siloin
Hamdolillah
La trahison du système immunitaire
Mise à jour le mardi 4 août 2009 à 15 h 26
Selon des travaux menés par des chercheurs français, les cellules cancéreuses seraient protégées par le système immunitaire du corps humain. Il les détecterait ainsi dès les premiers jours de la formation d'une tumeur pour les protéger, et non pour les attaquer.
Ce constat, publié lundi dans la revue spécialisée The Journal of Clinical Investigation va à l'encontre d'une théorie qui remonte au début du 20e siècle.
Selon l'équipe du professeur David Klatzmann du laboratoire Immunologie-Immunopathologies-Immunothérapies de l'Université Pierre et Marie Curie, ces résultats permettront d'améliorer les traitements du cancer.
Depuis longtemps, les scientifiques croient que le système immunitaire reconnaîtrait comme anormales les cellules cancéreuses dès leur production par l'organisme. Selon cette ancienne théorie, elles seraient ainsi éliminées. Ce ne serait que lorsque ces cellules débordent cette ligne de défense que le cancer se développerait.
Or, les chercheurs français croient que ce concept est inexact. Au contraire, la surveillance des cancers par le système immunitaire aboutirait, selon eux, à la protection des cellules tumorales au moment de leur apparition, comme c'est d'ailleurs le cas avec n'importe quelle autre cellule du corps.
Ils démontrent que, sur des animaux, l'apparition des premières cellules cancéreuses déclenche immédiatement une réponse de certaines cellules immunitaires nommées lymphocytes T régulateurs.
Celles-ci se dirigent rapidement vers la tumeur, puisqu'elles reconnaissent sur les cellules cancéreuses des molécules qui existent par ailleurs dans les tissus normaux.
Puis, ces cellules immunitaires bloquent l'action d'autres lymphocytes, dits effecteurs. Elles les empêchent ainsi d'attaquer et de détruire les cellules cancéreuses.
Les scientifiques ont également montré qu'en l'absence de lymphocytes T régulateurs, lors de cette première rencontre entre système immunitaire et cellules tumorales, la défense immunitaire se met en place et éradique la tumeur. Elle est possible grâce à l'action des lymphocytes T effecteurs, qui détruisent les corps étrangers.
Cette découverte devrait être essentielle dans la mise au point de thérapies contre le cancer. Elle permettrait de mener à de nouvelles perspectives thérapeutiques comme les vaccinations préventives antitumorales.
Une autre étude
Par ailleurs, selon une autre étude réalisée cette fois-ci au Québec, le risque de cancer est beaucoup plus élevé chez les grands consommateurs d'alcool.
Les chercheurs de l'Université de Montréal, de l'Université McGill et l'INRS-institut Armand Frappier concluent que la consommation d'alcool augmente considérablement les risques de développer un cancer de l'oesophage, du côlon, du foie, du pancréas, du poumon ou de la prostate.
Ces résultats viennent d'être publiés dans la revue Cancer Detection and Prevention.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse
Source: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/sante/2009/08/04/002-cancer-systeme-immunitaire.shtml
Mise à jour le mardi 4 août 2009 à 15 h 26
Selon des travaux menés par des chercheurs français, les cellules cancéreuses seraient protégées par le système immunitaire du corps humain. Il les détecterait ainsi dès les premiers jours de la formation d'une tumeur pour les protéger, et non pour les attaquer.
Ce constat, publié lundi dans la revue spécialisée The Journal of Clinical Investigation va à l'encontre d'une théorie qui remonte au début du 20e siècle.
Selon l'équipe du professeur David Klatzmann du laboratoire Immunologie-Immunopathologies-Immunothérapies de l'Université Pierre et Marie Curie, ces résultats permettront d'améliorer les traitements du cancer.
Depuis longtemps, les scientifiques croient que le système immunitaire reconnaîtrait comme anormales les cellules cancéreuses dès leur production par l'organisme. Selon cette ancienne théorie, elles seraient ainsi éliminées. Ce ne serait que lorsque ces cellules débordent cette ligne de défense que le cancer se développerait.
Or, les chercheurs français croient que ce concept est inexact. Au contraire, la surveillance des cancers par le système immunitaire aboutirait, selon eux, à la protection des cellules tumorales au moment de leur apparition, comme c'est d'ailleurs le cas avec n'importe quelle autre cellule du corps.
Ils démontrent que, sur des animaux, l'apparition des premières cellules cancéreuses déclenche immédiatement une réponse de certaines cellules immunitaires nommées lymphocytes T régulateurs.
Celles-ci se dirigent rapidement vers la tumeur, puisqu'elles reconnaissent sur les cellules cancéreuses des molécules qui existent par ailleurs dans les tissus normaux.
Puis, ces cellules immunitaires bloquent l'action d'autres lymphocytes, dits effecteurs. Elles les empêchent ainsi d'attaquer et de détruire les cellules cancéreuses.
Les scientifiques ont également montré qu'en l'absence de lymphocytes T régulateurs, lors de cette première rencontre entre système immunitaire et cellules tumorales, la défense immunitaire se met en place et éradique la tumeur. Elle est possible grâce à l'action des lymphocytes T effecteurs, qui détruisent les corps étrangers.
Cette découverte devrait être essentielle dans la mise au point de thérapies contre le cancer. Elle permettrait de mener à de nouvelles perspectives thérapeutiques comme les vaccinations préventives antitumorales.
Une autre étude
Par ailleurs, selon une autre étude réalisée cette fois-ci au Québec, le risque de cancer est beaucoup plus élevé chez les grands consommateurs d'alcool.
Les chercheurs de l'Université de Montréal, de l'Université McGill et l'INRS-institut Armand Frappier concluent que la consommation d'alcool augmente considérablement les risques de développer un cancer de l'oesophage, du côlon, du foie, du pancréas, du poumon ou de la prostate.
Ces résultats viennent d'être publiés dans la revue Cancer Detection and Prevention.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse
Source: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/sante/2009/08/04/002-cancer-systeme-immunitaire.shtml
