La laïcité, une valeur fondamentale pour la gauche

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Xavier33
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Une décennie après les attentats de janvier 2015, la volte-face de Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, sur la question de la laïcité pose un grave problème à la gauche, tant par son extrême cynisme que par le risque d’abandon des valeurs universalistes qui fondent notre vivre-ensemble.

Déflagration historique dans la société française, l’assassinat, voilà tout juste dix ans, des journalistes et dessinateurs de Charlie Hebdo a marqué un tournant tragique dans l’histoire des libertés publiques : par fanatisme religieux, on peut, au XXIe siècle, tuer, en France, pour un dessin, un écrit. Pour des paroles aussi, ou simplement pour la fonction que l’on exerce, comme l’ont montré dramatiquement la mort de Samuel Paty, professeur d’histoire, en 2020, et celle de Dominique Bernard, professeur de français, en 2023.

Une décennie après, il faut se féliciter du fait que plus de trois Français sur quatre considèrent la liberté d’expression et de caricature comme un droit fondamental et que cette opinion, selon un sondage IFOP paru le 7 janvier, soit en progression. Au-delà de cet apparent consensus, la même enquête reflète les failles de l’opinion : 37 % des personnes proches de La France insoumise (LFI) – contre 24 % en moyenne – estiment qu’« on ne peut pas dire et caricaturer n’importe quoi sous couvert de liberté d’expression ». De même, LFI est l’unique segment de l’électorat où seule une minorité reconnaît le droit au blasphème.

Instrumentalisation

Ce paysage politique éclaire l’abandon relativement récent par Jean-Luc Mélenchon de sa vigoureuse défense de la laïcité, pour séduire l’électorat jeune et aussi les musulmans par un discours dénonçant l’« islamophobie » et ouvert aux tendances communautaires. Mais la volte-face du chef de LFI pose un grave problème à la gauche, à la fois par son extrême cynisme et par le risque d’abandon des valeurs universalistes qui fondent notre vivre-ensemble.

 
Une décennie après les attentats de janvier 2015, la volte-face de Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, sur la question de la laïcité pose un grave problème à la gauche, tant par son extrême cynisme que par le risque d’abandon des valeurs universalistes qui fondent notre vivre-ensemble.

Déflagration historique dans la société française, l’assassinat, voilà tout juste dix ans, des journalistes et dessinateurs de Charlie Hebdo a marqué un tournant tragique dans l’histoire des libertés publiques : par fanatisme religieux, on peut, au XXIe siècle, tuer, en France, pour un dessin, un écrit. Pour des paroles aussi, ou simplement pour la fonction que l’on exerce, comme l’ont montré dramatiquement la mort de Samuel Paty, professeur d’histoire, en 2020, et celle de Dominique Bernard, professeur de français, en 2023.

Une décennie après, il faut se féliciter du fait que plus de trois Français sur quatre considèrent la liberté d’expression et de caricature comme un droit fondamental et que cette opinion, selon un sondage IFOP paru le 7 janvier, soit en progression. Au-delà de cet apparent consensus, la même enquête reflète les failles de l’opinion : 37 % des personnes proches de La France insoumise (LFI) – contre 24 % en moyenne – estiment qu’« on ne peut pas dire et caricaturer n’importe quoi sous couvert de liberté d’expression ». De même, LFI est l’unique segment de l’électorat où seule une minorité reconnaît le droit au blasphème.

Instrumentalisation

Ce paysage politique éclaire l’abandon relativement récent par Jean-Luc Mélenchon de sa vigoureuse défense de la laïcité, pour séduire l’électorat jeune et aussi les musulmans par un discours dénonçant l’« islamophobie » et ouvert aux tendances communautaires. Mais la volte-face du chef de LFI pose un grave problème à la gauche, à la fois par son extrême cynisme et par le risque d’abandon des valeurs universalistes qui fondent notre vivre-ensemble.



On peut manipuler l'opinion par les medias

pour lui faire avaler n'importe quoi tout en

lui faisant accepter des dérogations flagrantes

au profit d'une communauté qui jouit d'une

interdiction tacite de critique et de passe droits

loin d'être dénoncé par les faiseurs d'opinions.

Hypocrisie et double standard.

Il y'a tellement d'exemples mais les medias

et les politiques ont leurs tabous.

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contre 24 % en moyenne – estiment qu’« on ne peut pas dire et caricaturer n’importe quoi sous couvert de liberté d’expression ».

Étrangement, je suis d'accord avec cela. Je crois pas qu'on devrait caricaturer des personnes handicapées pour les humilier ou des Noirs selon les vieux stéréotypes racistes, ni les Juifs selon les vieilles représentations méprisantes, etc. Ni les homosexuels pour insinuer qu'ils sont « dégénérés » et des « prédateurs sexuels ».

