La Commission européenne suspend 3 pesticides nocifs aux abeilles
29/04/2013 à 14:34 / Mis à jour le 29/04/2013 à 14:35
La Commission européenne a suspendu lundi pendant deux ans à titre provisoire l'utilisation de trois pesticides largement
utilisés dans le monde et liés au déclin des abeilles.
Cette décision intervient après l'échec de négociations entre les Etats membres de l'Union européenne,
qui n'ont pas pu se mettre d'accord lundi sur l'interdiction de ces trois néonicotinoïdes dont les effets divisent le monde
scientifique.
Ce type d'insecticide agit sur le système nerveux des insectes, provoquant la paralysie et la mort, et possède l'avantage
d'être peu toxique pour les mammifères.
Quinze pays - deux de plus que le dernier vote des gouvernements sur la question en mars -, ont voté pour, mais la
majorité qualifiée n'a pas été atteinte, signifiant que la décision a été renvoyée à la Commission.
"Même s'il n'y a pas eu de décision claire, quinze Etats membres ont voté en faveur de la proposition, donc la Commission
entérine son adoption", dit-on de source proche de la Commission.
L'exécutif de Bruxelles avait proposé cette interdiction en janvier dernier, sur la base d'un rapport de l'Autorité européenne
pour la sécurité des aliments (EFSA).
Dans cette étude, l'EFSA estimait que trois néonicotinoïdes largement utilisés
- clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame -
présentaient un risque élevé pour les abeilles.
L'interdiction concernera leur utilisation pour toutes les récoltes, à l'exception des céréales d'hiver et des plantes
délaissées par les abeilles, comme la betterave à sucre.
Elle entrera en vigueur le 1er décembre 2013, avec cinq mois de retard sur la proposition initiale de la CE.
Ces néonicotinoïdes sont principalement produits par l'allemand Bayer et le suisse Syngenta.
Ils se retrouvent dans des pesticides comme le Cruiser OSR, dont l'utilisation a été interdite en France en juin 2012.
DES SCIENTIFIQUES DIVISÉS
Le ministre français de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a salué la mise en place de ce moratoire de deux ans,
en faveur duquel la France a voté.
"Je me réjouis de ce moratoire sur les néonicotinoïdes à l'échelle européenne, qui seul permet une protection efficace
des abeilles tout en préservant la compétitivité des agriculteurs français par rapport à leur collègues européens",
écrit-il dans un communiqué.
Les populations d'abeilles ont fortement et mystérieusement décliné ces dernières années dans le monde, un phénomène
connu sous le nom de "syndrome d'effondrement des colonies" ou sous son acronyme anglais CCD.
Or, leur contribution à la production agricole, via la pollinisation, est capitale pour l'alimentation humaine.
Les scientifiques sont toutefois en désaccord sur les causes du CCD et le rôle joué par les pesticides.
De récentes études ont montré que les néonicotinoïdes pouvaient avoir un impact négatif sur la santé des abeilles en
leur faisant perdre le sens de l'orientation, les empêchant de retrouver leur ruche.
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29/04/2013 à 14:34 / Mis à jour le 29/04/2013 à 14:35
La Commission européenne a suspendu lundi pendant deux ans à titre provisoire l'utilisation de trois pesticides largement
utilisés dans le monde et liés au déclin des abeilles.
Cette décision intervient après l'échec de négociations entre les Etats membres de l'Union européenne,
qui n'ont pas pu se mettre d'accord lundi sur l'interdiction de ces trois néonicotinoïdes dont les effets divisent le monde
scientifique.
Ce type d'insecticide agit sur le système nerveux des insectes, provoquant la paralysie et la mort, et possède l'avantage
d'être peu toxique pour les mammifères.
Quinze pays - deux de plus que le dernier vote des gouvernements sur la question en mars -, ont voté pour, mais la
majorité qualifiée n'a pas été atteinte, signifiant que la décision a été renvoyée à la Commission.
"Même s'il n'y a pas eu de décision claire, quinze Etats membres ont voté en faveur de la proposition, donc la Commission
entérine son adoption", dit-on de source proche de la Commission.
L'exécutif de Bruxelles avait proposé cette interdiction en janvier dernier, sur la base d'un rapport de l'Autorité européenne
pour la sécurité des aliments (EFSA).
Dans cette étude, l'EFSA estimait que trois néonicotinoïdes largement utilisés
- clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame -
présentaient un risque élevé pour les abeilles.
L'interdiction concernera leur utilisation pour toutes les récoltes, à l'exception des céréales d'hiver et des plantes
délaissées par les abeilles, comme la betterave à sucre.
Elle entrera en vigueur le 1er décembre 2013, avec cinq mois de retard sur la proposition initiale de la CE.
Ces néonicotinoïdes sont principalement produits par l'allemand Bayer et le suisse Syngenta.
Ils se retrouvent dans des pesticides comme le Cruiser OSR, dont l'utilisation a été interdite en France en juin 2012.
DES SCIENTIFIQUES DIVISÉS
Le ministre français de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a salué la mise en place de ce moratoire de deux ans,
en faveur duquel la France a voté.
"Je me réjouis de ce moratoire sur les néonicotinoïdes à l'échelle européenne, qui seul permet une protection efficace
des abeilles tout en préservant la compétitivité des agriculteurs français par rapport à leur collègues européens",
écrit-il dans un communiqué.
Les populations d'abeilles ont fortement et mystérieusement décliné ces dernières années dans le monde, un phénomène
connu sous le nom de "syndrome d'effondrement des colonies" ou sous son acronyme anglais CCD.
Or, leur contribution à la production agricole, via la pollinisation, est capitale pour l'alimentation humaine.
Les scientifiques sont toutefois en désaccord sur les causes du CCD et le rôle joué par les pesticides.
De récentes études ont montré que les néonicotinoïdes pouvaient avoir un impact négatif sur la santé des abeilles en
leur faisant perdre le sens de l'orientation, les empêchant de retrouver leur ruche.
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