sueur, et je me sentais fatigué : un jour de soleil.
Un collègue, abruptement, me demande une cigarette. Je lui réponds que je n’en donnais pas. Il me regarda avec une certaine animosité dans les yeux, puis attrapa de ses mains le grillage du fumoir qu’il fit se secouer d’avant en arrière avec une brutalité qui n’avait d’égal que le cri grinçant qu’il poussait. J’écrasai ma cigarette et m’en allai.
Aujourd’hui c’est mercredi. Je monte. J’ai rendez-vous avec le médecin. J’espère que ce ne sera pas l’interrogatoire. Elle m’avait déjà fait le coup la dernière fois. Elle m’avait demandé au sujet de mon islam : « Quel genre d’islam suivez-vous ?… » J’avais encore dû m’expliquer.
Elle de dire : « On peut parler de tout monsieur E. ? » Elle voulait une citation de ce que j’avais retenu du Coran. Je lui dis : « Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux… » Elle ne me laissa pas terminer : « C’est donc un Dieu de miséricorde ? hum… tiens donc…» Je lui dis que oui.
« Et à quel islam vous référez-vous ? » Je ne comprenais pas vraiment la question, ni dans quel réel but elle la posait, mais je connaissais une réponse adéquate : « Je suis un musulman modéré ! », et elle fût rassurée…
Dans le secteur j’avais fait un peu de tapage il est vrai. Mais rien de bien méchant, de la colère. J’avais crié que si le médecin souhaitait me rencontrer, qu’il n’avait qu’à faire une lettre à l’aumônier et que celui-ci parlerait pour moi !
J'attends vos com.
MONSIEUR E.
L’espace-temps est un concept intéressant. Personnellement je pense que plus l’espace est étroit, plus le temps se fait long…
J’avais une clope à la main, de la fumée qui me sortait par les narines. C’était ma pause. La vue était un peu trop lumineuse. Je fronçais des yeux, mon front ruisselait de sueur, et je me sentais fatigué : un jour de soleil.
Un collègue, abruptement, me demande une cigarette. Je lui réponds que je n’en donnais pas. Il me regarda avec une certaine animosité dans les yeux, puis attrapa de ses mains le grillage du fumoir qu’il fit se secouer d’avant en arrière avec une brutalité qui n’avait d’égal que le cri grinçant qu’il poussait. J’écrasai ma cigarette et m’en allai.
Aujourd’hui c’est mercredi. Je monte. J’ai rendez-vous avec le médecin. J’espère que ce ne sera pas l’interrogatoire. Elle m’avait déjà fait le coup la dernière fois. Elle m’avait demandé au sujet de mon islam : « Quel genre d’islam suivez-vous ?… » J’avais encore dû m’expliquer.
Elle de dire : « On peut parler de tout monsieur E. ? » Elle voulait une citation de ce que j’avais retenu du Coran. Je lui dis : « Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux… » Elle ne me laissa pas terminer : « C’est donc un Dieu de miséricorde ? hum… tiens donc…» Je lui dis que oui.
« Et à quel islam vous référez-vous ? » Je ne comprenais pas vraiment la question, ni dans quel réel but elle la posait, mais je connaissais une réponse adéquate : « Je suis un musulman modéré ! », et elle fût rassurée…
Dans le secteur j’avais fait un peu de tapage il est vrai. Mais rien de bien méchant, de la colère. J’avais crié que si le médecin souhaitait me rencontrer, qu’il n’avait qu’à faire une lettre à l’aumônier et que celui-ci parlerait pour moi !