On peut, oui, caricaturer des symboles religieux : même Molière l'a fait (Tartufe...). Mais encore là, il y a une manière et un contexte pour cela. J'irai pas emmerder des musulmans à la mosquée le vendredi avec des railleries de bas étage. J'irai pas non plus emmerder les Juifs à la synagogue pour « rire » de tout ce qui est bizarre dans la Torah. Si je m'en tiens à un journal satirique, ou à une émission de télé ou un canal sur un réseau social, c'est mieux. Ce que je veux dire, c'est que dans la société, il y a des espaces en ligne et hors ligne pour discuter des croyances et éventuellement les parodier, mais il vaudrait mieux que les communautés de croyants puissent aussi disposer de certains « safe spaces » où ils ne seraient pas emmerdés à tout bout de champ par des « sceptiques » ou des railleurs.
 
Étrangement, je suis d'accord avec cela. Je crois pas qu'on devrait caricaturer des personnes handicapées pour les humilier ou des Noirs selon les vieux stéréotypes racistes, ni les Juifs selon les vieilles représentations méprisantes, etc. Ni les homosexuels pour insinuer qu'ils sont « dégénérés » et des « prédateurs sexuels ».

On peut, oui, caricaturer des symboles religieux : même Molière l'a fait (Tartufe...). Mais encore là, il y a une manière et un contexte pour cela. J'irai pas emmerder des musulmans à la mosquée le vendredi avec des railleries de bas étage. J'irai pas non plus emmerder les Juifs à la synagogue pour « rire » de tout ce qui est bizarre dans la Torah. Si je m'en tiens à un journal satirique, ou à une émission de télé ou un canal sur un réseau social, c'est mieux. Ce que je veux dire, c'est que dans la société, il y a des espaces en ligne et hors ligne pour discuter des croyances et éventuellement les parodier, mais il vaudrait mieux que les communautés de croyants puissent aussi disposer de certains « safe spaces » où ils ne seraient pas emmerdés à tout bout de champ par des « sceptiques » ou des railleurs.
et réciproquement

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Pièces jointes

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et je reproduit le message d'accueil que l'on peut lire sur un site athée qui va dans le même sens.

Avis aux croyants (arrivés là par hasard)

Il n'est pas dans l'intention de ce site de vous agresser, en quoi que ce soit. Si certains d'entre vous le ressentent ainsi, il ne s'agit que d'un regrettable malentendu, car les critiques, les attaques ou les traits d'humour ne s'adressent qu'à l'objet de la croyance, jamais aux croyants en tant qu'individus.

Nous respectons la liberté pour chacun de croire aux esprits des ancêtres, à Dieu, au Père Noël, à la licorne bleue, à la vie éternelle ou à d'autres phénomènes surnaturels, selon l'environnement culturel, si cela peut aider à mieux vivre la courte existence humaine.

Mais les croyances et les doctrines religieuses deviennent dangereuses si elles menacent la liberté et l'intégrité de l'individu ou de la société. C'est la raison pour laquelle les athées sont extrêmement vigilants quant au pouvoir (de nuisance) dit "temporel" des grandes religions et des sectes et en combattent les abus de toutes leurs forces.
 
La volte face de la gauche n'a d'égal que celui de la droite qui a infléchi sa ligne idéologique en matière de libertés des personnes
c'est vrai et c'est une grande victoire pour les islamistes de nous avoir obligé à prendre des mesures qui vont à l'encontre de nos propres valeurs.
mais le problème auquel sont confrontées les démocraties libérales face aux totalitarisme de tous bords est toujours le même : quelle liberté laisser aux ennemis de la liberté ? comment s'en protéger ?
la dérégulation totale sur X et maintenant sur META repose le même problème.
 
c'est vrai et c'est une grande victoire pour les islamistes de nous avoir obligé à prendre des mesures qui vont à l'encontre de nos propres valeurs.
mais le problème auquel sont confrontées les démocraties libérales face aux totalitarisme de tous bords est toujours le même : quelle liberté laisser aux ennemis de la liberté ? comment s'en protéger ?
la dérégulation totale sur X et maintenant sur META repose le même problème.

Je suis désolée, je me suis mal exprimée, je t'ai induit en erreur, j'évoquais en réalité l'infléchissement de la digue idéologique conservatrice sur les sujets tels que le mariage, l'adoption .... qui a cédé
 
Dernière édition:
On peut, oui, caricaturer des symboles religieux : même Molière l'a fait (Tartufe...). Mais encore là, il y a une manière et un contexte pour cela. J'irai pas emmerder des musulmans à la mosquée le vendredi avec des railleries de bas étage. J'irai pas non plus emmerder les Juifs à la synagogue pour « rire » de tout ce qui est bizarre dans la Torah. Si je m'en tiens à un journal satirique, ou à une émission de télé ou un canal sur un réseau social, c'est mieux. Ce que je veux dire, c'est que dans la société, il y a des espaces en ligne et hors ligne pour discuter des croyances et éventuellement les parodier, mais il vaudrait mieux que les communautés de croyants puissent aussi disposer de certains « safe spaces » où ils ne seraient pas emmerdés à tout bout de champ par des « sceptiques » ou des railleurs.
Je n'ai jamais entendu que des musulmans aient été emmerdés ou moqués dans ou à la sortie de leur mosquée. Il est en revanche arrivé plusieurs fois que des offices aient été perturbés dans des églises par des hurlements "Allah Akbar", des mises en scènes stupides (comme celui qui s'était mis devant l'autel pour faire sa prière islamique) ou des actes de dégradations et de violence (c'est durant une messe que le père Hamel fut égorgé). Pourtant, les églises et autres lieux de culte sont, normalement, des "safe spaces".

