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[QUOTE="Amsrar, post: 17626343, member: 397884"] [ATTACH type="full"]319202[/ATTACH] [TABLE] [TR] [TD] [/TD] [TD][B][I]Una n irafan[/I][/B] [3] [I]isggwasen ar ttaddumen, Gh una n irafan. kerzen gh idmaren n midden, tammara n ussan. Yessu tt urcic n tudert, S usetci n ufûd. ur jju n lâh amud, N Ulm d uferzîz; Meqqar ur lin atig Yemmeghi bedda wakal. Iseggwasen ar agh addern, Ur nessin i mit? Midden hûcen netta ka d asen, Yekkissen ad allan. Tifawin, tazat, amarg; As ttun imik. Aseqqsi n dar uzênzûm Yeghwit udêrdûr, Yebidd unelli, yettyagal S izuran n fad[/I][/TD] [TD][B]Les puits de la soif [/B][4] Les ans s’instillent Dans les puits de la soif. Cultivent la peine des jours Dans les cœurs. Abreuvée d’une bruine de vie Par le venin de l’exode Laurier-rose et coloquinte Quoique futiles Y sont en abondance. Les ans nous évoquent, On ne sait point à qui ? On dansait en quête D’éviter les pleurs Par incandescences, clameur et chant On oubli peu. Le muet s’adresse au sourd Et la raison s’arrête Suspendue Aux racines de la soif.[/TD] [/TR] [/TABLE] De sa citadelle, aux frontières de la vie, où les puits accueillent l’égouttement monotone et las du temps pour y secréter une soif insatiable, Azayku décrit son « spleen » et son anxiété à l’égard d’un voisin (la vie) qui ne cesse de le harceler, de l’agresser… bref, qui ne l’a guère épargné. C’est dans ce poème – les puits de la soif – qu’Azayku apparaît comme un personnage sartrien, et où s’incarne sa souffrance morale, qui illustre les traits du drame existentiel tout au long de ce poème axé sur cette question brûlante: [TABLE] [TR] [TD][/TD] [TD][I]Isggwasen ar agh addern Ur nessin i mit ?[/I][/TD] [TD]Les ans nous évoquent On ne sait point à qui ?[/TD] [/TR] [/TABLE] Les égards dont on est entouré par le temps, le sujet de sollicitude qu’on est pour ce semeur de grains du laurier-rose et de coloquinte, autant qu’amers que futiles, poussent Azayku à se poser ces questions insomnieuses : Pourquoi cette évocation insolente et particulière? Et au profit de qui est-elle instaurée? L’accès aux réponses à ces questions demeure suspendu, et risque de l’être perpétuellement, tant que le dialogue serait encore handicapé – pour ne pas dire le monologue l’emporterait –. Et tant que la [I]rai[/I]son resterait altérée et sans innovation : [TABLE] [TR] [TD][/TD] [TD][I]Aseqqsi n dar uzênzûm Yeghwit uderdûr Yebidd unelli, yettyagal S izûran n fad[/I][/TD] [TD]Le muet s’adresse au sourd Et la raison s’arrête Suspendue Aux racines de la soif.[/TD] [/TR] [/TABLE] Les oripeaux des lumières, de tumulte et de la musique surgissent comme un remède à cette détresse. C’est une manière mystique que nous suggère Azayku. Une transe soufiste quêtant une distraction, qui ne serait-ce que précaire ; car c’est peu – seulement peu – qu’on oublie : [TABLE] [TR] [TD][/TD] [TD][I]Midden hûcen nelta ka d asen Yekkisen ad allan Tifawin, tazat, amarg As ttun imik[/I][/TD] [TD]On dansait en quête D’éviter les pleurs Par incandescences, clameur et chant On oubli peu.[/TD] [/TR] [/TABLE] La beauté du poème – les puits de la soif – est ornée par, une charmante composition musicale, qui a tissé avec succès une harmonie entre les sons et les mots : compatibles avec une exécution du chant, réalisée par le talentueux chanteur Amouri Mbark qui a démontré par son œuvre qu’il a bien saisi le souffle de vie qui imprègne l’âme de ce poème. [HR][/HR] [LIST=1] [*]Chronique de Mohammad Khaïr-Eddine, Almaghrib – culture, n°1063 du 21-22/12/1980. [*][I]Œuvres majeurs - Baudelaire. Étude des fleurs du mal[/I], Gérard Conio, page 24. [*][I]Timitar[/I], Ali Sidki Azaykou. Édition Okad, 1988, page 45. [*]Notre traduction. [/LIST] [/QUOTE]
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