Le Coran emploie deux termes distincts pour désigner les juifs : « fils d’Israël » (banû Isrâ’îl) pour faire référence aux véritables gardiens de la tradition hébraïque, et « juifs » (yahûd) pour évoquer ceux qui représentent des formes déviées de cette tradition. Il est crucial de ne pas confondre les Juifs avec les Israélites, une erreur que les Romains commettaient sans doute et que de nombreux historiens contemporains continuent de faire.
Les Sémites étaient divisés en deux factions opposées. Les Israélites demeuraient toujours distincts du monde juif, qu'ils considéraient comme une usurpation du pouvoir religieux, tout en préservant leurs principes théologiques et leur grande loi morale.
La confusion entre Juifs et Israélites débute au premier siècle de notre ère, lorsque les Juifs, méprisés partout, commencent à se désigner comme « fils d’Israël» dans l'espoir de regagner une estime perdue. C'est au VIe siècle avant notre ère que le Judaïsme a pris le pas sur l'Israélisme, qui avait bénéficié d'une grande faveur grâce à sa haute morale et à la simplicité majestueuse de son dogme, résumés en deux concepts : la Femme et le Bien. Ce dernier est ensuite remplacé par le Talmud, qui discrédite la « race » juive. Ainsi, c'est à cette époque que l'on peut situer le début d'une nouvelle ère religieuse pour les Juifs, marquée par l'émergence du Judaïsme, qui a renversé l'ancien culte et la véritable religion pour y substituer une forme qui n'est pas véritablement religieuse.