Les urgences et les objectifs ne sont plus les mêmes. La guerre d'Ukraine a bouleversé les équilibres et les priorités. Les armées doivent désormais se préparer à un possible conflit de haute intensité. La lutte contre le jihadisme au Sahel est passée au second plan. L'armée française, prise dans un maelström de désinformation organisé par Moscou et ses supplétifs du groupe Wagner, a radicalement changé, à la fois l'organisation de sa présence militaire, et sa communication en Afrique. Les bases historiques au Tchad, puis en Côte d'Ivoire notamment, ont été rétrocédées au début de l'année 2025. Les grandes opérations, à l'instar de Barkhane, appartiennent désormais au passé.
La France tourne la page des bases permanentes et d'une présence visible. L'armée française, qui poursuit plusieurs partenariats militaires, ne veut plus apparaître en première ligne. Une discrétion revendiquée pour ne plus être la cible de campagnes informationnelles et d'influences étrangères, en particulier venant de Russie.
Les sociétés militaires privées ont toujours le vent en poupe
Mais la réduction des effectifs français a laissé un vide qui n'a pas tardé à être comblé. Des sociétés militaires privées ont rapidement proposé leurs services aux États souhaitant externaliser un large spectre de missions allant du soutien logistique, la sécurisation d'emprises, la formation, jusqu'à la protection de personnalités.
Les ex-soldats français sont très courtisés
Appréciés pour leurs connaissances fines des théâtres africains, où ils ont souvent été déployés, les ex-soldats français sont très appréciés. La langue est aussi un puissant atout. « C'est un petit monde ! », dit Peer de Jong, colonel des troupes de marine, aujourd'hui à la tête de Themiis, une entreprise de services, de sécurité et de défense (ESSD), active en Mauritanie. « Les ex-militaires français ont une excellente réputation. Et puis, les anglo-saxons ne parlent pas français, et c'est déterminant pour travailler en Afrique. Le numéro 2 de Bancroft [un groupe de sécurité privé, NDLR] est un Français, Richard Rouget. On l'appelle ''colonel Sanders'', c'est un ancien parachutiste. Si Bancroft veut travailler en Centrafrique, il dit : ''OK, alors on embauche des frenchs" [Français] ! »
Le recrutement des Français s'accélère et les entreprises sont nombreuses : Bancroft Global Development (États-Unis), G4S (Royaume-Uni, spécialisée dans la gestion d'installations sensibles et le transport sécurisé), The Development Initiative (Royaume-Uni, basée aux Bermudes, spécialisée dans les services liés au déminage), Relyant Global LLC (États-Unis, basée au Tennessee, elle offre des services de logistique et déminage), Erinys (Royaume-Uni, spécialisée dans la gestion des risques et la fourniture de services de sécurité dans des zones de conflit)... Ces sociétés britanniques et américaines ont toutes recruté d'anciens militaires français en Afrique
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La France tourne la page des bases permanentes et d'une présence visible. L'armée française, qui poursuit plusieurs partenariats militaires, ne veut plus apparaître en première ligne. Une discrétion revendiquée pour ne plus être la cible de campagnes informationnelles et d'influences étrangères, en particulier venant de Russie.
Les sociétés militaires privées ont toujours le vent en poupe
Mais la réduction des effectifs français a laissé un vide qui n'a pas tardé à être comblé. Des sociétés militaires privées ont rapidement proposé leurs services aux États souhaitant externaliser un large spectre de missions allant du soutien logistique, la sécurisation d'emprises, la formation, jusqu'à la protection de personnalités.
Les ex-soldats français sont très courtisés
Appréciés pour leurs connaissances fines des théâtres africains, où ils ont souvent été déployés, les ex-soldats français sont très appréciés. La langue est aussi un puissant atout. « C'est un petit monde ! », dit Peer de Jong, colonel des troupes de marine, aujourd'hui à la tête de Themiis, une entreprise de services, de sécurité et de défense (ESSD), active en Mauritanie. « Les ex-militaires français ont une excellente réputation. Et puis, les anglo-saxons ne parlent pas français, et c'est déterminant pour travailler en Afrique. Le numéro 2 de Bancroft [un groupe de sécurité privé, NDLR] est un Français, Richard Rouget. On l'appelle ''colonel Sanders'', c'est un ancien parachutiste. Si Bancroft veut travailler en Centrafrique, il dit : ''OK, alors on embauche des frenchs" [Français] ! »
Le recrutement des Français s'accélère et les entreprises sont nombreuses : Bancroft Global Development (États-Unis), G4S (Royaume-Uni, spécialisée dans la gestion d'installations sensibles et le transport sécurisé), The Development Initiative (Royaume-Uni, basée aux Bermudes, spécialisée dans les services liés au déminage), Relyant Global LLC (États-Unis, basée au Tennessee, elle offre des services de logistique et déminage), Erinys (Royaume-Uni, spécialisée dans la gestion des risques et la fourniture de services de sécurité dans des zones de conflit)... Ces sociétés britanniques et américaines ont toutes recruté d'anciens militaires français en Afrique
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La France embarrassée par ses anciens soldats employés en Afrique par des sociétés militaires privées
Paris, dont les priorités ont changé, a réorganisé, ces derniers mois, sa présence militaire et fermé la plupart de ses bases historiques en Afrique de l'Ouest. Mais l'arrivée de sociétés militaires…
