La samir, l'unique raffinerie de pétrole du pays sera ...liquidée !

ould khadija

fédalien
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Le tribunal de commerce vient de prononcer la liquidation de la Samir.

La procédure devrait démarrer d'ici juin prochain. Si le secteur des hydrocarbures ne devrait pas être impacté par cette opération, l'effet boule de neige sur les créanciers du raffineur semble, lui, inévitable.

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Ce sera finalement une liquidation judiciaire pour la Samir.

C’est le verdict rendu par le tribunal de commerce de Casablanca ce lundi 21 mars, qui autorise tout de même le raffineur à poursuivre son activité pendant trois mois, sachant que l'exploitation de la raffinerie est déjà suspendue depuis août dernier.

La Cour a en effet considéré que la situation de l’entreprise est tellement critique qu’elle ne peut plus être sauvée.

Pourtant, son management avait assuré à la Cour que plusieurs de ses créanciers s’engageaient à renégocier avec le raffineur de manière à le sortir de sa crise actuelle.

Mais sans engagements clairs de la part de l’actionnaire de référence, qui avait pour rappel, refusé d’injecter du cash dans le capital comme cela avait été convenu lors de l’Assemblée générale d’octobre dernier, le tribunal a estimé que la Samir n’avait plus aucune chance de survie.

C’est donc un épisode historique que s’apprête à vivre le Maroc avec la liquidation définitive de sa seule et unique raffinerie. Il reste maintenant juste à évaluer les dégâts réels que cet arrêt risque de provoquer sur l’économie nationale.

Jusque-là, le secteur des hydrocarbures s’en est plutôt bien tiré grâce aux capacités des distributeurs à importer les produits de l’étranger.

De même, le ministre de l’Energie avait assuré, dans de précédentes déclarations, que le Maroc pourrait très bien se passer de la Samir.

L'option d’un autre raffineur à Jorf Lasfar avait même été évoquée chez des confrères, mais à ce jour, aucune indication n’a été donnée sur la nature du projet, ni d’ailleurs sur l’investisseur qui le portera.

Sur le plan financier, la liquidation risque néanmoins de faire des dégâts dans le secteur bancaire, vu que l’exposition des banques aux risques de la Samir était évaluée à plusieurs milliards de DH.

L’Etat créancier étant prioritaire lors des liquidations, il est peu probable que les autres créanciers de la Samir puissent récupérer leur dû après la liquidation, vu que les créances envers l’Etat sont déjà très lourdes.



Younés Tantaoui
le360.ma
 

ould khadija

fédalien
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Triste et scandaleux !

Ce n'est pas n'importe quelle entreprise qu'on liquide .

La SAMIR ,créée dans les premiéres années de l'indépendance par le socialiste marocain Abderrahim Bouabid et l'Italien Mattéi le célébre patron de l'ENI ...est une entreprise qui fait partie du patrimoine national, qui "symbolisait" la résistance marocaine aux Majors du pétrole dans les années 1960 .... .

Elle avait été inauguré par le défunt roi Med V.

Pour des raisons mercantiles "scabreuses", l'Etat Marocain (le gouvernement Abbas El Fassi) l'a privatisé il y a quelques années au profit....du groupe saoudien Corral .

Ce groupe saoudien qui l'a acheté pour "une bouchée de pain" l'a pressé comme un citron ...et a fini par la mettre à genoux.

Et les "gestionnaires saoudiens" de la raffinerie ont pris la "poudre d'escampette" en toute impunité....

Allah ouma hada mounkar !

Reste à savoir maintenant quel sera le sort des quelques 2000 salariés (cadres, ingénieurs, ouvriers...) que la SAMIR employait !
 

thitrite

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Samir : Jouahri réagit à la liquidation judiciaire

La liquidation judiciaire de la Samir «ne veut en aucun cas dire fermeture de la raffinerie», a affirmé, mardi à Rabat, le gouverneur de la banque centrale, Abdellatif Jouahri.
«Après la liquidation judiciaire de la Samir, il y aurait peut-être un repreneur, État ou entreprise», a affirmé Jouahri, lors d'un point de presse à l'issue de la réunion trimestrielle du Conseil d'administration de BAM.

Le tribunal de commerce de Casablanca a prononcé, lundi, la liquidation judiciaire de la Samir, en raison de la situation critique de l'entreprise.

La décision de liquidation intervient après le refus par le président du tribunal de commerce du règlement à l'amiable demandé par le raffineur, justifié par les conclusions d'une expertise qui a fait état de difficultés financières de la société.

Le management du raffineur avait, en effet, assuré à la Cour que plusieurs de ses créanciers s'engageaient à renégocier avec la SAMIR de manière à le sortir de sa crise actuelle.

La procédure de liquidation devrait démarrer d'ici juin prochain, mais le tribunal a tout de même autorisé la Samir à poursuivre son activité pendant trois mois, sachant que l'exploitation de la raffinerie est déjà suspendue depuis août dernier.

Cette affaire a retenu l'attention des milieux économiques et financiers pendant plus de huit mois, sachant que durant trois séances de délibération, la direction de la société n'a pas été en mesure de convaincre le tribunal de payer le cumul des dettes envers les créanciers, estimées à plus de 43 MMDH.

Ainsi, sans engagements clairs de la part de l'actionnaire de référence qui avait refusé d'augmenter le capital comme cela avait été convenu lors de l'Assemblée générale d'octobre dernier, le tribunal a estimé que la Samir n'avait plus aucune chance de survie et décidé sa liquidation au lieu de sa restructuration judiciaire.

http://www.leseco.ma/finances/43945-samir-jouahri-reagit-a-la-liquidation-judiciaire.html
 
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