Ceux qui ont peur d'être choqués par une caricature ont la liberté de ne pas acheter Charlie Hebdo, et aussi celle de ne pas le lire.
 
Je n'ai jamais entendu que des musulmans aient été emmerdés ou moqués dans ou à la sortie de leur mosquée. Il est en revanche arrivé plusieurs fois que des offices aient été perturbés dans des églises par des hurlements "Allah Akbar", des mises en scènes stupides (comme celui qui s'était mis devant l'autel pour faire sa prière islamique) ou des actes de dégradations et de violence (c'est durant une messe que le père Hamel fut égorgé). Pourtant, les églises et autres lieux de culte sont, normalement, des "safe spaces".

Ceux qui ont peur d'être choqués par une caricature ont la liberté de ne pas acheter Charlie Hebdo, et aussi celle de ne pas le lire.

Bien sûr ça va dans les deux sens. Les chrétiens et Juifs non plus devraient pas être importunés, voire pire, dans leurs lieux de culte.

On évitera aussi les fausses excuses comme l'accusation de « sionisme » : que ce soit vrai ou non, ça justifie pas les intrusions et l'intimidation.

Il y a des manières civilisées de parler de nos désaccords.
 
Je n'ai jamais entendu que des musulmans aient été emmerdés ou moqués dans ou à la sortie de leur mosquée. Il est en revanche arrivé plusieurs fois que des offices aient été perturbés dans des églises par des hurlements "Allah Akbar", des mises en scènes stupides (comme celui qui s'était mis devant l'autel pour faire sa prière islamique) ou des actes de dégradations et de violence (c'est durant une messe que le père Hamel fut égorgé). Pourtant, les églises et autres lieux de culte sont, normalement, des "safe spaces".

Ceux qui ont peur d'être choqués par une caricature ont la liberté de ne pas acheter Charlie Hebdo, et aussi celle de ne pas le lire.


Tu es décalé des réalités...en plein office à la mosquée des nervis d'extrême droite viennent provoquer...en plus des centaines de profanations quand il s'agit pas d'incendies criminels...dans un silence assourdissant.

Non seulement ça passe sous les radars des medias mais la police ne cherche pas vraiment des coupables.

Ce serait impensable quand il s'agit des lieux de culte juifs.

Non seulement les enquêres aboutissent mais en plus il y'a la caisse de résonance politique et médiatique qui fait croire qu'il y'a plus d'actes contre les juifs que contre les musulmans quand bien même ce soit l'inverse.

Car pour un politicien c plus rentable de monter au créneau pour un acte antisémite supposé ou avéré que de se scandaliser et de se bousculer
suite à un acte de racisme contre les noirs ou les arabes.

Au contraire par les temps qui courent on se bouscule dans les medias pour étaler son islamophobie car ça paie même si vous êtes un politicien obscur venant de sa campagne que personne ne connait.

Cela sert de tremplin pour avoir des voix.

Voilà la réalité.

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Tu es décalé des réalités...en plein office à la mosquée des nervis d'extrême droite viennent provoquer...en plus des centaines de profanations quand il s'agit pas d'incendies criminels...dans un silence assourdissant.

Non seulement ça passe sous les radars des medias mais la police ne cherche pas vraiment des coupables.

Ce serait impensable quand il s'agit des lieux de culte juifs.

Non seulement les enquêres aboutissent mais en plus il y'a la caisse de résonance politique et médiatique qui fait croire qu'il y'a plus d'actes contre les juifs que contre les musulmans quand bien même ce soit l'inverse.

Car pour un politicien c plus rentable de monter au créneau pour un acte antisémite supposé ou avéré que de se scandaliser et de se bousculer
suite à un acte de racisme contre les noirs ou les arabes.

Au contraire par les temps qui courent on se bouscule dans les medias pour étaler son islamophobie car ça paie même si vous êtes un politicien obscur venant de sa campagne que personne ne connait.

Cela sert de tremplin pour avoir des voix.

Voilà la réalité.

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C'est pas impossible que les actes islamophobes soient pas suffisamment couverts par les grands médias... Malheureusement dans les médias c'est pas tous les groupes qui sont également représentés ou « défendus ».

C'est comme le silence radio sur les problèmes graves des Subsahariens dans les médias occidentaux, comme si leur vie était pas importante.
 
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