La SNI prépare sa sortie d’AWB !

Le holding va céder entre 15 et 20% de ses participations

L’opération prévue pour 2012

La SNI prépare sa sortie d’AWB

En cas de cession d’une partie de ses parts (entre 15 et 20%), SNI garderait tout de même une participation non négligeable (entre 28,34 et 33,34%). Peut-être sera-t-elle tentée de la céder en Bourse comme pour Lesieur


SNI poursuit sa politique. Pendant que la communauté financière attend l’issue de la cession de Lesieur-Cristal prévue pour le premier trimestre 2012, SNI a déjà entamé le processus de son désengagement d’Attijariwafa bank, alors que l’opération ne devait intervenir qu’en quatrième position dans le programme de cession des participations du holding dans ses filiales «matures». Le groupe s’apprête donc à céder une partie comprise entre 15 et 20% de ses participations dans le capital de la banque, dès 2012. Contacté par L’Economiste, le management de SNI confirme l’information. Toutefois, «pour sauvegarder les chances de cette importante opération, dans des conditions économiques et financières internationales très difficiles, nous ne pouvons décliner à ce stade aucun détail sur le déroulement de cette opération», confie-t-on au sein du holding. En dépit de cette cession qui se profile, SNI garderait une part non négligeable dans le tour de table de la banque (entre 28,34 et 33,34%). Sera-t-elle tentée de la céder en Bourse comme elle envisage de le faire pour Lesieur-Cristal?

En tout cas, ce désengagement rentre dans le cadre du changement de vocation de SNI en holding d’investissement amorcé en 2010, (cf. L’Economiste du 29 mars 2010). Il permettrait à la banque de financer son développement. A ce titre, le management veut que le nouvel actionnaire renforce des axes de synergie supplémentaires avec la banque (cf. L’Economiste du 14 mars 2011).
Selon toute vraisemblance, le désengagement de SNI d’Attijariwafa bank se ferait par augmentation de capital. La banque, selon son management, regorge de projets pouvant faire appel à une augmentation de capital. A commencer par le renforcement de ses fonds propres. Le groupe, qui fait partie des banques marocaines les plus en avance au niveau de la réglementation de Bâle, veut continuer le renforcement de ses fonds propres de base, sans recourir systématiquement à la dette subordonnée. Autre projet mobilisant les fonds propres, le financement de l’économie par la distribution de crédit.

A cet effet, une partie non négligeable des bénéfices réalisés sur l’activité au Maroc en 2010 a été allouée aux fonds propres de base. L’objectif étant de libérer davantage de crédits. Autre source d’épuisement de fonds propres pour Attijariwafa bank, les prises de participation dans des établissements de crédit que ce soit au Maroc ou à l’étranger. Selon le management, la réglementation est contraignante. Cela oblige la banque à les retirer de ses fonds propres. Pour continuer ses acquisitions, Attijariwafa bank a donc besoin de plus de fonds propres. Actuellement, la banque se base plus sur son autofinancement pour continuer son programme d’acquisitions, essentiellement des petites entités. Même si l’essentiel du déploiement stratégique, que ce soit en Afrique du Nord ou en Afrique subsaharienne, a été opéré.

L'economiste
 
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