Par le journaliste québécois Normand Lester
Le professeur Markus Appel de l'Université Johannes Kepler de Linz en Autriche vient de faire une curieuse découverte au sujet de la stupidité télévisuelle ou écrite. Elle se propage aux téléspectateurs ou aux lecteurs. La recherche est publiée dans la revue scientifique Media Psychology.
Le professeur Appel explique à la journaliste Misty Harris de Postmedia News que les personnes qui ne critiquent pas leur consommation médiatique risquent d'assumer certaines des attitudes mentales qu'elles observent à l'écran ou qu'elles lisent dans des livres. Si le personnage principal d'un roman, ou d'une émission de télévision est un imbécile fini et que les spectateurs ou les lecteurs ne sont pas expressément requis de se demander comment ils s'en distinguent, leurs capacités cognitives en sont affectées.
Appel a fait lire à 81 personnes des scénarios qui mettaient en vedette soit un protagoniste aux habilitées intellectuelles indéterminées soit un héros qui est un hooligan alcoolique, agressif et idiot. Il a demandé à la moitié des lecteurs de cette dernière histoire de réfléchir sur ce qui les distinguait du hooligan alors que tous les autres lecteurs ne reçurent aucune instruction.
Tous les participants furent ensuite soumis à un test de connaissances générales. Les lecteurs de l'histoire du hooligan idiot réussirent moins bien que ceux qui lurent celle où les habiletés intellectuelles du protagoniste étaient inconnues.
Le groupe qui réussit le mieux fut celui auquel Appel demanda de réfléchir au sujet de l'imbécillité du hooligan. Appel en conclu dans son article de Media Psychology que la réflexion et le sens critique ont protégé ce groupe de l'effet de contagion.
La journaliste de Postmedia News écrit que la découverte d'Appel est conforme à de nombreuses études qui démontrent que les humains sont influencés par des leur environnement médiatique. Elle cite Jennifer Pozner, auteure du livre Reality Bites Back: The Troubling Truth About Guilty Pleasure TV qui affirme que les indices les plus révélateurs de ce type d'influence proviennent des recherches sur la publicité. Le danger n'est pas de regarder des personnages imbéciles à la télévision, selon Pozner, c'est de ne pas réfléchir à leur stupidité.
Le Pr. Appel ne parle pas de la permanence des effets, mais comment ne pas y penser?
Peut-on pendant des décennies gober systématiquement les émissions les plus stupides des chaînes les plus idiotes sans en subir de conséquences? Il serait surprenant que cela n'ait pas d'effets significatifs à long terme. Cette situation est d'autant plus préoccupante et affligeante qu'année après année on assiste à un nivellement par le bas et à un abêtissement généralisé de l'offre télévisuelle. Le phénomène est particulièrement marqué aux États-Unis, mais nous n'avons pas été épargnés par cette tendance lourde.
Cela finit nécessairement par laisser des traces sur les perceptions, les jugements et les comportements de ceux qui les subissent et qui n'ont aucun sens critique, c'est-à-dire une partie significative de la population.
Doit-on y voir l'explication de la montée du Tea party aux États-Unis et des dérives imbéciles actuelles du parti républicain?
Voici le lien vers le texte d'origine: http://fr-ca.actualites.yahoo.com/b...l-visuelle-est-contagieuse-son-123640806.html
Le professeur Markus Appel de l'Université Johannes Kepler de Linz en Autriche vient de faire une curieuse découverte au sujet de la stupidité télévisuelle ou écrite. Elle se propage aux téléspectateurs ou aux lecteurs. La recherche est publiée dans la revue scientifique Media Psychology.
Le professeur Appel explique à la journaliste Misty Harris de Postmedia News que les personnes qui ne critiquent pas leur consommation médiatique risquent d'assumer certaines des attitudes mentales qu'elles observent à l'écran ou qu'elles lisent dans des livres. Si le personnage principal d'un roman, ou d'une émission de télévision est un imbécile fini et que les spectateurs ou les lecteurs ne sont pas expressément requis de se demander comment ils s'en distinguent, leurs capacités cognitives en sont affectées.
Appel a fait lire à 81 personnes des scénarios qui mettaient en vedette soit un protagoniste aux habilitées intellectuelles indéterminées soit un héros qui est un hooligan alcoolique, agressif et idiot. Il a demandé à la moitié des lecteurs de cette dernière histoire de réfléchir sur ce qui les distinguait du hooligan alors que tous les autres lecteurs ne reçurent aucune instruction.
Tous les participants furent ensuite soumis à un test de connaissances générales. Les lecteurs de l'histoire du hooligan idiot réussirent moins bien que ceux qui lurent celle où les habiletés intellectuelles du protagoniste étaient inconnues.
Le groupe qui réussit le mieux fut celui auquel Appel demanda de réfléchir au sujet de l'imbécillité du hooligan. Appel en conclu dans son article de Media Psychology que la réflexion et le sens critique ont protégé ce groupe de l'effet de contagion.
La journaliste de Postmedia News écrit que la découverte d'Appel est conforme à de nombreuses études qui démontrent que les humains sont influencés par des leur environnement médiatique. Elle cite Jennifer Pozner, auteure du livre Reality Bites Back: The Troubling Truth About Guilty Pleasure TV qui affirme que les indices les plus révélateurs de ce type d'influence proviennent des recherches sur la publicité. Le danger n'est pas de regarder des personnages imbéciles à la télévision, selon Pozner, c'est de ne pas réfléchir à leur stupidité.
Le Pr. Appel ne parle pas de la permanence des effets, mais comment ne pas y penser?
Peut-on pendant des décennies gober systématiquement les émissions les plus stupides des chaînes les plus idiotes sans en subir de conséquences? Il serait surprenant que cela n'ait pas d'effets significatifs à long terme. Cette situation est d'autant plus préoccupante et affligeante qu'année après année on assiste à un nivellement par le bas et à un abêtissement généralisé de l'offre télévisuelle. Le phénomène est particulièrement marqué aux États-Unis, mais nous n'avons pas été épargnés par cette tendance lourde.
Cela finit nécessairement par laisser des traces sur les perceptions, les jugements et les comportements de ceux qui les subissent et qui n'ont aucun sens critique, c'est-à-dire une partie significative de la population.
Doit-on y voir l'explication de la montée du Tea party aux États-Unis et des dérives imbéciles actuelles du parti républicain?
Voici le lien vers le texte d'origine: http://fr-ca.actualites.yahoo.com/b...l-visuelle-est-contagieuse-son-123640806.html