La dot

Qui du PJD ou de l’Istiqlal a épousé l’autre? A priori, la majorité gouvernementale est formée autour du PJD. Mais quand on compare le programme électoral de chacun des partis de la majorité, avec la déclaration de politique générale présentée devant le Parlement, on a des surprises.
Outre sa portée programmatrice, cette déclaration est significative des influences existantes au sein de cette majorité. La partie économique est manifestement inspirée très largement, voire uniquement par le programme de l’Istiqlal.
Cela peut avoir plusieurs significations. La plus importante est que le PJD paraît pour l’instant moins rigide qu’il n’en avait l’air avant d’arriver au pouvoir. En effet, l’Istiqlal, par son expérience gouvernementale et sa proximité avec les milieux syndicaux et d’affaires, a acquis une sensibilité et un savoir-faire économique non négligeables.
Apparemment le PJD n’a guère hésité à considérer que cela fait partie de la dot du mariage. Dans cette liaison PJD-Istiqlal, il y a fort à parier que le second n’a pas fini de surprendre.
En revanche, on ne détecte pas d’influence propre au PPS, alors qu’il aurait été souhaitable que sa présence se fasse sentir au niveau des engagements sur l’exercice des libertés et sur la libéralisation des mœurs. Et ne parlons pas du Mouvement populaire!
Par contre, les déclarations tonitruantes sur la moralisation de la vie publique doivent être suivies avec la plus grande attention quant au retour possible de la rigidité. Évidemment, nul ne conteste qu’un État efficient et moderne est également un État luttant contre la corruption et la gabegie.
Mais il ne faut pas que ces deux points deviennent le prétexte d’un glissement vers un système autoritaire, voire fascisant.
Rappelons que le fascisme s’est toujours servi du prétexte moral pour mettre la main sur les sociétés et confisquer leurs droits.
Dilami Éditorial Économiste du 25 courant.
 
Dilami n’y va pas avec les dos de la cuillère : au sein du couple PJD / Istiqlal c’est ce dernier qui porte la culotte. Le PPS et le MP, simples enfants adoptés, ne font que de la figuration.
D’autre part, la moralisation de la vie publique ne devrait pas déboucher sur un système autoritaire voire fascisant.
 
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