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La propagande anti-française au Maroc en 1915
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[QUOTE="EllMo, post: 5368073, member: 108589"] [b]Vers la pacification des tribus[/b] Pendant lannée 1915, contrairement aux estimations de Millerand, linfluence allemande dans les territoires marocains continue son emprise. Dans les milieux intellectuels et bourgeois, on parle de la guerre aux Dardanelles et de la victoire prochaine des Turcs sur les Alliés. Par ailleurs, laction combinée des agents allemands et turcs permet de sensibiliser, aux thèmes de la liberté de lIslam, les membres de la colonie algérienne du Maroc hostiles à la présence française dans la région. Les officiers de renseignement français multiplient les rapports et signalent lampleur que prennent les révoltes organisées par les dissidents marocains. En outre, ils dénoncent le rôle de lEspagne dans ces intrigues en soulignant tout particulièrement le silence et la complicité des autorités militaires espagnoles. LEspagne qui sest déclarée neutre dès le 7 août 1914, est présente au nord du Maroc pendant la guerre et dispose denviron quatre-vingt mille militaires pour pacifier la région. Son statut de neutralité lui impose dadopter une certaine politique déquilibre dans ses relations avec les belligérants. Si le roi Alphonse XIII garantit à la France de ne jamais prendre les armes contre elle, tout en lui fournissant les matières premières nécessaires à lindustrie de guerre, il permet aussi aux Allemands de mener leurs activités en Espagne contre la France. La politique internationale de lEspagne, à géométrie variable, est mal perçue par Paris qui demande à de nombreuses reprises à Madrid dagir contre les menées allemandes (22). Pour les Services de renseignement français, la politique équivoque de lEspagne ne peut que lui nuire à terme car les tribus armées par Raissouli, avec laide de lEspagne et des Allemands, se soulèveront un jour, contre loccupation espagnole au Maroc. De plus, la neutralité espagnole est mise à lépreuve lorsque Madrid formule plusieurs fois sa volonté dannexer la région de Tanger en 1915. Le «[i] marchandage[/i] » dAlphonse XIII ne reçoit alors aucun écho favorable de Paris et de Londres. Les gouvernements des puissances alliées proposent de répondre aux exigences espagnoles à la fin de la guerre. Nayant pas réussi à obtenir des Alliés lannexion des territoires marocains sous son contrôle, Madrid favorise, sans engagement officiel de sa part, la lutte entreprise par Raissouli et les autres dissidents pour pacifier les tribus et libérer le pays. La multiplication des acteurs dans le nord du Maroc ne facilite en rien la pacification du territoire. Les intérêts allemands se heurtent aux prétentions espagnoles alors que les aspirations «[i] nationales [/i]» des dissidents marocains rencontrent un soutien de part et dautre. Lobjectif affirmé des principaux acteurs marocains opposés à la présence française dans la région, Raissouli et Abd el Malek, est de pacifier et réconcilier les tribus entre elles. Le premier ne parvient que difficilement à réunir quelques milliers dhommes pour combattre les Français car les tribus se méfient de son alliance avec les Espagnols alors que le second, contraint de conjuguer ses efforts en dehors de la zone française, rassemble peu de tribus autour de lui. La propagande germano-islamique est un échec en Afrique du Nord, et particulièrement au Maroc en 1915, car les Allemands ne réussissent pas à soulever les populations musulmanes dans la région pendant les opérations aux Dardanelles. Avec larrivée au ministère des Affaires étrangères dAristide Briand, en octobre 1915, lon assiste à un renforcement de la propagande française. Gout propose alors lélaboration dun système de propagande plus efficace pour lutter contre la propagande panislamique. Il suggère une action dirigée, non pas contre le peuple ottoman, mais contre son gouvernement (23). Progressivement, la défaite turque devient évidente et lélite marocaine, engagée dans la lutte anticoloniale, se détache de lemprise allemande pour saffirmer dans un combat «[i] national [/i]» fondé sur lOumma. Les bulletins de renseignement français signalent dès février 1918 lexistence dune propagande de grande envergure au Maroc. Raissouli rassemble les tribus des environs dOuezzan avec ses collaborateurs politiques tels que Kacem Ben Salah (Beni Mestara), El Hadjami (Jaïa), le Chérif El Harraik (Rehamma, Beni Mestara, Setta). Les Rifains, les Beni Ouaraïn, et les Ghiata sont courtisés par Abd el Malek, tandis que Sidi Raho, Moha, le Chérif Ali Amhaouch, le Chérif Ahansal sefforcent dapaiser les différends qui opposent les autres tribus. Le vaste mouvement de pacification se propage de Tétouan à Tiznit et exploite contre la France tous les mécontentements issus de la guerre. Financés par le docteur Kuhnel (24), les dissidents organisent les tribus pacifiées. Si la propagande panislamique des Germano-turcs na pas permis le soulèvement des Marocains au début de la guerre, elle a contribué à faire progresser lidée démancipation nationale chez les tribus du Nord. Abstract : [/QUOTE]
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