La naturalisation de ces Belges francophones refusée à cause… de leur niveau de français

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« Le français est notre langue maternelle, on a fait toutes nos études dans le système éducatif francophone de Belgique, et pourtant on nous refuse la nationalité car on ne parvient pas à prouver qu’on parle français ! » s’agacent Martine et Vincent Lenoir désarmés face à une administration sourde à leurs réclamations. Habitant dans la Drôme depuis respectivement neuf et vingt-quatre ans, ces deux Belges luttent depuis plus d’un an et demi pour obtenir la citoyenneté de leur pays d’adoption, notamment afin d’accéder au droit de vote.

« On veut voter pour des gens qui font notre vie ici, alors qu’on est obligés de participer aux élections en Belgique (sous peine d’amende) pour des gens qui ne s’occupent plus de notre quotidien ici en France », explique Vincent Lenoir, qui s’est installé en 1999 dans la région pour travailler chez Saint-Jean, un important fabricant de pâtes français.

« On paie nos impôts en France depuis des années »​

Leur demande de naturalisation, déposée en mai 2022, était censée être une formalité selon eux. « On peut difficilement être plus intégrés, poursuit Martine Lenoir. On paie nos impôts en France depuis des années, on a toujours travaillé, sans jamais être à la charge de la société française. »

Malgré leur dossier en apparence solide, chaque membre du couple reçoit coup sur coup un refus, faute de pouvoir justifier d’une maîtrise suffisante de la langue de Molière. Leurs diplômes, obtenus dans des établissements francophones, semblent ne pas suffire à l’administration française, pas plus qu’un test de langue effectué par Vincent Lenoir auprès de l’organisme de certification ETS.

La situation est d’autant plus cocasse pour Martine qui a récemment publié un livre en… français. Son premier recours a conduit à un nouveau refus. Celui de son mari attend toujours une réponse de la préfecture qui n’a pas voulu répondre à nos sollicitations. « On se sent rejetés, c’est injuste », estiment-ils.

 
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