La police française est gangrenée par les fléaux du racisme et de la violence
L'agression de Michel Zecler n'est pas le fait de quelques «brebis galeuses», elle montre l’ampleur des problèmes au sein de la police
et de leurs inévitables alliés.
Les images sont édifiantes. Samedi dernier dans le XVIIe arrondissement de Paris, Michel Zecler, un producteur de musique, a été violemment agressé par des policiers alors qu'il entrait dans son studio.
Son calvaire a duré plusieurs minutes. De longues minutes de coups et d'insultes racistes («Sale nègre»), des appels de renforts, une grenade lacrymogène jetée dans un local clos, des jeunes terrorisés, des coups encore et toujours.
Si cette scène n’avait pas été filmée par les caméras de vidéosurveillance et par les voisins, chacun sait ce qu’il serait advenu : Michel Zecler aurait été condamné pour outrage à agents et autres délits imaginaires.
D’ailleurs, juste après cette scène de violence, une procédure judiciaire avait été ouverte à son encontre.
Il faut dire que les policiers n’avaient pas mégoté sur les mensonges les plus grossiers, affirmant notamment que Michel Zecler avait essayé de voler leurs armes.
Impunité
Ce déchaînement avéré de violences de la part d'agents de police n'a pas immédiatement conduit la préfecture de police de Paris à suspendre ces trois agresseurs.
En vertu de quelle logique ces policiers ont-ils été maintenus en poste alors qu'ils constituaient un danger manifeste, à tout le moins pour les personnes qu'ils identifieraient comme des «nègres» ?
La préfecture estimerait-elle que des agents de police qui produisent des faux, frappent gratuitement un individu et qualifient un homme de «sale nègre» ne commettent pas des actes suffisamment graves pour qu'ils soient immédiatement suspendus ?
Faut-il donc que le scandale devienne public pour que la préfecture estime devoir réagir ?
Combien d'affaires de ce type, qui n'ont pas trouvé le chemin de la médiatisation, ont pu être minimisées ou étouffées par les hiérarchies policières à Paris et ailleurs en France ?
www.liberation.fr
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L'agression de Michel Zecler n'est pas le fait de quelques «brebis galeuses», elle montre l’ampleur des problèmes au sein de la police
et de leurs inévitables alliés.
Les images sont édifiantes. Samedi dernier dans le XVIIe arrondissement de Paris, Michel Zecler, un producteur de musique, a été violemment agressé par des policiers alors qu'il entrait dans son studio.
Son calvaire a duré plusieurs minutes. De longues minutes de coups et d'insultes racistes («Sale nègre»), des appels de renforts, une grenade lacrymogène jetée dans un local clos, des jeunes terrorisés, des coups encore et toujours.
Si cette scène n’avait pas été filmée par les caméras de vidéosurveillance et par les voisins, chacun sait ce qu’il serait advenu : Michel Zecler aurait été condamné pour outrage à agents et autres délits imaginaires.
D’ailleurs, juste après cette scène de violence, une procédure judiciaire avait été ouverte à son encontre.
Il faut dire que les policiers n’avaient pas mégoté sur les mensonges les plus grossiers, affirmant notamment que Michel Zecler avait essayé de voler leurs armes.
Impunité
Ce déchaînement avéré de violences de la part d'agents de police n'a pas immédiatement conduit la préfecture de police de Paris à suspendre ces trois agresseurs.
En vertu de quelle logique ces policiers ont-ils été maintenus en poste alors qu'ils constituaient un danger manifeste, à tout le moins pour les personnes qu'ils identifieraient comme des «nègres» ?
La préfecture estimerait-elle que des agents de police qui produisent des faux, frappent gratuitement un individu et qualifient un homme de «sale nègre» ne commettent pas des actes suffisamment graves pour qu'ils soient immédiatement suspendus ?
Faut-il donc que le scandale devienne public pour que la préfecture estime devoir réagir ?
Combien d'affaires de ce type, qui n'ont pas trouvé le chemin de la médiatisation, ont pu être minimisées ou étouffées par les hiérarchies policières à Paris et ailleurs en France ?
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