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La théorie du grand remplacement
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[QUOTE="AncienMembre, post: 16176752"] [B]Une inspiration française[/B] Commis aux antipodes de l’Hexagone, l’attentat de Christchurch aurait pourtant une genèse française. Le terroriste consacre de longs passages à notre pays, qu’il aurait visité en 2017, disant avoir constaté son [I]«invasion par les non-Blancs[/I]». Une expérience qui aurait provoqué chez lui [I]«une rage écumante et un étouffant désespoir»[/I], tout comme la visite d’un cimetière militaire de l’est de la France, où aurait été prise sa décision de [I]«combattre [lui]-même les envahisseurs»[/I]. La défaite de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle de mai 2017 aurait achevé de convaincre Brenton Tarrent de l’impossibilité d’une[I] «solution démocratique»[/I]. Si le terroriste ne manifeste pas d’admiration particulière pour Marine Le Pen, qualifiée de [I]«nationaliste faiblarde et insipide»[/I], le titre de son manifeste témoigne d’une autre influence française : celle de l’écrivain Renaud Camus, intellectuel raciste condamné en 2014 pour provocation à la haine contre les musulmans. Auteur de l’expression «grand remplacement», l’homme retire aussi à la théorie la dimension antisémite de ses origines, favorisant sa vulgarisation. Tout comme une autre production française, bien antérieure : le roman [I]le Camp des Saints[/I] de Jean Raspail, publié en 1973 et décrivant une France assaillie par un million d’immigrés débarqués sur ses côtes. D’abord cantonnée aux marges suprémacistes, la théorie du «grand remplacement» a été reprise ces dernières années par un grand nombre de personnalités d’extrême droite et de la droite dite «classique», de Nicolas Dupont-Aignant à Marion Maréchal-Le Pen, de Nadine Morano à Philippe de Villiers. Sans reprendre littéralement l’expression, Marine Le Pen a déjà évoqué, en 2011, un [I]«processus fou[/I] [d’immigration][I], dont on se demande s’il n’a pas pour objectif le remplacement pur et simple»[/I]de la population française. Vendredi, sur Twitter, Renaud Camus a condamné l’attentat de Christchurch. Mais relayé plusieurs messages de ses sympathisants, présentant le «grand remplacement» comme un [I]«fait»[/I]. [/QUOTE]
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