La Koutla, dans l'opposition au début des années 1990, a mené de longues négociations avec la monarchie pour accéder aux ministères de souveraineté. Des portefeuilles comme la Justice ont déjà perdu ce statut. Les Habous et les affaires islamiques, les Affaires étrangères et le SGG seront-ils confiés aux politiques ?
La notion de «ministères de souveraineté» nest apparue quau début des années 1990, lorsque feu Hassan II se décida enfin à instaurer un cycle dalternance au pouvoir. Les négociations, dans ce sens, avec lopposition dite démocratique (la Koutla) sont passées par trois étapes. Dabord, il a suffi dun mois après le 8 octobre 1993, date douverture de la session parlementaire cette année-là, pour que léchec de linstauration de lalternance soit annoncé par le Roi Hassan II. Daprès les observateurs, la cause fut ces fameux ministères dits de souveraineté. Selon le politologue Mohamed Darif, «Hassan II avait demandé à la Koutla de participer à un nouveau gouvernement en leur promettant tous les portefeuilles ministériels sauf quatre, en loccurrence la Primature, lIntérieur, les Affaires étrangères et la Justice». La Koutla nayant donné aucune suite, les choses en sont restées là.
Le deuxième round a commencé le 14 octobre 1994. Encore une fois, le processus conduisant à «lalternance» a été arrêté par une annonce du Cabinet royal, trois mois plus tard (le 11 janvier 1995). Mohamed Darif confirme que «lors de cette seconde initiative royale, le Roi défunt avait proposé à la Koutla de former un gouvernement et quils pouvaient avoir tous les portefeuilles sauf celui de lIntérieur». Et cest ce même communiqué du Cabinet royal qui confirme le ministre dEtat à lintérieur dans ses fonctions et dans toutes ses prérogatives. De nouveau, les positions se figent. Deux phases vouées donc à léchec à cause de ces ministères de souveraineté. Les partis de lopposition refusent de diriger un gouvernement au sein duquel un homme du Roi détient les clés du pouvoir. Cependant, quels que soient les arguments avancés officiellement à lépoque pour expliquer ces échecs : manque de familiarité des partis de la Koutla avec les grands dossiers de lÉtat, certaines de ses formations avaient quitté le gouvernement depuis longtemps (8 ans pour le PI) ; absence des affaires gouvernementales pour certains partis (USFP, PPS, OADP) etc., le rendez-vous avec lHistoire fut raté. Le Maroc a en effet perdu une autre occasion de redressement national. Mais ce nest que partie remise.
http://www.lavieeco.com/news/politique/la-fin-des-ministeres-de-souverainete--20784.html
La notion de «ministères de souveraineté» nest apparue quau début des années 1990, lorsque feu Hassan II se décida enfin à instaurer un cycle dalternance au pouvoir. Les négociations, dans ce sens, avec lopposition dite démocratique (la Koutla) sont passées par trois étapes. Dabord, il a suffi dun mois après le 8 octobre 1993, date douverture de la session parlementaire cette année-là, pour que léchec de linstauration de lalternance soit annoncé par le Roi Hassan II. Daprès les observateurs, la cause fut ces fameux ministères dits de souveraineté. Selon le politologue Mohamed Darif, «Hassan II avait demandé à la Koutla de participer à un nouveau gouvernement en leur promettant tous les portefeuilles ministériels sauf quatre, en loccurrence la Primature, lIntérieur, les Affaires étrangères et la Justice». La Koutla nayant donné aucune suite, les choses en sont restées là.
Le deuxième round a commencé le 14 octobre 1994. Encore une fois, le processus conduisant à «lalternance» a été arrêté par une annonce du Cabinet royal, trois mois plus tard (le 11 janvier 1995). Mohamed Darif confirme que «lors de cette seconde initiative royale, le Roi défunt avait proposé à la Koutla de former un gouvernement et quils pouvaient avoir tous les portefeuilles sauf celui de lIntérieur». Et cest ce même communiqué du Cabinet royal qui confirme le ministre dEtat à lintérieur dans ses fonctions et dans toutes ses prérogatives. De nouveau, les positions se figent. Deux phases vouées donc à léchec à cause de ces ministères de souveraineté. Les partis de lopposition refusent de diriger un gouvernement au sein duquel un homme du Roi détient les clés du pouvoir. Cependant, quels que soient les arguments avancés officiellement à lépoque pour expliquer ces échecs : manque de familiarité des partis de la Koutla avec les grands dossiers de lÉtat, certaines de ses formations avaient quitté le gouvernement depuis longtemps (8 ans pour le PI) ; absence des affaires gouvernementales pour certains partis (USFP, PPS, OADP) etc., le rendez-vous avec lHistoire fut raté. Le Maroc a en effet perdu une autre occasion de redressement national. Mais ce nest que partie remise.
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