Les populations urbaines très exposées à la pollution pourraient développer des troubles du comportement et des capacités cérébrales réduites, indique une étude.
Les polluants atmosphériques ne sont pas qu'accusés de risques cancérigènes chez les adultes et de problèmes respiratoires chez les enfants, ils perturberaient aussi le développement de l'embryon. Selon une étude publiée fin mars dans la revue en ligne Jama Psychiatry, les enfants ayant été fortement exposés aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) à l'état de fœtus auraient des impacts visibles sur le cerveau, qui pourraient se traduire par des troubles du comportement et une altération des capacités cognitives.
Derrière le nom barbare d'hydrocarbure aromatique polycyclique se cachent des molécules d'une très forte toxicité, qui n'ont aucun mal à traverser le placenta pour endommager le cerveau fœtal. La majorité de ces neurotoxiques atmosphériques se forment par la combustion d'énergies fossiles, comme le bois et le charbon, de matière organique donc de tabac, et de carburant automobile. La quantité d'HAP dans l'air est donc fonction de la pollution et les citadins y sont plus confrontés.
Qualité de l'air pour l'embryon puis pour l'enfant
Menée par Frederica Perera, directeur du centre pour la santé environnementale des enfants à l'université de Colombia aux États-Unis, l'étude a été réalisée sur 720 femmes enceintes des minorités urbaines de New York, se définissant elles-mêmes comme «Africaine-Américaine» ou Latino-Américaine». Non-fumeuses pour ne pas fausser les résultats, les futures mères en fin de grossesse ont enregistré pendant 48 heures leur taux d'exposition aux polluants à l'aide d'un appareil de surveillance de l'air.
Le suivi de l'expérience s'est ensuite effectué sur 40 enfants issus de ces grossesses, nés entre 1997 et 2006. Choisis aléatoirement, 20 d'entre eux avaient été exposées à des doses faibles d'HAP pendant leur développement embryonnaire, les 20 autres à des doses élevées. À l'âge de 5 ans, leur propre taux d'exposition aux HAP a été mesuré par analyse d'urines, et entre 7 et 9 ans ils ont tous passé un IRM (imagerie par résonance magnétique) du cerveau, des tests comportementaux et de QI.
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Les polluants atmosphériques ne sont pas qu'accusés de risques cancérigènes chez les adultes et de problèmes respiratoires chez les enfants, ils perturberaient aussi le développement de l'embryon. Selon une étude publiée fin mars dans la revue en ligne Jama Psychiatry, les enfants ayant été fortement exposés aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) à l'état de fœtus auraient des impacts visibles sur le cerveau, qui pourraient se traduire par des troubles du comportement et une altération des capacités cognitives.
Derrière le nom barbare d'hydrocarbure aromatique polycyclique se cachent des molécules d'une très forte toxicité, qui n'ont aucun mal à traverser le placenta pour endommager le cerveau fœtal. La majorité de ces neurotoxiques atmosphériques se forment par la combustion d'énergies fossiles, comme le bois et le charbon, de matière organique donc de tabac, et de carburant automobile. La quantité d'HAP dans l'air est donc fonction de la pollution et les citadins y sont plus confrontés.
Qualité de l'air pour l'embryon puis pour l'enfant
Menée par Frederica Perera, directeur du centre pour la santé environnementale des enfants à l'université de Colombia aux États-Unis, l'étude a été réalisée sur 720 femmes enceintes des minorités urbaines de New York, se définissant elles-mêmes comme «Africaine-Américaine» ou Latino-Américaine». Non-fumeuses pour ne pas fausser les résultats, les futures mères en fin de grossesse ont enregistré pendant 48 heures leur taux d'exposition aux polluants à l'aide d'un appareil de surveillance de l'air.
Le suivi de l'expérience s'est ensuite effectué sur 40 enfants issus de ces grossesses, nés entre 1997 et 2006. Choisis aléatoirement, 20 d'entre eux avaient été exposées à des doses faibles d'HAP pendant leur développement embryonnaire, les 20 autres à des doses élevées. À l'âge de 5 ans, leur propre taux d'exposition aux HAP a été mesuré par analyse d'urines, et entre 7 et 9 ans ils ont tous passé un IRM (imagerie par résonance magnétique) du cerveau, des tests comportementaux et de QI.
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